Skip to main content

Infarctus : signes, causes et traitements

L’infarctus du myocarde est responsable de près de 12 000 décès par an en France. Chaque année, près de 80 000 infarctus sont recensés. Urgence médicale, 10 % des victimes décèdent dans l’heure qui suit l’infarctus. Caractérisé par un blocage de la circulation sanguine au niveau de l’artère, l’infarctus nécessite une prise en charge rapide pour éviter des lésions trop importantes. MEDADOM vous invite à découvrir les causes de l'infarctus, à identifier les signes avant-coureurs et les différents traitements possibles.

 

Vous avez besoin de consulter mais votre médecin n'est pas disponible ? Les médecins partenaires MEDADOM sont disponibles 7j/7.

Définition de l’infarctus du myocarde


L’infarctus du myocarde, que l’on nomme aussi crise cardiaque, a lieu lorsque l’apport en sang n’est plus assuré dans une artère du cœur. Les cellules, privées d’oxygène, meurent et engendrent des troubles au niveau du muscle. Ce phénomène provoque alors un déséquilibre du rythme cardiaque ou une insuffisance cardiaque, qui peuvent aboutir à l’arrêt du cœur et à une mort subite (par infarctus).

 

L’artère du cœur se bouche principalement à cause de la formation de plaques d’athéromes, composées de cholestérol, qui se fixent sur les parois des artères et qui freinent donc la circulation sanguine. Les plaques peuvent également se détacher des parois et engendrer la formation d’un caillot qui pourra migrer dans différentes zones du corps et bloquer le débit sanguin : c’est ce que l’on appelle l’ischémie.




Les différents types d’infarctus

L’infarctus mésentérique est un infarctus qui atteint les intestins.

 

Lorsque l’on parle d’infarctus, on parle généralement de l’infarctus du myocarde qui est le plus courant. Mais comme nous l’avons vu, le blocage de la circulation du sang peut se faire au niveau d'autres organes du corps. On distingue alors :

 

  • L’infarctus du myocarde, qui touche le muscle du cœur.
  • L’infarctus cérébral, qui se produit comme son nom l’indique au niveau du cerveau (AVC).
  • L’infarctus mésentérique, qui atteint les muscles de l’intestin.
  • L’infarctus pulmonaire, qui concerne les poumons.
  • L’infarctus osseux, qui se caractérise par la décomposition et la destruction du tissu osseux.

 

 

Quelle est la cause de l’infarctus ?


L’infarctus résulte d’une série d’évènements qui se produisent à la suite du détachement de la plaque d’athérome au niveau de l’artère coronaire dans le cas d’un infarctus du myocarde. 

Se créent alors une libération des plaquettes, puis la formation d’un thrombus qui vont engendrer l’interruption de la circulation sanguine à cet endroit et conduire à l’infarctus. Celui-ci peut être d’intensité variable en fonction de la durée d’obstruction, du temps de prise en charge et de la dimension du caillot.



Comment débute un infarctus ?


Savoir identifier et reconnaître les signes avant-coureurs d’un infarctus est essentiel afin de pouvoir agir rapidement. Lorsque je fais un infarctus, je ressens généralement les symptômes suivants :

 

  • Une douleur vive et puissante au niveau du thorax, couplée à une sensation d’oppression brutale ou par mouvements, qui dure au minimum 20 minutes et qui peut se propager vers la gorge, les mâchoires, le haut du corps (épaules, bras) ainsi que vers mes poignets.
  • Une fatigue inhabituelle, associée à des nausées, des palpitations, un essoufflement et des bouffées de chaleur, une sensation de malaise général et de mort imminente.
  • Une perte de connaissance et un arrêt cardiaque et respiratoire, qui peut conduire à la mort subite par infarctus. 

 

Ces signes avant-coureurs peuvent être pressentis au repos. S’ils durent moins de 20 minutes et qu’ils apparaissent de façon répétitive, cela peut annoncer un infarctus : la consultation médicale est alors essentielle afin de prévenir efficacement le risque. 

 

Infarctus : savoir identifier les symptômes chez les femmes

L’infarctus chez une femme ne se manifeste pas toujours de façon classique. Ainsi, près de 50 % des femmes de moins de 60 ans qui ont fait un infarctus ont déclaré n’avoir ressenti aucune manifestation habituelle, selon la Fédération française de Cardiologie.

Les signes les plus fréquemment rencontrés se caractérisent par une sensation d'oppression thoracique accompagnée de difficultés respiratoires. Des palpitations, un essoufflement à l’effort ou au repos ainsi que des troubles digestifs et une sensation de fatigue peuvent aussi être communément ressentis.

 

Traitement et prévention de l’infarctus

 

Urgence vitale, l’infarctus nécessite un traitement adapté qui consiste à rétablir la circulation sanguine dans le muscle du cœur par dissolution du caillot et élargissement de l’artère concernée. 

Pour traiter l’infarctus, on emploie généralement deux méthodes : la thrombolyse et l’angioplastie selon le degré d’urgence. La thrombolyse consiste à injecter un médicament adapté par voie veineuse qui va désintégrer le caillot sanguin. Le but de cette méthode est de limiter les lésions cérébrales qui peuvent être responsables de handicap moteur, sensoriel, de langage ou cognitif.

Elle doit être effectuée le plus tôt possible, jusqu’à 4 H 30 après le début des symptômes.

Si l’infarctus s’est produit depuis moins de 3 heures et qu’”une angioplastie peut être effectuée en moins de 90 minutes” (Vidal), la thrombolyse n’est pas effectuée.

 

L’angioplastie quant à elle s’effectue sous coronarographie par introduction d’un cathéter de dimension très fine qui va atteindre l’artère touchée par le blocage de la circulation sanguine. Au bout de ce cathéter se trouve un petit ballon, qui va ensuite être gonflé afin de dilater l’artère et écraser la plaque d’athérome, permettant ainsi de rétablir le débit sanguin. Un stent (sorte de petit ressort métallique) va ensuite être placé à cet endroit afin de conserver l’élargissement de l’artère une fois le ballon retiré.



Quels sont les principaux facteurs de risques de l’infarctus ?

L’infarctus chez la femme ne présente parfois aucun symptôme

 

Le risque d’infarctus augmente en fonction du sexe, de l’âge et de l’hérédité. Ainsi, si je suis un homme, je suis plus à risque à partir de 50 ans. Si je suis une femme, le risque de faire un infarctus augmente lorsque j’atteins 60 ans même si j’ai en théorie 4 fois moins de risque que les hommes avant d’être ménopausée.

Si l’un de mes parents ou l’un de mes frères et sœurs a déjà fait un infarctus ou a été confronté à une maladie cardiovasculaire comme un AVC avant 45 ans, un infarctus du myocarde avant 55 ans ou 65 ans pour les femmes, je suis également plus à risque que les autres catégories de personnes.

 

Je ne peux pas agir sur ces facteurs. En revanche, d’autres facteurs de risque peuvent être limités si je modifie mon hygiène de vie : le tabac, l’alcool, l’alimentation, l’hypertension artérielle ou encore le diabète et l’obésité représentent en effet des causes qui favorisent la survenue d’un infarctus. Le risque est évidemment encore plus important si je cumule plusieurs de ces éléments.




Comment éviter l’infarctus ?


Pour prévenir l’infarctus et de façon plus générale les maladies cardiovasculaires, je peux agir sur mon hygiène de vie à plusieurs niveaux :

 

  • En arrêtant de fumer et en réduisant ma consommation d’alcool le tabac a une action au niveau du rétrécissement de mes artères, ce qui favorise l’apparition des caillots sanguins et des troubles cardiaques. Cela vaut également si je respire la fumée de mes proches. Toujours selon la Fédération française de Cardiologie , le tabagisme passif élève le risque d’infarctus d’un quart si mon exposition est comprise entre 1 et 7 heures par semaine. Le risque monte à plus de 60 % à partir de 22 heures par semaine également. Très en vogue actuellement chez les jeunes, la chicha n’est également pas sans risque selon une étude menée en 2020 et publiée sur le site de l’American Heart Association : une séance de 30 à 45 minutes équivaut en effet à 2 paquets de cigarettes fumées ! 

  • En contrôlant régulièrement mon taux de glycémie et de cholestérol : essentiel dans la prévention de la formation des plaques d’athérome, le taux de cholestérol est un indicateur indispensable à surveiller pour prévenir le risque d’infarctus. On parle également de diabète lorsque le taux de glycémie est supérieur à 1,26 g/l à jeun. Ces deux éléments peuvent être rétablis à des valeurs normales en adaptant mon alimentation.

  • En surveillant ma pression artérielle : l’hypertension étant un facteur de risque dans l’apparition des maladies cardiovasculaires, je veille à contrôler régulièrement ma tension. On parle d’hypertension artérielle si le chiffre indiqué s’élève à 140/90* lorsque la mesure est effectuée par mon médecin, et 135/85* si je la mesure moi-même avec un appareil adapté.

  • En observant mon indice de masse corporelle : le surpoids et l’obésité jouent un rôle essentiel dans la prévention des maladies cardiovasculaires et l’infarctus. On parle de surpoids lorsque l’IMC est supérieur à 25 et d’obésité lorsqu’il est supérieur à 30. Pour contrôler mon poids, je veille à adapter mon alimentation en limitant les aliments gras et sucrés et en privilégiant les aliments frais.

  • En pratiquant une activité physique régulière et suffisante, en fonction de mon âge et de ma condition physique. Même la marche effectuée quotidiennement pendant 30 minutes représente une action positive pour m’aider à garder la forme !

Vous souhaitez être mis en relation avec un médecin généraliste sans rdv ? Pensez à la téléconsultation ! 
Où téléconsulter à proximité ?

 

 

Sources :