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VIH/SIDA : l'espoir d'un vaccin développé en France ?

L'équipe de rédaction de MEDADOM
29/03/21 15:15

Près de 4,5 millions d'euros de promesses de dons ont été récoltés lors des journées de Sidaction* qui se sont déroulées le week-end du 27, 28 et 29 mars 2021, un montant qui avoisine le record de l'édition 2020 alors que 38 millions de personnes ont été infectées par le VIH/sida en 2019 (source : ONUSIDA). MEDADOM revient sur l'état de la vaccination actuellement à l'étude pour faire face à cette infection sexuellement transmissible mondiale, avec notamment le lancement de la phase I d'un vaccin en France en avril 2021.

*Pour rappel, l'association alloue les dons à la recherche, aux programmes en France et à l'étranger, à l'appui des malades et à la sensibilisation et à la prévention de la maladie.

développement des vaccins contre le sida vih



Vaccin VIH/sida : une lueur d'espoir dans la recherche ?

 

 

Le vaccin pour agir en amont

 

Un vaccin préventif pour se prémunir du VIH/sida ? C'est un espoir entretenu depuis de nombreuses années malgré des échecs qui se comptent par dizaines. Actuellement, aucun vaccin n'a été commercialisé pour prévenir la survenue du VIH/sida.

Bien que les traitements, en constant perfectionnement, améliorent considérablement la qualité de vie des patients et permettent d'allonger significativement l'espérance de vie, cette infection sexuellement transmissible reste incurable à ce jour. Une des solutions est donc d'agir en amont avec la mise en place d'un vaccin. 

 

 

Vaccins contre le VIH/sida : une piste en France

La recherche a appris à mieux contrôler le VIH et ses mutations, ce qui a permis d'adapter les études sur les vaccins. Les chercheurs savent maintenant sur quels éléments immunitaires agir, il faut donc déclencher des réponses adaptées.

Dans les années 2000, plusieurs études de phase III avaient été menées dont deux aux États-Unis et en Thaïlande (comparaison entre le traitement développé et un placebo dans ce cas) ont donné des résultats peu probants.

En ce début 2021, l'espoir est à nouveau permis depuis que le Vaccin Research Institute (VIR), un laboratoire de recherche français a officialisé le début de la phase I d'une étude clinique, c'est-à-dire la phase de test autant sur la réaction immunitaire effective que sur la tolérance. Le principe est assez novateur puisque le vaccin contre le SIDA, composé d'anticorps porteurs de fragments du VIH, cible directement les cellules dendritiques et donc stimule l'immunité cellulaire comme l'expliquait le Professeur Yves Levu, directeur du VIR à franceinfo. Le laboratoire, né de l'association de différents acteurs publics, recherche 72 volontaires pour initier les tests dès la mi-avril.

L'Alliance international du vaccin, Gavi, rapportait qu'à l'été 2022, Moderna s'était inspiré des modèles de vaccins à ARN messager contre la covid-19 pour développer un vaccin contre le VIH. Sa particularité ? S'attaquer à plus de variants du VIH que les vaccins déjà développés. Début 2022, le projet était en phase I (source : Gavi)


Ce procédé pourrait être appliqué pour développer des vaccins contre les variants de la COVID-19.



La crise sanitaire impacte la prévention et les dépistages


Évitement des salles d'attente, confinements, peur de déranger les médecins… nombreuses sont les raisons qui ont fait réduire le taux de dépistage des ist et particulièrement du VIH. Ainsi, le dépistage du VIH aurait chuté de 15% par rapport aux données attendues et même de 50% pendant le premier confinement de mars 2020 selon les estimations présentées par Rosemary Dray-Spira, Directrice adjointe du groupement d'intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare de l'ANSM (source : vih.org). De même, ce dernier estime que le recours à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) aurait chuté pendant le printemps 2020 de "50 à 80% par rapport au mois de janvier et février 2020" (source : Epi-Phare, ANSM)

Or, il est maintenant établi que plus le VIH/sida est pris en charge tôt, plus la mise en place des traitements va allonger l'espérance de vie et réduire le risque de transmission du virus. Il est donc à craindre une recrudescence de malades au sortir de la crise sanitaire liée à la COVID-19.



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