L'équipe de rédaction MEDADOM mardi 16 mai 2023

Quels sont les signes d'une dépendance à la morphine ?

 

 

Découverte il y a plusieurs siècles, la morphine est un opioïde aux propriétés analgésiques qui la rendent à la fois miraculeuse pour faire taire les douleurs, mais également très dangereuse sur le plan de la dépendance. Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur la morphine, comment éviter les abus et comment s'en défaire si vous souffrez d'addiction à la morphine.

 

Vous pensez souffrir d’une dépendance à la morphine ? 

Consultez ici un médecin sans rdv en téléconsultation

 

 

Seringue médicale de morphine, injection de drogue

 

Qu'est-ce que la morphine ?

 

Substance naturellement dérivée du pavot somnifère, la morphine a été découverte au tout début du XIXe siècle en Allemagne par Friedrich Sertürner, pharmacien. Les puissants effets analgésiques de cette substance ont très vite été reconnus mondialement, et son utilisation a été généralisée pour soulager les patients présentant de fortes douleurs.

 

La morphine tire son nom du dieu grec Morphée, le dieu grec des rêves.

 

 

Comment fonctionne la morphine ?

 

En temps normal, les stimuli très douloureux viennent envoyer une information à votre cerveau sous forme d'impulsion électrique, ce qui active différentes zones du cerveau via les récepteurs de la douleur :

 

  • la zone responsable de la sensation de la douleur (le cortex somatosensoriel)
  • la zone responsable de la réponse émotionnelle et la mémorisation de la douleur (l'amygdale)
  • la zone responsable de la prise de décision face à la douleur (le cortex préfrontal)

 

La morphine, en agissant sur l'ensemble du système nerveux central, vient bloquer ces récepteurs. En conséquence, la perception de la douleur est amoindrie voire supprimée, parfois remplacée par une sensation d'euphorie et de bien-être.

 

Dans quels cas peut-on prendre de la morphine ?

 

La morphine peut être indiquée, sur avis médical, pour soulager les douleurs aiguës, ainsi que les douleurs chroniques qui ne sont pas apaisées par d'autres analgésiques moins puissants. Par exemple les douleurs causées par :

  • de graves accidents
  • les suites d'interventions chirurgicales
  • des maladies chroniques
  • certains cancers.

On utilise également la médecine en soins palliatifs, dans le cadre de la fin de vie ou d'une maladie en phase terminale. La morphine est utilisée sur prescription médicale et il est important de respecter strictement les doses prescrites pour éviter les risques de surdosage et/ou d'addiction.

 

Pas de rendez-vous ? Pensez à la téléconsultation !

 

 

Morphine : quels sont les risques ?

 

Peut-elle être considérée comme une drogue ?

 

L'utilisation de la morphine à des fins récréatives, pour atteindre un état de bien-être alors même que la douleur n'est plus présente ou apaisée par d'autres médicaments, est une dérive malheureusement récurrente. On considère la morphine comme une drogue dans ce cadre, puisqu'elle fait partie de la catégorie des opioïdes, et génère donc les mêmes dérives que d'autres drogues de cette catégorie comme l'héroïne ou l'opium par exemple.

D'ailleurs, Drogues info service rappelle que son utilisation à d'autres fins que celles décidées par le corps médical est interdite.

Et pour cause, la morphine représente, comme tous les opioïdes, un risque pour votre santé, comme en cas de surdose. Mais le risque principal reste de développer une addiction.

 

Quand devient-elle addictive ?

 

Des indices peuvent vous aider à repérer que vous développez une addiction à la morphine :

  • continuer à en prendre à la fin du traitement initial,
  • en prendre alors que la douleur est supportable, voire inexistante,
  • augmenter les doses, ne pas respecter la posologie.

 

L'usage répété de la morphine peut entraîner chez vous un effet de tolérance, ce qui signifie que votre organisme s'habitue à être en contact avec la morphine, et n'y réagit plus aussi fortement que lors des premières utilisations. En conséquence, des doses plus importantes sont nécessaires pour ressentir les effets aussi fortement qu'avant. La tolérance est l'un des piliers de la dépendance à n'importe quel produit, ce qui doit vous alerter si vous êtes dans ce cas-là.

 

Fait historique : aux États-Unis durant la Guerre de Sécession, les nombreux soldats blessés étaient traités avec de la morphine. Cependant, peu de temps après, le corps médical a commencé à observer la “maladie du soldat", à savoir l'addiction générée par la morphine. Les préoccupations ont été telles que cela a conduit à modifier la composition de la morphine pour la rendre moins dépendante.

 

Une addiction à la morphine doit être prise en charge dès les premiers signes. Si vous avez des antécédents d'addiction, les risques de développer une dépendance sont plus élevés. D'autres facteurs sont impliqués dans la genèse d'une addiction, tels que souffrir de dépression ou d'anxiété.

 

Vous pensez souffrir de dépendance ? Pensez à consulter !

Pas de rendez-vous ? Pensez à la téléconsultation !

 

 

Quels sont ses effets secondaires et ses dangers ?

 

La morphine, en tant que médicament mais également de drogue appartenant à la catégorie des opioïdes, présente des effets secondaires, tels que signalés par Drogues info service :

 

  • "constipation,
  • état de somnolence, vertiges,
  • nausées, vomissements,
  • fatigue,
  • maux de tête,
  • démangeaisons,
  • anémie,
  • perte de connaissance,
  • convulsions".

 

Les dangers de la morphine résident dans la mauvaise utilisation de ce médicament : abuser du médicament, augmenter les doses contre l'avis médical, continuer à prendre de la morphine après la fin du traitement, etc. De plus, si vous prenez d'autres traitements en parallèle, ou en cas de poly-consommation (avec l'alcool par exemple), les interactions peuvent être très dangereuses.

L’overdose de morphine peut entraîner une détresse respiratoire, la perte de connaissance et la mort. Si c'est le cas, il existe un antidote à la morphine : la naloxone.

L'antidote à la morphine est la naloxone. La naloxone est un médicament qui va venir bloquer et annuler l'effet de la morphine, ce qui peut vous sauver la vie en cas de surdose.

 

 

Sources :