Lorsque l’on est atteint d’une infection sexuellement transmissible (IST), il est tentant de rechercher des remèdes naturels pour combattre l’infection. Ces maladies étant, dans la plupart des cas d’origine bactérienne, est-il possible de les traiter de façon naturelle, sans avoir recours aux antibiotiques ?
Un problème ponctuel de santé ? Avez-vous pensé à la téléconsultation via les bornes et les cabines ?
Non, les infections sexuellement transmissibles (IST) ne peuvent pas être guéries uniquement par des traitements naturels. En effet, ce type d’infections est dû à des bactéries qui, pour le moment, ne peuvent être éradiquées qu’à l’aide de traitements antibiotiques.
Des recherches scientifiques ont toutefois permis de démontrer qu’il était possible de traiter les symptômes de certaines IST naturellement.
En médecine chinoise, il n’est pas rare de recourir à l’acupuncture et à la phytothérapie (médecine par les herbes) pour apaiser certains symptômes des MST, notamment les inflammations pelviennes. Car certaines IST à l’instar de la chlamydia ou de la gonorrhée provoquent, chez la femme comme chez l’homme, une inflammation des organes pelviens qui peut rendre le quotidien difficile. Lorsque l’inflammation pelvienne devient sévère, le recours à l’acupuncture et à la phytothérapie peut être utile, notamment pour déboucher les trompes de Fallope et afin d’éliminer les micro-organismes pathogènes persistants de la région pelvienne.
Dans le cadre d’une étude américaine, les chercheurs ont examiné des femmes atteintes de maladie inflammatoire pelvienne (MIP) qui ne répondaient pas aux traitements médicaux qui leur avaient été prescrits. Ces femmes ont, par la suite, reçu des traitements d'acupuncture à raison de trois fois par semaine. Les chercheurs ont noté que l'acupuncture avait un effet anti-inflammatoire avéré (donc efficace sur les douleurs parfois induites par les ist), mesuré par les résultats de la numération sanguine obtenus en laboratoire.
Les chercheurs ont déclaré qu’au cours de cette étude, une baisse significative de la vitesse de sédimentation et des IgM a été observée ainsi qu'une augmentation des concentrations de gamma-globuline. Il convient de noter que la vitesse de sédimentation est un indicateur biologique d’inflammation, et que les IgM et les gammaglobulines sont des anticorps dont la présence en excès peut être évocatrice d’une réponse inhabituelle de l’organisme à une agression. Les scientifiques qui ont mené cette recherche ont par ailleurs noté une diminution significative de la douleur liée à l’inflammation pelvienne (parfois présente lors d'une IST) suite aux traitements d'acupuncture.
Certains traitements naturels pourraient aider à atténuer les symptômes cette ist. Néanmoins, avant de se tourner vers l’un de ces traitements, il est important de prendre l’avis d’un médecin.in d’éviter une interaction médicamenteuse qui pourrait altérer l’efficacité des antibiotiques.
L’huile de pépin de pamplemousse aurait des propriétés anti-inflammatoires et anti-infectieuses qui permettraient de combattre les démangeaisons et le déséquilibre de la flore vaginale induits par l’infection à chlamydia.
L’aloe vera est une plante très appréciée en phytothérapie du fait de ses nombreuses vertus thérapeutiques. Ses propriétés antibactériennes, antifongiques et anti-inflammatoires aident à apaiser les démangeaisons intimes provoquées par l’infection à l'ist chlamydia.
La berbérine est une plante utilisée depuis plusieurs siècles en médecine chinoise et ayurvédique. Une étude scientifique a permis de mettre en lumière l’action inhibitrice de certains composants de la berbérine dans l’expression de protéines responsables de l’inflammation induite par la chlamydia.
En médecine traditionnelle chinoise, la berbérine a longtemps été utilisée pour traiter - par voie orale ou localement - l’inflammation vaginale provoquée par certaines IST, dont la chlamydia.
Issue de la médecine ethnobotanique du Moyen-Orient, l'eau de truffe du désert bouillie est un traitement traditionnel du trachome provoqué par la chlamydia, ainsi que de diverses autres affections oculaires. Des études scientifiques ont permis d’observer les propriétés antibactériennes de cette eau contre la chlamydia trachomatis. Le traitement du trachome par l’eau de truffe bouillie est néanmoins plus long qu’un traitement antibiotique.
Aujourd’hui, des études sont toujours en cours pour permettre l’élaboration de traitements antibiotiques à base de plantes, qui seraient susceptibles de traiter mêmes les IST les plus résistantes.
Le dépistage est la meilleure façon de se protéger et de protéger ses partenaires contre les IST. Découvrez les modalités de dépistage des infections sexuellement transmissibles.