La mauvaise haleine est un phénomène assez fréquent. Elle toucherait entre un quart et la moitié de la population, de manière ponctuelle ou chronique.
Caractérisée par une odeur désagréable excrétée par la bouche et le nez, elle importune aussi bien la personne qui en souffre, que son entourage.
Dans la très grande majorité des cas, elle est secondaire à une prolifération de bactéries dans la cavité buccale, qui produisent des molécules odorantes en digérant les restes d’aliments. Mais parfois, la mauvaise haleine peut être le symptôme d’une pathologie.
En cas de mauvaise haleine, il est donc conseillé en premier lieu d’adopter une meilleure hygiène bucco-dentaire et d’appliquer quelques conseils simples. Si le problème persiste, consulter un médecin est alors indiqué.
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La mauvaise haleine, appelée halitose en médecine, qualifie l’odeur désagréable de l’air expiré par la bouche et par le nez. Cette odeur peut être très incommodante, aussi bien pour la personne qui en souffre que pour son entourage.
La mauvaise haleine est un souci assez fréquent qui peut venir de nombreuses causes différentes, pathologiques ou non.
Dans la très grande majorité des cas (85 à 90%), la mauvaise haleine est secondaire à la prolifération de bactéries dans la cavité buccale, a fortiori sur la langue où se concentrent 60% des bactéries de la bouche. C’est pour cela que l’on estime la langue responsable dans 41% des cas de mauvaise haleine.
Juger de sa propre haleine n’est pas toujours évident. Il est aussi bien possible de penser que l’on a mauvaise haleine alors que ce n’est pas le cas, que l’inverse.
Plusieurs méthodes permettent d’en avoir le cœur net :
En revanche, être persuadé, à tort, que l’on a mauvaise haleine peut être très handicapant et dans les formes les plus graves, conduire à un isolement social. On parle alors d’halitophobie.
Lorsque l’on est persuadé d’avoir mauvaise haleine mais que l’entourage affirme le contraire, il peut être judicieux de consulter un médecin généraliste afin d’être rassuré.
L’halitophobie, quant à elle, peut être traitée grâce à des séances avec un psychologue formé aux thérapies cognitives et comportementales.
Dans la plupart des cas, la mauvaise haleine est donc causée par les bactéries.
En effet, lorsque l’on mange, des particules alimentaires sont digérées et fermentées par les bactéries naturellement présentes dans la bouche. En dégradant ces restes alimentaires, et notamment leurs protéines, les bactéries produisent des composés volatiles soufrés malodorants, tel que le sulfure d’hydrogène.
La pullulation bactérienne excessive dans la bouche peut alors être due à une pathologie dentaire ou parodontale ou à une modification du milieu (augmentation du pH, diminution du flux salivaire, carie…).
Dans d’autres cas, la mauvaise haleine peut être engendrée par la consommation d’un aliment qui libère des molécules aromatiques volatiles après leur digestion. C'est notamment le cas de l'ail, dont l'odeur peut être retrouvée dans l’air expiré 2 à 3h après sa consommation.
Ainsi, les causes les plus fréquentes de mauvaise haleine sont :
Mais l’hygiène de vie plus générale peut également générer une mauvaise haleine :
Afin de lutter contre la mauvaise haleine, la première étape est une hygiène de vie saine :
Puisque la santé bucco-dentaire est au cœur de la problématique de mauvaise haleine, il est également essentiel d’adopter de bons gestes au quotidien :
Pour neutraliser les composés soufrés responsables de la mauvaise haleine, il est également possible de mâcher les feuilles et graines de certaines plantes : persil, menthe, coriandre ou anis vert.
A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement contre la mauvaise haleine. Toutefois, les mesures d’hygiène bucco-dentaires, associées à un bain de bouche antiseptique (sans alcool) ponctuel peuvent permettre de garder une haleine fraîche.
De plus, si la mauvaise haleine est secondaire à un problème de santé, le traitement sera alors celui de la cause.
Au-delà de l’hygiène bucco-dentaire et des habitudes de vie, la mauvaise haleine peut également être secondaire à une maladie ou à un dysfonctionnement d’un organe.
Dans les cas les plus fréquents, on retrouve par exemple :
Plus rarement, la mauvaise haleine peut être due à d’autres troubles tels qu’un diabète (odeur de pomme liée à l’acido-cétose), une insuffisance hépatique (odeur de moisi, sucrée et/ou de soufre) ou une insuffisance rénale chronique (odeur d’urine ou d’ammoniac). Si ces odeurs se manifestent, il est judicieux de consulter un médecin.
La mauvaise haleine peut donc provenir d’un dysfonctionnement de plusieurs organes : le foie, l’estomac, les poumons, le pancréas, les reins… Mais dans la grande majorité des cas, la mauvaise haleine provient d’un souci dans la cavité buccale.
D’autres symptômes associés à la mauvaise haleine peuvent inciter à consulter un médecin :
En cas de maladie chronique (diabète, insuffisance rénale chronique, reflux gastrique ou maladie hépatique), il est vivement conseillé de consulter un médecin si on a mauvaise haleine. Cette dernière peut être un élément clé dans le suivi de la maladie.
Il est également conseillé de consulter si le problème de mauvaise haleine ne régresse pas malgré l’amélioration de l’hygiène bucco-dentaire ou si la mauvaise haleine apparaît sans raison apparente.
Enfin, dans tous les cas, il est indispensable de ne pas chercher à masquer sa mauvaise haleine avant la consultation, au risque de gêner le diagnostic.
La consultation pour mauvaise haleine peut être réalisée :
Qu’il y ait mauvaise haleine ou non, il est conseillé de consulter un chirurgien-dentiste au moins une fois par an.
Si ça n’a pas déjà été mis en place, le médecin conseillera alors des pistes pour améliorer la santé bucco-dentaire et l’hygiène de vie.
En cas de suspicion de pathologie, le médecin ou le(s) spécialiste(s) pourront également prescrire des tests et des analyses.
Une affection ponctuelle mais pas de rendez-vous médical disponible ?
Propos écrits par Amanda Huguet-Millot, Diététicienne-Nutritionniste et Ingénieure en Alimentation & Santé
Sources :