Plus d'un an après le début de l'épidémie de Covid-19, on commence à avoir plus de recul sur les conséquences sur l'organisme à moyen et long terme du virus. Ces derniers jours, les témoignages se multiplient dans la presse sur ce que l'on a appelé "Covid long" ou la persistance des symptômes de la COVID-19 pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois. Dans ce contexte, les pouvoirs publics s'emparent du sujet au niveau national et international, par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
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Le Covid long est défini par la Haute autorité de santé (HAS) comme "des symptômes prolongés au décours de la Covid-19 (qui) peuvent survenir même chez des personnes ayant fait des formes peu sévères. Ces symptômes sont polymorphes, et peuvent évoluer de façon fluctuante sur plusieurs semaines ou mois."
Les symptômes sont ceux de la COVID-19 donc très variés et similaires à ceux de la primo-infection, à savoir :Selon une étude de l'OMS parue le 9 septembre 2020 dernier, plus de 10% des patients initialement touchés par le virus développeront des formes de COVID longs et près de 5% une forme grave.
Le diagnostic de COVID long se base sur trois critères selon les réponses rapides proposées par la HAS du 12 février 2020 :
Une récente étude du CHU de Grenoble et du laboratoire HP2 a noté une corrélation entre les patients atteints d'apnée du sommeil et les formes graves du COVID (50% des patients de l'étude atteint contre 10% dans la population générale). Dans la cohorte, certains patients ont gardé des séquelles1 (COVID long).
Les traitements n'existent pas aujourd'hui. Certains sont envisagés : l'AP-HM de Marseille se penche sur la question et a récemment découvert que les patients présentant des symptômes prolongés de la COVID-19 ont une un hypométabolisme soit une baisse d'activité cérébrale (Le Monde) et les patients jeunes seraient touchés, ce qui selon l'article ouvrirait la voie à des nouvelles "stratégies thérapeutiques comme des stimulations physiques, sensorielles ou mentales, des rééducations pour réanimer les zones concernées"2.
LA HAS dans ses recommandations du 10 février dernier précise que les traitements sont aujourd'hui essentiellement symptomatiques pour les COVID longs. Elle insiste sur l'importance de l'écoute du médecin et la personnalisation du suivi pour chaque patient en fonction des symptômes. De même, elle accorde une place centrale de la rééducation qu'elle soit respiratoire, physique ou olfactive.
Médiatisation des témoignages et prise en main du sujet par l'Assemblée nationale en France et par l'OMS à l'échelle internationale semble conduire à une volonté de l'opinion publique de reconnaître la COVID-19 en pathologie chronique ou affection de la longue durée (ALD). Ci-dessous plus de détails sur les actions entreprises :
Certaines associations se sont formées afin d'échanger, de trouver des solutions ensemble, mais également dans l'objectif de mobiliser les pouvoirs publics sur la question. On peut citer :
Vous pensez être concerné ? Les médécins partenaires MEDADOM sont à votre écoute en ligne.
Sources :
1. L. BUYENS, V. SAVIUS, "Covid long : une étude grenobloise révèle un lien entre troubles du sommeil et formes grave de la maladie", France bleu Isère, le 16 février 2021
2. G. ROF, "A Marseille, des pistes thérapeutiques pour les Covid longs", Le Monde, 18 février 2021a
3. Rédaction, "Confinement local, vaccins supplémentaires... Ce qu'il faut retenir de la visite à Nice du ministre de la Santé Olivier Véran.", Nice-matin, 20 février 2021