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Le vaccin, un pilier de la santé publique

L'équipe de rédaction de MEDADOM
30 août 2024 12:00:00

Les vaccins sont l'une des avancées médicales les plus cruciales, jouant un rôle clé dans la prévention des maladies infectieuses et la protection de la santé publique. Depuis la découverte du premier vaccin contre la variole au XVIIIe siècle, ils ont permis de maîtriser des maladies autrefois dévastatrices, sauvant ainsi des millions de vies.

Seringue et vaccin posé sur une table
Le principe de la vaccination est simple : elle stimule le système immunitaire pour qu'il reconnaisse et combatte des agents pathogènes sans provoquer la maladie. Grâce à cette méthode, des maladies comme la polio, la rougeole, et la diphtérie, autrefois mortelles, ont été largement contrôlées.

Aujourd'hui, la mise sur le marché des vaccins (Coqueluche, papillomavirus, tétanos..) est strictement réglementée pour garantir leur sécurité et leur efficacité. Cependant, des défis subsistent, notamment l'hésitation vaccinale et la désinformation quant à leur bienfait. Il est donc essentiel de continuer à informer le public sur les bénéfices indéniables de la vaccination, tant pour les individus que pour la société.

 

Quel est le protocole et la réglementation pour mettre à l’usage et commercialiser un vaccin en France  ?

 

Quelle est l'histoire de la vaccination ?

L'histoire de la vaccination en France est étroitement liée à l'évolution des connaissances médicales et aux efforts pour lutter contre les épidémies qui ont ravagé le pays et le monde entier (rougeole, diphtérie, polio). Cette histoire s'inscrit dans un contexte scientifique, politique, et social qui a profondément marqué la santé publique.

Schéma histoire vaccination

 

Quelles étapes à suivre dans le développement d’un vaccin ?

 

Comment fonctionne un vaccin ?

Un vaccin sert à protéger une personne contre une maladie infectieuse en stimulant le système immunitaire pour qu'il reconnaisse et combatte l'agent pathogène responsable de la maladie, sans provoquer la maladie elle-même. Concrètement, un vaccin contient généralement des agents affaiblis, inactivés ou des fragments d'un microbe (virus, bactérie) ou de ses toxines.

Lorsqu'une personne est vaccinée, son système immunitaire apprend à reconnaître cet agent comme une menace. Si cette personne est ensuite exposée à la maladie réelle, son corps est déjà préparé pour réagir rapidement et efficacement, empêchant ainsi l'infection ou en réduisant la gravité. Les vaccins permettent non seulement de protéger l'individu vacciné, mais aussi de contribuer à l'immunité collective, en réduisant la propagation des maladies au sein de la population.

Pour que le système immunitaire puisse produire les lymphocytes B et T (les globules blancs spécialisés du système immunitaire) efficaces contre un microbe donné, il doit apprendre à reconnaître certains éléments caractéristiques de ce microbe : ce sont souvent des protéines spécifiques disposées sur la surface du microbe. Un vaccin contient toujours au moins ces éléments caractéristiques du microbe ciblé, qui peuvent être présentés au système immunitaire de plusieurs manières.

Il existe plusieurs sortes de vaccins pour lutter contre ces virus : 

" Vaccins contenant le microbe en entier, sous forme atténuée On parle de forme «atténuée»  lorsqu’on manipule le microbe pour le rendre moins agressif, par exemple en réduisant sa capacité à se multiplier. C'est la méthode la plus efficace, mais aussi celle qui demande le plus de précautions. 
Vaccins vivants atténués, vaccins contenant le microbe en entier, sous forme inactivée. Le microbe est tué; il est totalement incapable de se multiplier et donc de provoquer une maladie. Les vaccins entiers inactivés sont généralement moins efficaces que les vaccins vivants atténués; ils nécessitent souvent plusieurs doses ou des rappels. 
Vaccins entiers inactivés (polio, hépatite A, méningo-encéphalite à tiques, méningocoques) Vaccins purifiés ne contenant qu’un ou plusieurs fragments du microbe.
Vaccins conjugués (Hib, pneumocoques), vaccins «par vecteur» Un morceau important du microbe est inséré dans un virus ou dans une bactérie ne provoquant pas de maladie chez l’humain. Ces «vecteurs» sont choisis pour que leur multiplication soit impossible.
Vaccins à ARN messager Par injection directe d’un fragment du matériel génétique du microbe (ARN messager)existant depuis une dizaine d’années mais connue seulement depuis 2020 par les patients suite au Covid19”. "

 

Quelles sont les étapes pour valider un vaccin ? 

Les essais cliniques sont une étape cruciale dans le développement d'un vaccin. Aucun vaccin ne peut être approuvé sans les données issues de ces essais. Ils permettent d'évaluer la sécurité, la réponse immunitaire et l'efficacité du vaccin chez l'homme. Ces essais se déroulent en quatre phases, chacune impliquant un nombre croissant de volontaires. Si une phase n'obtient pas de résultats satisfaisants, la phase suivante ne sera pas autorisée.

Les essais cliniques peuvent être réalisés dans différents pays. En France, pour qu'un essai clinique commence, il doit recevoir un avis favorable du Comité de protection des personnes (CPP) et une autorisation de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Le développement d’un vaccin suit des recommandations européennes strictes. Avant de recevoir son autorisation de mise sur le marché (AMM), un vaccin passe par une phase de développement pré-clinique chez l'animal, suivie d'essais cliniques chez l'homme.

Depuis 2005, toute nouvelle autorisation de mise sur le marché d'un vaccin doit être accompagnée d'un plan de gestion des risques (PGR). Celui-ci peut inclure des mesures de pharmacovigilance renforcées, telles que la notification systématique des effets indésirables et des études de suivi post-AMM, notamment pharmaco-épidémiologiques.

En moyenne, il faut environ 10 ans pour qu'un vaccin soit développé, approuvé et mis à la disposition des patients.

Schéma Explication procédure vaccin

 

Autorisation de mise sur le Marché des Vaccins

Qui décide ?

Pour qu'un vaccin puisse être mis sur le marché, il doit obtenir une homologation des autorités de régulation responsables de la sécurité des produits pharmaceutiques.
Ces autorités varient selon les régions et les pays :

  • Suisse : Swissmedic.
  • Europe : Agence Européenne des Médicaments (EMA).
  • États-Unis : Food and Drug Administration (FDA).
  • Mondial : Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
  • ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.

 

Le fabricant doit aussi montrer qu’il est capable de produire le vaccin en toute sécurité et à grande échelle.
Pour qu'un vaccin puisse être produit en masse, les laboratoires qui le développent doivent souvent s'associer à de grandes entreprises pharmaceutiques disposant des ressources techniques nécessaires. 


Avant qu'un lot de vaccin ne soit mis sur le marché, il doit être soumis à une autorité de régulation qui en évalue la qualité, la sécurité et l'efficacité. Cette autorité joue un rôle crucial non seulement dans l'analyse de la sécurité du vaccin, mais aussi dans l'autorisation de sa commercialisation. Ainsi, les autorités de régulation garantissent que les vaccins sont rigoureusement testés et conformes aux normes avant leur mise à disposition du public.

 

L'hésitation vaccinale

Aujourd'hui, la vaccination en France fait face à de nouveaux défis. L'hésitation vaccinale, alimentée par des controverses et la désinformation, pose des questions cruciales pour la santé publique. Pourtant, les campagnes de vaccination contre des maladies comme la rougeole, la grippe, ou encore le COVID-19 montrent l'importance et l'efficacité des vaccins dans la prévention des maladies. 


La couverture vaccinale est cruciale pour la santé publique car elle assure une protection collective contre les maladies infectieuses. Lorsque la majorité de la population est vaccinée, cela crée une immunité de groupe, réduisant la propagation des agents pathogènes et protégeant ainsi les individus qui ne peuvent pas se faire vacciner, tels que les personnes immunodéprimées ou les nouveau-nés. Une couverture vaccinale élevée prévient non seulement les épidémies, mais contribue aussi à l'éradication de certaines maladies, comme cela a été le cas pour la variole. En favorisant une large adhésion à la vaccination, on renforce la résilience des communautés face aux menaces sanitaires.

Un calendrier vaccinal est disponible sur le site MEDADOM.

 

Téléconsultation, pharmaciens et vaccination

La téléconsultation peut jouer un rôle dans la vaccination à commencer par la délivrance des ordonnances nécessaires et un rappel du calendrier vaccinal de tout âge en téléconsultation.

Un décret publié au Journal officiel le 9 août 2023 élargit les compétences des pharmaciens. Ils peuvent désormais prescrire et administrer l’ensemble des vaccins du calendrier vaccinal aux personnes âgées d’au moins 11 ans.

MEDADOM a installé des dispositifs de téléconsultation dans plus de 4500 pharmacies en France et permet d’établir un lien entre les pharmaciens et patients qui ont besoin d’une ordonnance de vaccination et d’une vaccination immédiate.

 

 

Sources :