Le blog MEDADOM

Movember, cancer de la prostate et testicules : les signes d'alerte

Rédigé par L'équipe de rédaction de MEDADOM | 04/12/24 16:00

Chaque mois de novembre, la campagne Movember met en lumière la santé masculine, avec un accent particulier sur la prévention des cancers de la prostate et des testicules. Ces deux cancers touchent de nombreux hommes chaque année et leur dépistage précoce reste un défi majeur. En effet, la détection rapide peut significativement améliorer les chances de succès des traitements. Quels sont les signes d’alerte à ne pas négliger ? Comment reconnaître les symptômes qui méritent une consultation médicale ?

Cancer de la prostate : un développement souvent silencieux 

 

Le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus fréquents chez l’homme, particulièrement après l’âge de 50 ans. Pourtant, à ses débuts, il ne présente généralement aucun symptôme, rendant son diagnostic souvent tardif. La prostate est une glande située sous la vessie, entourant l’urètre, et son augmentation de volume peut entraîner des troubles urinaires, mais ce n’est pas systématique dans le cas d’un cancer.

 

Symptômes précoces et troubles urinaires

Dans les premiers stades, le cancer de la prostate est souvent découvert par hasard, lors d’un toucher rectal ou d’un dosage de l’antigène prostatique spécifique (PSA) effectué pour une autre raison. Cependant, lorsque la tumeur progresse, certains signes peuvent apparaître.

Ces signes incluent des troubles urinaires comme un besoin fréquent d’uriner, notamment la nuit, ou encore une faiblesse du jet urinaire. Ces symptômes sont généralement dus à une compression de l’urètre par une prostate augmentée de volume. Ces troubles ne sont pas spécifiques du cancer de la prostate et peuvent être causés par des affections bénignes, telles que l’adénome de la prostate ou une prostatite.

Les hommes peuvent également ressentir une sensation de ne pas vider complètement leur vessie après avoir uriné, ce qui peut être associé à des infections urinaires récurrentes ou à des difficultés à uriner. Dans certains cas plus avancés, la présence de sang dans les urines ou le sperme peut être un signal d’alerte. 

 

Symptômes tardifs et signes alarmants

Lorsque le cancer est plus évolué, il peut provoquer des douleurs dans le bas du dos, souvent liées à des métastases osseuses, ainsi que des infections urinaires fréquentes ou une rétention urinaire aiguë. Ces symptômes nécessitent une prise en charge médicale urgente.

N'hésitez pas à consulter un médecin dès l’apparition de ces signes, même s’ils peuvent être attribués à d’autres pathologies. Un toucher rectal ou une analyse de sang permettant de mesurer le PSA sont des examens simples qui peuvent orienter vers un diagnostic.

 

Cancer des testicules : un dépistage basé sur l’autopalpation

 

Le cancer des testicules est moins fréquent que celui de la prostate, mais il touche principalement les jeunes hommes entre 15 et 40 ans. Contrairement à d’autres types de cancers, il est souvent détecté grâce à l’attention individuelle et à l’autopalpation.

 

Détection précoce : masse et gonflement

La plupart des hommes diagnostiqués avec un cancer des testicules ont découvert eux-mêmes une masse dure dans un testicule. Cette masse, souvent indolore, peut parfois s’accompagner d’une sensation de lourdeur dans le scrotum. Dans certains cas, le testicule peut gonfler de manière rapide et significative.

Par ailleurs, des douleurs dans la région testiculaire ou une gêne persistante peuvent également apparaître. Cependant, ces douleurs restent rares et ne doivent pas être le seul critère d’alerte.

 

Signes secondaires : au-delà des testicules

Outre les symptômes localisés, des manifestations plus générales peuvent être associées à un cancer des testicules. Parmi elles, on trouve la gynécomastie, un développement anormal des seins chez l’homme, causé par la sécrétion d’hormones spécifiques par la tumeur. Ce phénomène est souvent accompagné d’un déséquilibre hormonal qui peut également affecter la fertilité.

Dans les cas où le cancer a progressé ou a entraîné des métastases, des douleurs dans le dos ou l’abdomen peuvent survenir. Ces douleurs sont souvent causées par des ganglions envahis situés dans la région abdominale ou rétro-péritonéale.

 

L’importance de l’autopalpation

L’autopalpation régulière des testicules est une méthode simple et efficace pour détecter précocement une éventuelle anomalie. Elle est particulièrement recommandée chez les hommes ayant des antécédents familiaux de cancer du testicule ou de cryptorchidie (testicule non descendu). Ce geste préventif consiste à examiner chaque testicule, idéalement après une douche chaude, pour repérer toute masse dure ou changement de taille. Une découverte anormale doit inciter à consulter un médecin sans tarder.

 

Pourquoi une consultation médicale précoce est essentielle

 

Lever les doutes rapidement

Face à des symptômes évoquant un cancer de la prostate ou des testicules, il est important de ne pas attendre. Les retards dans la prise en charge peuvent compliquer les traitements et diminuer les chances de guérison.

Le médecin généraliste, lors d’une première consultation, pourra procéder à des examens simples tels qu’un toucher rectal ou une palpation testiculaire. Si nécessaire, il prescrira des examens complémentaires, comme une échographie, une analyse de sang pour mesurer les marqueurs tumoraux ou un dosage du PSA. Ces outils permettent de confirmer ou d’exclure la présence d’un cancer et d’évaluer son stade.

 

L’impact de Movember sur la santé masculine

La campagne Movember joue un rôle central en encourageant les hommes à s’informer et à consulter régulièrement leur médecin. En mettant l’accent sur des gestes simples comme l’autopalpation ou le dépistage précoce, elle contribue à réduire la mortalité liée aux cancers masculins.

En apprenant à reconnaître les signes d’alerte des cancers de la prostate et des testicules, chaque homme peut devenir acteur de sa santé. La vigilance et la consultation précoce permettent non seulement de sauver des vies, mais aussi de sensibiliser l’ensemble de la société aux enjeux de la santé masculine.

 

 

Sources :