Substance responsable de l’addiction physiologique causée par les produits du tabac, la nicotine est une substance psychoactive naturellement présente dans les feuilles de tabac. Aujourd’hui présente non seulement dans la cigarette mais également les nouveaux produits du tabac comme la cigarette électronique, cette substance alimente une addiction mais n’est pas dangereuse en soi. Découvrez les secrets de la nicotine et comment s’en servir comme un allié pour arrêter de fumer.
Vous êtes un fumeur invétéré et vous vous posez des questions sur la nicotine ?
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Qu'est-ce que la nicotine ?
La nicotine est une substance qui stimule l’organisme en agissant sur de nombreux organes :
- Le cerveau : la nicotine va libérer des neurotransmetteurs du plaisir tels que la dopamine, mais également d’autres impliqués dans la sensation de stress. A haute dose, elle peut causer des maux de tête.
- Le système digestif : cette substance aide à la digestion, mais peut provoquer des nausées voire des diarrhées à forte dose.
- Le cœur : la nicotine active le système cardio-vasculaire, en tant que substance excitante. Elle peut causer des insomnies à forte dose, ainsi que de la tachycardie.
La nicotine est une substance très addictogène : en quelques cigarettes par exemple, il est courant de développer une dépendance au produit. Idem pour la cigarette électronique, ou la puff qui contient parfois de la nicotine : quelques utilisations peuvent rendre addict à ces produits.
En effet, en activant très rapidement et de manière intense le système dopaminergique, la nicotine contenue dans les produits du tabac va venir générer une sensation de plaisir, de détente et de bien-être.
Combien de nicotine contient une cigarette ?
Le taux de nicotine contenu dans une cigarette est en moyenne de l’ordre de 7,5 à 13,4 mg. Cependant, en fumant une cigarette, seule une quantité réduite de nicotine passe dans l’organisme : environ 2 mg.
Cette infime quantité de nicotine suffit néanmoins à rendre dépendant, et ce très rapidement.
Un facteur jouant sur la quantité de nicotine absorbée en fumant est la force d’inhalation que le fumeur applique sur sa cigarette. Plus une personne “tire” fortement sur la cigarette, plus la nicotine pénètre dans son organisme. Au final, on sait que le fumeur adapte inconsciemment son mode de consommation en fonction de la quantité de nicotine que son organisme lui réclame à un moment donné.
Avez-vous déjà remarqué que certains fumeurs éteignent leur cigarette après seulement quelques bouffées ? Ou au contraire vu une personne fumer 2, voire 3 cigarettes d’affilée ? Cela illustre les différents besoins en nicotine de l’organisme : une fois atteint le seuil de nicotine dont il a besoin, le fumeur arrête sa consommation.
Quels sont les risques de la nicotine ?
La nicotine isolément ne présente que peu de risques pour la consommation. Cependant, c’est le mode d’administration de la nicotine qui va entraîner des risques plus ou moins forts.
Fumer du tabac pour absorber la nicotine est le mode le plus dangereux de consommation. En effet, le tabac ici est consommé via la combustion de la cigarette (le fait de l’allumer avec du feu). Cette combustion va créer des substances très toxiques pour l’organisme, tels que le monoxyde de carbone (CO), les goudrons, ou encore des métaux lourds.
En revanche, la cigarette électronique (ou vape) est un mode de consommation beaucoup moins risqué, tout simplement car dans ce cas, il n’y a pas de combustion. Dans la cigarette électronique, hormis la nicotine, on retrouve globalement 3 produits :
- des arômes permettant d’avoir un goût spécifique (ex : menthe, fruits rouges, etc.)
- le propylène glycol, un agent fluidifiant le liquide et exhausteur d’arômes
- la glycérine végétale servant à épaissir le liquide, favoriser la “vapeur” et adoucir le goût
- (parfois) : un mélange d’eau et d’alcool pour fluidifier et homogénéiser le liquide
Dans la cigarette électronique, le liquide composé de ces éléments est chauffé via une résistance, ce qui génère une vapeur. Celle-ci est totalement différente de la fumée de cigarette, mis à part qu’elle contient de la nicotine.
Ainsi, pas de goudrons ni de monoxyde de carbone dans la cigarette électronique. Même si les effets à long terme de son utilisation ne sont pas encore bien connus, il est unanimement reconnu par les chercheurs que sa dangerosité est bien inférieure à celle de la cigarette.
Un dernier mode d’ingestion de la nicotine est l’utilisation de substituts nicotiniques : les patchs, gommes à mâcher, inhaleur, etc. Vous pouvez trouver ces produits en pharmacie, la plupart sont entièrement remboursés sur prescription médicale. Les substituts nicotiniques sont le moyen le plus sûr de consommer de la nicotine. Ils sont réservés aux personnes qui souhaitent diminuer ou arrêter leur consommation de cigarette ou de cigarette électronique.
Les substituts contiennent seulement de la nicotine, ce qui diminue les risques. À haute dose pourtant, comme tout produit contenant de la nicotine, ils peuvent entraîner des effets indésirables tels que des nausées, des maux de tête ou des insomnies.
Activant le système cardiovasculaire et le système digestif, la consommation de nicotine à long terme peut entraîner des troubles digestifs, cardiaques ou une mauvaise circulation du sang.
Il suffit de bien doser les substituts nicotiniques, grâce à l’expertise d’un professionnel de santé tabacologue, pour avoir une diffusion de nicotine adaptée, sans effets secondaires et qui vous permettra de couper l’envie de cigarette ou de cigarette électronique.
Le saviez-vous ? Il est possible de couper le patch pour adapter la dose de nicotine diffusée. 1 patch, un patch et demi, 2 patchs et un quart… Chacun peut trouver sa dose idéale pour couper l’envie de cigarette !
Est-ce qu'un patch de nicotine remplace la cigarette ?
Les patchs de nicotine sont des dispositifs médicaux qui diffusent de la nicotine par voie transdermique (par la peau). En diffusant de la nicotine dans le sang, ils viennent pallier la cigarette sur le plan physiologique. Ils sont disponibles sous différents dosages en fonction de votre niveau initial de tabagisme. Le but du sevrage via les substituts nicotiniques est de diminuer progressivement la dose jusqu’à ne plus ressentir de manque.
Le saviez-vous ? Il est tout à fait possible de fumer et d’avoir un patch sur soi. Souvenez-vous : le fumeur adapte lui-même son besoin de nicotine, et s’arrête une fois celui-ci atteint.
Cependant, le tabagisme entraîne le plus souvent d’autres dépendances que celle physiologique. Un fumeur peut devenir dépendant au geste, ou encore associer certaines situations (comme répondre au téléphone par exemple) à la cigarette. C’est ce qu’on appelle la dépendance comportementale. Un travail sera peut-être nécessaire, en plus des patchs, pour supprimer cette dépendance.
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La dernière dépendance est la dépendance psychologique à la cigarette : le fumeur peut consommer dans un but de diminution du stress, ou pour se calmer. Les patchs ne reproduisent pas la sensation de bien-être procurée par une bouffée de cigarette, car contrairement à chaque bouffée de cigarette qui procure un pic de nicotine, les patchs la diffusent de manière homogène tout au long de la journée.
Pour reproduire cet effet de “shoot” de nicotine, vous pouvez utiliser un autre type de substituts nicotiniques, tels que les inhalateurs ou les sprays. Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien pour en savoir plus sur les substituts nicotiniques.
Sources :
- Bienvenue dans une vie sans tabac (tabac-info-service.fr)
- Substituts nicotiniques : prise en charge | ameli.fr | Assuré
- Quantité de nicotine contenue dans une cigarette - Stop-tabac.ch
- Astuces pour arrêter de fumer et sevrage | ameli.fr | Assuré
- La nicotine : voilà pourquoi le tabagisme cause autant d’accoutumance | Santé et Services sociaux (gov.nt.ca)