Quels sont les signes d’une intoxication au paracétamol ?
Accessible en vente libre en pharmacie, le paracétamol est une molécule qui permet de soulager les douleurs faibles à modérées. Cependant, il devient mortel lorsque la dose n’est pas respectée ou que la durée du traitement est prolongée contre l’avis médical.
Découvrez pourquoi et nos conseils afin de limiter les risques de surdosage / dépendance.
Comment s’utilise le paracétamol ?
À quoi sert le paracétamol ?
Selon le site de l’Assurance Maladie, “le paracétamol est une molécule aux propriétés analgésiques et antipyrétiques. Il est utilisé en première intention pour le traitement des douleurs d’intensité légère à modérée et/ou pour les états fébriles (palier I de l’échelle de la douleur de l’Organisation mondiale de la santé), quand une action anti-inflammatoire n’est pas nécessaire.”
Le paracétamol est une molécule dont l’efficacité est démontrée pour :
- les douleurs de faible intensité,
- les maux de tête,
- la fièvre,
- les maux de ventre,
- etc.
En revanche, il n’est pas indiqué pour traiter l’abus d’alcool / la gueule de bois, ni pour faciliter le sommeil, ni encore pour prévenir les crampes liées au sport.
Quelles sont les doses recommandées ?
Par jour, la dose maximum de paracétamol par jour est de 3 grammes pour une personne adulte, avec maximum un gramme par prise. De plus, il faut espacer chaque prise d’une durée minimale comprise entre 4 heures et 6 heures pour ne pas risquer une intoxication au paracétamol.
La durée maximale de traitement sans ordonnance de paracétamol est de 3 jours si vous présentez de la fièvre et de 5 jours si vous souffrez de douleurs. Il est nécessaire de consulter un médecin si au bout de ce délai, votre fièvre ou vos douleurs persistent ou si vos symptômes s’aggravent.
Un rhume guérit spontanément en une semaine (jusqu’à dix jours). Évitez de recourir inutilement au paracétamol si vous ne présentez pas de symptômes qui le requièrent.
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Paracétamol : quels sont les risques ?
Pourquoi est-il important de respecter les doses ?
Il est très important de respecter les doses de cet antidouleur. En effet, sa nocivité pour votre foie peut avoir de graves conséquences en cas d’intoxication au paracétamol.
Le saviez-vous ? Le paracétamol est la principale cause de greffe du foie d’origine médicamenteuse en France.
De plus, un usage régulier du paracétamol risque d’en limiter les effets à long terme. Cet effet est appelé mécanisme d'accoutumance au produit, et a pour conséquence le fait de devoir augmenter les doses afin de ressentir les mêmes effets qu’avant. Ceci est particulièrement dangereux pour votre foie qui lui, reste vulnérable de la même manière.
Peut-on prendre du paracétamol quand on est enceinte ?
Il est tout à fait possible de prendre du paracétamol si vous êtes enceinte. Cependant, il sera nécessaire de réduire les doses maximales autorisées. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) précise que “le paracétamol peut être utilisé pendant la grossesse à la dose efficace la plus faible, pendant la durée la plus courte possible et à la fréquence la plus réduite possible”.
Le danger du paracétamol réside dans le surdosage potentiel lorsque la posologie n’est pas respectée. Pour toute question ou doute, prenez contact avec votre médecin traitant.
Retrouvez les recommandations de l’ANSM sur le paracétamol ici : Actualité - Savez-vous bien utiliser le paracétamol contre la douleur et la fièvre ? - ANSM (sante.fr).
Quelles sont les conséquences du surdosage ?
Quelle est l'association entre les anti-inflammatoires et l'alcool ?
Les anti-inflammatoires comme l’ibuprofène ne doivent absolument jamais être associés à l’alcool car l’alcool modifie ou potentialise les effets de ces médicaments, et notamment les effets secondaires.
Alcool et paracétamol ne font pas non plus bon ménage : en effet, l’alcool, qui fait travailler le foie, s’il est associé à la prise de paracétamol, risque fortement d’entraîner des dommages au niveau des cellules de votre foie.
Le paracétamol comme l’alcool sont très toxiques pour le foie, ce qui rend leur mélange encore plus dangereux. Pour les mêmes raisons, il est nécessaire de limiter la prise de ce médicament si vous êtes en insuffisance hépatique, afin de se prémunir d’une intoxication au paracétamol.
Peut-on être dépendant au paracétamol ?
La dépendance au paracétamol peut être d’origine psychologique : si vous avez l’impression que c’est la seule solution pour calmer vos douleurs chroniques, vous risquez de développer une dépendance au paracétamol. Cependant, de nombreuses solutions et actions existent afin :
- de soulager les douleurs chroniques (ex : hypnose),
- de trouver l’origine de vos douleurs : consultez un médecin.
Certains médicaments mélangent du paracétamol et de la codéine, qui est une molécule analgésique dérivée de la morphine et qui, elle, rend dépendant. Le site Drogues info service estime même que la codéine provoque une accoutumance et une dépendance, notamment psychique.
Les traitements alliant paracétamol et codéine, qui sont usuellement pris contre les douleurs aiguës, peuvent donc entraîner une dépendance.
Peut-on mourir d'une intoxication au paracétamol ?
Le paracétamol, lorsqu’il est pris en respectant les doses maximales recommandées, est éliminé normalement par le foie. En cas de surdosage, le foie n’aura pas le temps de métaboliser l’ensemble du paracétamol et transformera le surplus en produit toxique pour les cellules hépatiques.
Il est possible de décéder des suites d’une intoxication au paracétamol. Les principaux symptômes d’un surdosage sont :
- des nausées et vomissements,
- de fortes douleurs au ventre,
- une jaunisse : coloration jaune de la peau,
- une hémorragie,
- une insuffisance hépatique potentiellement mortelle.
Sources :