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santé et recherche

Maladie d’Alzheimer : Un risque accru par le stress chronique et la dépression ?

Ces dernières années, le moral de la planète a été mis à rude épreuve. Pandémie de Covid-19, confinements successifs, guerres et catastrophes climatiques ont représenté autant de facteurs anxiogènes. Pas étonnant que les troubles anxieux et dépressifs concernent aujourd’hui des millions de personnes dans le monde. En parallèle, on estime que plus de 55 millions de personnes dans le monde souffrent de démence, 70% des cas étant liés à la maladie d’Alzheimer.

Dans ce contexte, des scientifiques suédois ont cherché à savoir si souffrir de stress chronique ou de dépression pouvait augmenter le risque de développer la maladie d'Alzheimer ? Zoom sur les résultats de leurs travaux.

 

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Maladie d’Alzheimer : des causes à identifier 

 

La maladie d’Alzheimer désigne une maladie neurodégénérative qui concerne près d’un million de personnes en France. Son incidence augmente inexorablement au fil des ans. Ce constat est d’autant plus inquiétant que cette pathologie ne fait l’objet d’aucun traitement curatif à ce jour. 


Responsable d’une forte dépendance chez les personnes qui en souffrent, la maladie d’Alzheimer représente donc, avec les autres démences, un réel enjeu de santé publique. Or, ses origines sont encore mal connues par la communauté scientifique. D’où la nécessité d’en identifier les facteurs de prédisposition dans le but de proposer aux patients une prise en charge le plus rapidement possible.



Stress chronique et dépression : quel impact sur le développement de la maladie d'Alzheimer ?

 

Des liens à déterminer

 

 

Dans ce contexte, une équipe de scientifiques suédois a souhaité étudier les associations éventuelles entre le stress chronique, les troubles cognitifs légers et la maladie d’Alzheimer. Sachant qu’un patient est considéré comme souffrant de stress chronique s’il subit un stress de façon prolongée et sans possibilité de récupération pendant une période d’au moins six mois.



Maladie d’Alzheimer : Un risque accru par le stress chronique et la dépression ?



Pour conduire leurs travaux, les scientifiques se sont appuyés sur les données de santé 2012/2013 de la région de Stockholm relatives à des patients de 18 à 65 ans. Parmi ces patients, 44 000 avaient été diagnostiqués comme souffrant de stress chronique et/ou de dépression. Les scientifiques les ont donc suivis sur une période de huit ans. L’objectif poursuivi ? Surveiller combien d’entre eux allaient développer dans le temps une déficience cognitive légère ou une maladie d’Alzheimer.

 

 

Deux facteurs de risque potentiels identifiés

 

 

Après comparaison des données avec celles des autres personnes de la tranche d’âge 18 à 65 ans (au nombre de 1 362 548 de personnes), les scientifiques ont pu faire les constats suivants : 



  • Risque de maladie d’Alzheimer deux fois plus important chez les patients souffrant de stress chronique que chez ceux n’en souffrant pas.
  • Risque de maladie d’Alzheimer deux fois plus important chez les patients souffrant de dépression que chez ceux n’en souffrant pas.
  • Risque environ trois fois plus élevé de déficience cognitive légère chez les patients souffrant de dépression. 

 

 

Ainsi donc, les personnes souffrant de stress chronique ou de dépression étaient plus susceptibles que les autres de développer une maladie d’Alzheimer.

 

 

Un effet cumulatif sur le risque de démence

 


Les chercheurs ont par ailleurs observé que le risque de maladie d’Alzheimer était jusqu’à quatre fois plus élevé chez les patients souffrant à la fois de stress chronique et de dépression. Ce chiffre laisse supposer que ces deux facteurs de risque conjugués pourraient avoir un effet cumulatif sur le risque de démence.

 

 

De la nécessité d’une prise en charge précoce des démences

 

 

Bien que de nombreux détails restent à éclaircir, l’équipe de scientifiques estime que ces premiers résultats constituent une précieuse source d’informations. L’identification de facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer est en effet bénéfique sur plusieurs plans. Elle permet de mieux appréhender la maladie, de mieux la comprendre et de proposer le plus tôt possible une prise en charge des patients concernés.

 

 

Quelle sera la prochaine étape pour l’équipe de chercheurs suédois ? Approfondir les investigations et contribuer à identifier toujours plus tôt les personnes à risque de démence.
Un challenge de taille dans un monde où l’espérance de vie a considérablement augmenté !

 

 

 

 

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Sources :