L'équipe de rédaction MEDADOM mardi 2 janvier 2024

Quels sont les symptômes d'une fausse couche ?

Les fausses couches sont malheureusement fréquentes, touchant une femme sur dix au cours de sa vie. Chaque année, ce sont près de 23 millions de fausses couches qui se produisent dans le Monde, selon la revue médicale The Lancet. Sur toutes les grossesses, environ 15 % seront impactées. Le risque de grossesse augmente naturellement avec l’âge : entre 25 et 29 ans, il est d'approximativement 10 %. Il grimpe ensuite jusqu'à 53 % chez les femmes de 45 ans et plus. MEDADOM vous informe sur ce qu’est une fausse couche, quelles sont ses causes, ses symptômes et à qui en parler.

 

Qu'est-ce qu'une fausse couche ?

 

Une fausse couche est l'interruption soudaine et involontaire d'une grossesse avant que le fœtus ne soit suffisamment développé pour survivre en dehors de l'utérus. Il existe plusieurs types de fausses couches : 

 

  • Fausse couche précoce : une fausse couche précoce se produit généralement au cours des 14 premières semaines de grossesse. Il s’agit de la fausse couche la plus fréquemment rencontrée.

  • Fausse couche tardive : entre la 14ᵉ et la 22ᵉ semaine d’aménorrhée, on parle de fausse couche tardive.

  • Fausse couche isolée : habituellement, la fausse couche ne survient qu’une seule fois. Ce type de fausse couche concerne 15 % des grossesses et ne modifie pas le bon déroulement des grossesses suivantes.

  • Fausse couche répétée : on parle de fausse couche à répétition lorsque la femme est âgée de moins de 40 ans et à fait trois fausses couches consécutives avant la 14ᵉ semaine de grossesse avec le même partenaire. Les fausses couches répétées sont rares, puisqu’elles ne touchent que 1,5 % des femmes.

 
Les fausses couches sont malheureusement fréquentes, touchant une femme sur dix au cours de sa vie.

 

Quelles sont les causes possibles d'une fausse couche ?

 

Les causes des fausses couches sont multiples : 

 

1. Une anomalie embryonnaire

 

Selon le VIDAL, 60 % des cas de fausses couches sont provoqués par une anomalie embryonnaire. Cette cause survient plus fréquemment au 1ᵉʳ trimestre de grossesse. Parmi les anomalies possibles, nous pouvons retrouver un dysfonctionnement au niveau des chromosomes, des troubles cardiaques ou encore neurologiques. 

 

2. La santé de la mère

 

En dehors des facteurs liés à l'embryon, la santé de la mère joue aussi un rôle crucial dans le déroulement d'une grossesse. Certaines conditions médicales préexistantes peuvent augmenter le risque de fausse couche. En effet, les maladies chroniques comme le diabète, l'hypertension artérielle et les maladies auto-immunes, peuvent influencer le bon déroulement de la grossesse et augmenter la probabilité de fausse couche. De plus, les femmes atteintes de troubles de la coagulation sanguine sont également plus exposées aux risques de fausse couche.

 

Les infections maternelles, notamment la toxoplasmose, la listériose et la rubéole, peuvent aussi être à l'origine de fausses couches, tout comme les maladies sexuellement transmissibles non traitées. Pour éviter cette cause, MEDADOM recommande aux femmes enceintes de bénéficier d'un suivi médical régulier pour détecter et traiter précocement ces maladies lorsqu’elles surviennent.

 

3. L’hygiène de vie 

 

L'hygiène de vie de la future mère joue un rôle crucial dans le risque de fausse couche. Plusieurs facteurs liés à l'environnement et au mode de vie peuvent exercer une influence négative sur le déroulement de la grossesse : 
 

  • En premier lieu, l'utilisation de médicaments sans avis médical peut augmenter le risque de fausse couche. Il est donc recommandé de discuter de tout traitement médicamenteux avec un professionnel de la santé pendant la grossesse. L'exposition à des produits chimiques toxiques, comme les produits de nettoyage agressifs ou les pesticides, comporte aussi un risque significatif.

 

  • Certains compléments alimentaires contenant des plantes médicinales ou des huiles essentielles peuvent s'avérer préjudiciables durant la grossesse. Pour éviter cela, MEDADOM vous invite à ne pas en prendre sans l’accord de votre médecin. Certaines plantes comme l’achillée millefeuille ou la sauge sont en effet réputées pour augmenter le risque de fausse couche.

 

  • Enfin, la consommation de drogues, d'alcool, de café en excès et de tabac doit être évitée pendant toute la durée de la grossesse. Ces substances ont en effet le potentiel d'augmenter considérablement le risque de fausse couche, en plus d'avoir d'autres conséquences néfastes sur le développement du fœtus.

 

Quels sont les symptômes avant, pendant et après une fausse couche ?

 

Comprendre les symptômes associés aux fausses couches est essentiel pour une reconnaissance précoce et une prise en charge appropriée, qu'elles surviennent précocement ou tardivement : 

 

Symptômes des fausses couches précoces 

 

Les fausses couches précoces se manifestent généralement par des saignements vaginaux, dont l'abondance et la régularité peuvent fluctuer. Les saignements vaginaux légers ne sont pas toujours synonymes de fausse couche. On estime en effet qu’environ un quart des femmes enceintes connaissent des saignements vaginaux légers en début de grossesse sans que cela n'entraîne de fausse couche.

 

D'autres symptômes de fausse couche précoce peuvent se manifester, comme la disparition des nausées et des douleurs mammaires qui étaient apparues avec la grossesse. En cas de fausse couche précoce survenant lors du premier trimestre, il est possible d'observer aussi l'expulsion de caillots de sang ou de débris de tissus par le vagin. Si vous constatez la présence de saignements, même légers, consultez rapidement un médecin ou un gynécologue. Celui-ci effectuera un examen de type échographie pour confirmer ou infirmer le diagnostic de fausse couche.

 

Symptômes des fausses couches tardives 

 

Les fausses couches tardives se manifestent principalement par des contractions utérines et, occasionnellement, des saignements vaginaux légers. Lors de consultations médicales, le médecin peut diagnostiquer un risque en observant la dilatation du col de l'utérus. Il peut alors mettre en place un traitement approprié pour prévenir la survenue de la fausse couche.

 

Qu'est-ce qu'une fausse couche silencieuse ?

Dans le cas d'une fausse couche silencieuse, le fœtus cesse de vivre, mais le corps de la femme ne manifeste aucun des symptômes habituels. Le fœtus sans vie reste niché dans l'utérus, tandis que le placenta continue de produire des hormones et d'envoyer des signaux de grossesse pendant les premiers jours. Ces signaux s'estompent progressivement avec le temps en raison des taux d'hormones qui diminuent. Ce qui rend la fausse couche silencieuse particulièrement dévastatrice, c'est que la plupart des femmes ne la soupçonnent pas. Souvent, elle est détectée lors d'une simple visite de routine chez le médecin, qui, à travers une échographie, révèle l'absence d'activité cardiaque du fœtus. 

 

 

Quelle est la durée d'une fausse couche ?

 

Lors d'une fausse couche, l'activité cardiaque du fœtus s'arrête. En règle générale, les saignements durent environ une semaine, pour une fausse couche survenue vers la huitième ou neuvième semaine de grossesse.

 

Après avoir vécu une fausse couche, de nombreuses personnes se demandent s'il est préférable d'attendre avant de tenter une nouvelle grossesse. En général, il est recommandé d'attendre environ deux mois. Cette période permet de s'assurer que tout a été correctement évacué de l'utérus, réduisant ainsi le risque de complications infectieuses. Elle permet également au corps de la mère de retrouver sa taille utérine normale.

 

À qui parler en cas de fausse couche ? 

 

La perte d'une grossesse est une expérience déchirante et émotionnelle qui peut laisser les parents désemparés et vulnérables. Heureusement, il existe des professionnels de santé qualifiés et des dispositions légales pour accompagner les couples confrontés à une interruption spontanée de grossesse. La loi du 7 juillet 2023 a notamment mis en place certaines mesures pour favoriser cet accompagnement et apporter un soutien adéquat aux personnes touchées : 

  • L'une des mesures les plus importantes de cette nouvelle loi est de favoriser l'accès à l'accompagnement par un psychologue. Parler à un psychologue peut vous aider à mieux comprendre et à surmonter les émotions complexes qui accompagnent une fausse couche. Ils sont formés pour vous aider à faire face à cette perte et à vous accompagner tout au long de votre parcours de deuil. 


  • Une autre mesure importante de la loi est la mise en place, dès début 2024, d'un arrêt maladie indemnisé sans délai de carence pour les personnes confrontées à une fausse couche. 

 

En plus de consulter un psychologue et de discuter avec votre médecin, il peut être extrêmement bénéfique de rechercher des groupes de soutien spécifiquement dédiés aux personnes confrontées à une fausse couche. Qu’ils soient présents près de chez vous ou sur les réseaux en ligne, vous pourrez y partager vos expériences, vos émotions et recevoir le soutien de personnes qui ont vécu des situations similaires. Parler à d'autres parents qui ont traversé cette épreuve peut vous aider à vous sentir moins isolé et à mieux comprendre les différentes facettes du deuil périnatal.

 

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Sources :