Cancer : définition, prise en charge et traitement
Selon l'Organisation mondiale de la santé, en 2019, les cancers de la trachée, bronchique et du poumon constituaient la 6ème cause de mortalité dans le monde en 2019 avec près de 1,8 million de décès dans le monde (contre 1,2 million en 2000). Bien que la population générale mondiale ait augmenté et que l'espérance de vie ait progressé, cette augmentation semble significative.
En France, les derniers chiffres de l'INSEE indiquent que le cancer représente la 1ère cause de mortalité en France avec 168 100 décès en 2016.
La prise en charge et la qualité de vie se sont largement améliorées ces dernières années alors que l’incidence a significativement augmenté.
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Cancer : définition, épidémiologie et symptômes
Qu’est-ce que le cancer ?
Le cancer est provoqué par une prolifération anormale de cellules qui vont se masser et former un amas que l'on appelle tumeur. Ces cellules vont envahir un tissu et fragiliser le fonctionnement d'un ou plusieurs organe(s) donné(s).
Initialement, la tumeur va se développer localement, mais peut se répandre et migrer aux organes voisins par le sang et le système lymphatique. On parle alors de métastases.
Certaines cellules se développent sans pour autant altérer le fonctionnement de la cellule, on parle alors de tumeur bénigne.
L’étymologie du mot cancer se rapporte au mot "crabe" qui se réfère à la forme de la tumeur.
À quel âge développe t-on un cancer ?
Selon l'Institut National du Cancer, en 2015, l'âge moyen du diagnostic d'un cancer est de :
- 68 ans chez l'homme ;
- 67 ans chez la femme.
Épidémiologie : Quels sont les cancers les plus fréquents ?
Selon Santé Publique France, les cancers les plus fréquents sont :
- Chez l'homme :
- le cancer de la prostate : 50 000 nouveaux cas ;
- le cancer du poumon : 31 000 nouveaux cas ;
- les cancers colorectaux : 23 000 nouveaux cas.
- Chez la femme :
- le cancer du sein : 58 000 nouveaux cas : il est estimé qu'une femme sur 10 fera face au cancer du sein dans sa vie ;
- les cancers colorectaux : 20 000 nouveaux cas ;
- le cancer du poumon : 15 000 nouveaux cas.
Parmi les cancers avec des taux de mortalité les plus élevés, (Insee, 2016), on retrouve :
- les tumeurs du larynx, trachée, bronches et poumon : 32 600 décès ;
- les tumeurs du colon : 12 800 décès ;
- les tumeurs du sein : 12 700 décès ;
- les tumeurs du rectum et de l'anus : 5 000 décès.
Les hommes sont globalement plus touchés. Seul le cancer du sein affecte davantage les femmes. À noter tout de même que ce dernier cancer est responsable de la mort de 200 hommes par an.
Symptômes, diagnostic du cancer, causes et facteurs de risques
Quels sont les premiers symptômes d'un cancer ?
Les symptômes du cancer différent en fonction de l'organe touché. De manière générale, je consulte si :
- je découvre une masse à la palpation : il est recommandé à toutes les femmes d'inspecter régulièrement sa poitrine pour détecter d'éventuels ganglions ;
- j'ai des douleurs inexpliquées ;
- je découvre de sang dans un fluide corporel ;
- je constate une altération de l'état général et fatigue intense ;
- j'ai une toux persistante ;
- j'ai un grain de beauté qui grossit.
Ces symptômes ne sont pas nécessairement caractéristiques et peuvent être bénins ou être causés par une autre maladie.
Comment est diagnostiqué un cancer ?
Le diagnostic est cancer-dépendant et passe autant par l'examen clinique que l'examen sanguin et l'imagerie médicale voire anatomopathologique.
- L'examen clinique repose sur la palpation, l'examen visuel et l'écoute du patient sur les signes cliniques.
- L'examen sanguin dosera certains antigènes marquant le signe d'un cancer : PSA (antigène spécifique de la prostate ), ACE pour certains cancers (sein, poumon).
- L'examen radiologique, le scanner, une IRM ou l’endoscopie détermine la présence d'une masse (cancer du sein, du colon, etc.).
- L'examen anatomopathologique permet de terminer, après extraction d'une masse, le caractère bénin ou malin d'une tumeur.
Quelles sont les causes et les facteurs de risques ?
Les causes du cancer ne sont pas aujourd'hui avérées. Quelques pistes se dégagent quant à l'influence de certains facteurs sur l'apparition d'une tumeur :
- une cause génétique : une lésion sur l'ADN cellule transmise à la naissance (mutations génétiques) ;
- une cause extrinsèque : ce sont tous les facteurs de risques liés au mode de vie, cités ci-dessous.
Il est avéré que certains facteurs augmentent le risque de survenue du cancer :
- le tabac et l'alcool : Santé Publique France indique par exemple que le tabac est responsable du cancer dans 29% de cas chez l'homme ;
- l'alimentation et les pathologies associées ;
- l'exposition à certains éléments extérieurs comme des substances chimiques.
Dépistage, prévention, traitements
Quel dépistage pour les cancers ?
Nombreux sont les cancers qui passent initialement inaperçus. Une détection précoce réduit le risques de complications. Alors que l'on sait que la fréquence de certains cancers augmente avec l'âge, certains dépistages sont recommandés à tout âge de l'avis et particulièrement à partir de 50 ans :
- Le cancer du col de l'utérus se dépiste avec un frottis endo-cervical à partir de 25 ans et tous les trois ans.
- Le cancer du sein : à partir de 50 ans, il est recommandé aux femmes d'effectuer des mammographies tous les deux ans.
- Le cancer du côlon : le dépistage est recommandé tous les deux ans à partir de 50 ans : il consiste en un test immunologique à faire chez soi qui détectera la présence de sang dans les selles, si le test analysé est positif, une coloscopie sera proposée.
- Le cancer de la prostate : bien que non recommandé de manière systématique, il peut être réalisé en cas de doute et passe par un toucher rectal et un dosage du taux de PSA dans le sang.
- D'autres dépistages peuvent être recommandés : parlez-en à votre médecin.
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Quel sont les traitements des cancers ?
Grâce à la recherche, les traitements contre le cancer ont nettement évolué ces dernières années.
Le traitement sera fonction de l'organe touché, de l'étendue et du stade du cancer, des facteurs de risques et comorbidités associées. Son efficacité sera fonction des mêmes facteurs.
- La chirurgie, si elle est possible consiste en l'ablation de la masse tumorale.
- La chimiothérapie est un traitement qui permet de détruire ou limiter la progression de la tumeur.
- La radiothérapie a le même objectif grâce à l’utilisation des rayons.
- La protonthérapie avance en radiothérapie, très peu utilisée en France et essentiellement sur les tumeurs cérébrales et pédiatriques puisqu'elle permet de réduire significativement la lésion des tissus voisins.
- L’immunothérapie consiste à stimuler le système immunitaire pour combattre les cellules cancéreuses.
- L’hormonothérapie limite la multiplication des cellules cancéreuses en limitant la production de certaines hormones impliquées dans certains cancers.
Sévérité des cancers et survie
À nouveau, ce facteur est fonction du cancer. Selon la Fondation ARC pour la Recherche sur le Cancer, le taux de survie à 5 ans sont les suivants :
- 88% pour le cancer du sein ;
- 93% pour le cancer de la prostate ;
- 91 % pour les mélanomes cutanés (cancers de la peau) ;
- 63% pour les cancers colorectaux ;
- 11% pour le cancer du pancréas ;
- 20 % pour le cancer du poumon ;
- Ce taux de survie est différent si des métastases se sont développées.
Globalement, le taux de guérison progresse, cela s'expliquant par une meilleure prise en charge et des traitements de plus en plus ciblés et efficients.
Actions pour le cancer
Vivre avec le cancer
Nombreuses sont les initiatives pour accompagner les malades du cancer : associations, fondations semaine du cancer, etc. Parmi les plus connues :
- L'Institut national du cancer (INCa) est "l'agence d'expertise sanitaire et scientifique en cancérologie de l’État chargée de coordonner les actions de lutte contre le cancer" (source : site INCa).
- La Fondation ARC pour la Recherche sur le Cancer.
- La Ligue contre le Cancer apporte soutien, informations et outils aux patients.
- Associations spécifiques en fonction de l'organe touché.
Les programmes d'éducation thérapeutique se sont développés permettant d'améliorer le confort et la qualité de vie des patients.
Engagement des pouvoirs publics
Enjeu de santé publique majeur en France au regard des taux de mortalité, l'État et les pouvoirs publics régionaux se sont saisi de la question. En 2003, est mis en place un "plan cancer" d'une durée de 5 ans, qui sera suivi de deux autres plans. Il s'agit d'une stratégie établie par l'INCa qui mobilise des acteurs de la cancérologie autour d'objectifs en faveur de la lutte contre le cancer. Le plan cancer en cours (2021-2030) se fixe un cap avec trois ambitions :
- "Améliorer la prévention ;
- Limiter les séquelles et améliorer la qualité de vie ;
- Lutter contre les cancers de mauvais pronostic." (INCa)
Chaque région décline ce plan en priorités en fonction des enjeux de cancérologie de son territoire.
Cancer et COVID-19
Les patients atteints de cancer sont plus à risques de développer des formes compliquées du coronavirus. Les risques sont plus importants pour les patients qui ont développé des cancers pulmonaires ou un cancers de lymphe ou du sang. Les gestes barrières sont d'autant plus importants à respecter pour éviter toute contamination.
Les symptômes sont identiques à ceux de la population générale. Les patients atteints de cancer font partis des populations prioritaires pour la vaccination. Une discussion avec l'équipe du parcours du soins doit être engagée en amont. Afin d'éviter les déplacements, certaines chimiothérapies peuvent être proposées par voie orale.
Si je me sens seul, j'en parle.
Une question ? Le site de l'INCa met à disposition une FAQ.
Sources : INCa, Fondation ARC pour la Recherche contre le Cancer