Régime méditerranéen : Bénéfique pour la longévité des femmes ?
C’est bien connu, un régime alimentaire sain et diversifié est garant d’une bonne santé générale. Une récente étude américaine portant sur le « régime méditerranéen » en est la preuve. Selon elle, l’adoption d’un tel régime alimentaire permettrait de réduire le risque de décès de 23% chez les femmes. Zoom sur les bienfaits de ce régime alimentaire qui a le vent en poupe.
Les bienfaits du régime méditerranéen
On ne répètera jamais assez qu’un mode d’alimentation sain et diversifié est garant d’une bonne santé générale. Et parmi la multitude de régimes alimentaires existants, le « régime méditerranéen » fait l’objet d’un engouement croissant depuis plusieurs années. Faisant la part belle aux fruits et légumes, aux céréales complètes et aux graisses de qualité (telles que l’huile d’olive), il limite l’apport en viandes rouges, charcuteries, sucres et produits industriels.
Si de nombreuses études ont déjà fait état des bienfaits du régime méditerranéen pour la santé, comme la prévention des maladies cardio-vasculaires, il existe peu de données scientifiques à long terme sur ses effets sur la mortalité.
Dans ce contexte, des chercheurs américains du Brigham and Women's Hospital ont entrepris d’étudier l’impact du régime méditerranéen sur la longévité des femmes américaines.
Régime méditerranéen : quel impact sur la longévité des femmes ?
Un risque de décès inférieur de 23% chez les femmes
Pour mener à bien cette étude, les scientifiques ont suivi pendant 25 ans plus de 25 000 femmes américaines initialement en bonne santé de la cohorte Women’s Health Study. Ils ont ainsi pu collecter différents types de données :
- Des données biologiques,
- Des mesures de biomarqueurs,
- Des données démographiques,
- Et des données de fréquence de consommation alimentaire.
La Women’s Health Study (WHS) désigne une grande étude scientifique menée à l’hôpital Brigham and Women et à la Harvard Medical School. Ayant débuté en 1993, elle est toujours active et fait participer des femmes professionnelles de santé à travers des questionnaires d’évaluation annuels. Le but étant de faire progresser la recherche sur la prévention des maladies cardiovasculaires et du cancer.
En croisant les données de santé de ces femmes avec les données de relatives à leur régime alimentaire, les scientifiques ont pu constater que les femmes ayant adopté le régime méditerranéen présentaient un risque de décès inférieur de 23 % par rapport aux autres, et ce quelle qu'en soit la cause.
Quels mécanismes biologiques en jeu ?
Restait à savoir comment expliquer ce chiffre ? Pour cela, les chercheurs ont tenté de décrypter les mécanismes biologiques susceptibles d’expliquer les atouts du régime méditerranéen pour la santé.
Ils ont ainsi évalué un éventail de près de 40 biomarqueurs (représentant diverses voies biologiques et facteurs de risque cliniques) à l’aide d’une technique de spectroscopie par résonance magnétique nucléaire.
La spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (sRMN) désigne une technique d’analyse de la composition d’une solution ou d’un tissu organique. Cette technique exploite les propriétés magnétiques de certains atomes.
Et il semblerait que des éléments de réponse se trouvent dans les facteurs de risque cardio-métaboliques à travers la modification de certains marqueurs biologiques relatifs au métabolisme, à l’inflammation ou à la résistance à l’insuline.
Régime méditerranéen : quel impact sur la longévité des femmes ?
Récemment publiés dans la revue JAMA, ces résultats mettent en lumière les avantages substantiels à long terme que pourrait procurer l’adoption du régime méditerranéen. Selon eux, même des changements modestes dans les facteurs de risque des maladies métaboliques pourraient se révéler bénéfiques à long terme.
Les auteurs de cette étude encouragent donc le grand public à se familiariser avec des habitudes alimentaires plus saines dans l’espoir de réduire le risque global de mortalité. Ils exhortent également les acteurs de santé publique à promouvoir les bienfaits du régime méditerranéen auprès de la population.
Si cette étude est intéressante de par taille et sa longue période de suivi, les chercheurs conviennent néanmoins qu’elle se heurte à certaines limites comme la composition de la cohorte (limitée aux femmes professionnelles de santé) ainsi que les données autodéclarées par les participants (questionnaires de fréquence alimentaire, taille, poids etc). De plus amples recherches sont donc nécessaires pour pouvoir à terme expliquer précisément les bienfaits de l’adhésion au régime méditerranéen pour la santé.
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