Il faut se rendre à l’évidence : le temps où les périodes de fortes chaleurs étaient épisodiques semble définitivement révolu. Désormais, il va falloir composer avec des étés toujours plus chauds et des périodes de canicule de plus en plus fréquentes. Dès lors, la vigilance est de mise, surtout envers les plus jeunes, exposés à un risque accru de déshydratation.
Comment reconnaître les signes d’une déshydratation chez les enfants ? Quels aliments et boissons privilégier pour les hydrater correctement ? On fait le point.
Pourquoi l’enfant est-il plus vulnérable à la déshydratation ?
Un organisme plus sensible aux variations de température
En été, les fortes chaleurs exposent les enfants à un risque accru de déshydratation rapide. Par déshydratation, on entend des pertes en eau plus importantes que les apports en eau des boissons et des aliments consommés.
Il faut dire que les enfants ne réagissent pas de la même manière que les adultes aux fortes chaleurs. Ils y sont même davantage vulnérables. L’organisme des enfants étant plus sensible aux variations de températures que celui des adultes, leur température corporelle augmente en effet plus vite que celle des adultes.
Mécanismes de thermorégulation encore immatures
Par ailleurs, la température corporelle est déterminée au niveau cérébral par le centre thermorégulateur. En cas d’hyperthermie (coup de chaleur), la hausse de la température du corps est due à une accumulation de chaleur d’origine exogène.
Or, les enfants possèdent des mécanismes internes de thermorégulation encore immatures, ce qui explique qu’ils régulent leur température moins efficacement que ne le font les adultes.
Besoins en eau plus élevés en proportion du poids corporel
Enfin, l’organisme des enfants contient proportionnellement plus d'eau que celui des adultes. De ce fait, les enfants sont plus sensibles à la déshydratation que les adultes.
Et parmi les enfants, le risque de déshydratation est encore plus grand chez les nourrissons car ils peuvent se déshydrater en seulement quelques heures. La perte d'eau peut en effet être très rapide et provoquer une perte de poids du bébé de 10 % à 15 % !
À la maison ou en collectivité (crèche, garderie), la vigilance doit donc être maximale, surtout avant l'âge de 6 mois, période durant laquelle les nourrissons sont les plus fragiles.
Notons enfin que la déshydratation peut se révéler potentiellement sévère chez les enfants souffrant d’une pathologie sous-jacente voire mortelle en cas de forte fièvre, de diarrhée ou de vomissements répétitifs.
Quels sont les signes de déshydratation chez l’enfant ?
Quels sont les symptômes légers à surveiller ?
Chez un enfant, la déshydratation se manifeste par différents signes qu’il faut absolument savoir reconnaître. Les premiers d’entre eux sont :
Sensation de soif.
Sensation de bouche sèche.
Diminution du volume des urines.
Coloration foncée des urines.
Fatigue anormale.
Maux de tête.
Notons que dès l’apparition de signes précoces d’un coup de chaleur chez l’enfant, il convient de contacter immédiatement les secours médicaux (15 ou 112).
Quels sont les signes d’alerte plus graves ?
Lorsqu’elle s’aggrave, la déshydratation peut ensuite s’accompagner des signes d’alerte suivants :
Fièvre.
Peau sèche, froide et pâle avec apparition d'un pli cutané (légèrement pincée, la peau tarde à retrouver son aspect initial).
Désorientation.
Troubles du comportement.
Vertiges.
Voire malaises ou étourdissements.
La déshydratation est parfois mortelle, les risques de décès étant accrus en cas de forte fièvre, de diarrhée ou de vomissements répétitifs.
Chez le bébé, il faudra être particulièrement attentif aux signes d’alerte suivants :
Il présente une peau et une langue sèches, des yeux cernés, un teint grisâtre.
Il est anormalement apathique.
Il dort beaucoup.
Il gémit.
Il a un comportement inhabituel.
Il respire vite.
Il urine très peu dans ses couches.
Il vomit malgré l'ingestion de solutions de réhydratation orale.
Il perd plus de 5 % de son poids.
Il présente une dépression de ses fontanelles situées sur la partie supérieure du crâne (elles marquent le creux du doigt).
Combien d’eau un enfant doit-il boire pendant une canicule ?
Quantités recommandées selon l’âge
L'eau est la seule boisson recommandée pour les enfants, au cours et en dehors des repas. Elle est à consommer à volonté, selon leurs besoins (en moyenne 1,5 litres d’eau par jour). Bien évidemment, les besoins augmentent en période de forte chaleur.
Les parents pourront proposer de l’eau au biberon, à la tasse, au verre voire à la gourde selon l’âge de l’enfant.
Pour les bébés allaités exclusivement, l’allaitement à la demande est censé leur fournir une hydratation suffisante, si certaines conditions sont remplies (parmi lesquelles l’hydratation suffisante de la mère). Le lait maternel est en effet composé majoritairement d’eau et s’adapte aux besoins de l’enfant. Il faut donc observer le comportement du bébé et lui proposer le sein dès qu’il montre qu'il est prêt à téter.
Pour les bébés allaités et ayant entamé la diversification alimentaire, il convient de leur proposer des « tétées-boissons » avant, après et entre les repas, avant d’entamer un voyage en voiture, au milieu du trajet, en fin de trajet etc…
Quant aux bébés nourris au lait infantile, il convient de leur proposer de l’eau à boire régulièrement (au moins toutes les heures dans la journée et au moment des réveils nocturnes) même s’ils ne manifestent pas leur soif. Il est recommandé de donner au moins 500 ml d’eau par jour à un bébé de 6 mois. Pour les bébés d’un an, la quantité d’eau à donner doit être comprise entre 500 ml et 800 ml par jour.
Prévoir d’emporter pour tout déplacement des quantités d’eau suffisantes.
Faut-il réveiller un enfant pour le faire boire ?
Si l’enfant est bonne santé et que l’hydratation a été suffisante et régulière au cours de la journée, il n’est pas nécessaire de le réveiller pendant la nuit pour le faire boire. Mais s’il se réveille pendant la nuit, il convient de lui proposer à boire, surtout s’il s’agit d’un enfant en bas âge qui ne peut pas verbaliser une éventuelle sensation de soif.
Peut-on donner autre chose que de l’eau ?
Les sodas et autres boissons sucrées comme les jus de fruits ou les nectars se contentent de masquer la sensation de soif et n’hydratent pas l’enfant de façon efficace. De ce fait, l’eau est la seule boisson nécessaire et recommandée.
Comment encourager un enfant à bien s’hydrater ?
En période de forte chaleur, il est indispensable de proposer à boire à son enfant de façon régulière toutes les heures au cours de la journée. Pour autant, certains enfants sont parfois peu enclins à se montrer coopératifs ! De ce fait, comment encourager son enfant à bien s’hydrater ?
Avant tout, et s’il a la maturité suffisante, il convient de lui expliquer simplement pourquoi s’hydrater est important (pour irriguer les différents organes, pour éviter les maux de tête etc). Ensuite, montrer l’exemple reste encore la meilleure option.
En effet, si l’adulte boit régulièrement et volontiers, l’enfant aura naturellement tendance à l’imiter. Créer une routine « boire au lever, avant chaque repas, après une activité ou en rentrant de l’école » permettra également à l’enfant d’adopter ce bon réflexe au fil du temps. Il conviendra enfin de valoriser ses efforts grâce à des encouragements et des mots positifs.
On pourra également avoir recours à une gourde colorée ou à l’effigie de ses personnages préférés pour l’encourager à boire. Autre idée intéressante pour un enfant en bas âge : le récompenser au moyen de petits autocollants chaque fois qu’il aura bu.
Si malgré les idées énoncées, un enfant refuse encore de boire de l’eau, il sera possible de faire preuve d’imagination en lui proposant les alternatives suivantes :
De l’eau aromatisée maison à l’aide d’une rondelle de citron ou de feuilles de menthe.
Des fruits et légumes riches en eau (concombre, pastèque, melon, fraises…) à déguster en brochettes ou en smoothies.
Ou encore des sorbets de fruits faits maison.
Hydratation et alimentation : que privilégier en période de chaleur ?
Aliments favorables à l’hydratation
En cas de fortes chaleurs ou de canicule, s’il est nécessaire de conserver une alimentation composée de toutes les familles d’aliments, il convient cependant de privilégier des aliments favorables à l’hydratation des enfants.
On fera donc la part belle aux fruits et légumes riches en eau tels que la pastèque, le melon, les fraises, les tomates, les concombres. Des soupes froides peuvent également constituer une option intéressante.
Les produits laitiers ne sont pas à négliger. Les produits laitiers comme le lait, les yaourts ou les fromages frais, sont en effet gorgés d’eau et se consomment aisément froids.
Quant aux protéines dites « légères » comme les poissons blancs, les volailles ou les œufs, elles représentent une source d’énergie beaucoup plus facile à digérer que la viande rouge et peuvent aussi être consommées lors de repas froids ou tièdes.
Aliments à éviter (à effet diurétique ou irritant)
A l’inverse, les produits gras ou trop salés (types chips, produits d'apéritif, charcuteries etc) sont à éviter en période de forte chaleur car ils ralentissent la digestion et participent à la déshydratation des enfants.
Les aliments difficiles à digérer comme les fritures, les plats en sauce ou les pâtisseries ralentissent également la digestion, produisent de la chaleur interne à l’organisme et provoquent des sensations d’inconforts et de lourdeurs.
Inutiles d’un point de vue nutritionnel, les sucreries sont de faux amis en période de forte chaleur car elles provoquent des pics de glycémie pouvant fatiguer les enfants et les rendre irritables. Elles coupent également l’appétit et favorisent la déshydratation.
Quant aux sodas (même allégés) et autres boissons sucrées comme les jus de fruits ou les nectars, ils se contentent de masquer la sensation de soif et n’hydratent pas l’enfant de façon efficace.
Rythme des repas et digestion en période de chaleur
Pendant l’été, il convient de conserver le même rythme de repas que d’ordinaire afin de conserver des apports alimentaires optimaux. Il faudra néanmoins adapter les menus avec des recettes estivales et des repas frais, plus légers et faciles à digérer.
Quelles précautions supplémentaires prendre en cas de canicule ?
Dans un contexte de canicule ou de forte chaleur, les nourrissons représentent les personnes les plus à risque en raison de leur faible transpiration et de la rapidité avec laquelle ils peuvent se déshydrater. De plus, ils n’ont pas la capacité d’exprimer verbalement leur inconfort. Dès lors, il est recommandé de ne pas les sortir par temps de canicule ou de limiter les sorties à l’indispensable et jamais entre 11h et 18h !
Rappelons qu’avant l’âge d’un an et surtout avant l’âge de 6 mois, il est recommandé de ne pas exposer les nourrissons au soleil du fait de l’extrême fragilité de leur peau. Le port de vêtements, le chapeau et l’ombre sont les seules protections sûres selon l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire.
Ce qu’il faut retenir
En période de canicule ou de fortes chaleurs, la vigilance est de mise surtout envers les plus jeunes, exposés à un risque accru de déshydratation. I
l convient de leur proposer à boire régulièrement tout au long de la journée, d’adapter les repas en privilégiant des aliments frais et faciles à digérer et de surveiller le moindre signe de déshydratation. En cas de doute, ne jamais hésiter à appeler le 15 ou le 112.
FAQ – Réponses aux questions fréquentes
Quels sont les premiers signes de déshydratation chez un bébé ?
Chez le bébé, la déshydratation se manifeste par les premiers signes suivants : peau et langue sèches, yeux cernés, teint grisâtre, état anormalement apathique, bébé qui dort beaucoup, gémissements, comportement inhabituel, respiration rapide, urine peu abondante, vomissements malgré l'ingestion de solutions de réhydratation orales, perte de plus de 5 % de son poids corporel, dépression de ses fontanelles situées sur la partie supérieure du crâne (elles marquent le creux du doigt).
Mon enfant refuse de boire : que faire ?
Si en période de forte chaleur, certains enfants refusent de boire de l’eau, il est possible de faire preuve d’imagination en leur proposant des alternatives capables de les hydrater. Il peut s’agir :
D’eau aromatisée maison à l’aide d’une rondelle de citron ou de feuilles de menthe.
De fruits et légumes riches en eau (concombre, pastèque, melon, fraises…) à déguster en brochettes ou en smoothies.
Ou encore de sorbets de fruits faits maison.
Peut-on trop faire boire un enfant ?
Il n’est pas conseillé de faire trop boire un enfant. En effet, une consommation d’eau excessive risque de mettre son organisme en danger en déséquilibrant l’équilibre du sodium dans le corps avec pour conséquence une augmentation de la pression intracrânienne et des maux de tête pouvant aller jusqu’à l’intoxication à l’eau potentiellement mortelle.
En bref, il est conseillé de proposer régulièrement de l’eau en petites quantités à un enfant sans le forcer à boire et en respectant ses besoins en fonction de son âge.
Quelle eau donner à un bébé allaité pendant la canicule ?
Pour les bébés allaités exclusivement, l’allaitement à la demande est censé leur fournir une hydratation suffisante, si certaines conditions sont remplies (parmi lesquelles l’hydratation suffisante de la mère). Le lait maternel est en effet composé majoritairement d’eau et s’adapte aux besoins de l’enfant. Il faut donc observer le comportement du bébé et lui proposer le sein dès qu’il montre qu'il est prêt à téter.
Pour les bébés allaités et ayant entamé la diversification alimentaire, il convient de leur proposer des « tétées-boissons » avant, après et entre les repas, avant d’entamer un voyage en voiture, au milieu du trajet, en fin de trajet etc…
Peut-on donner des glaces pour hydrater un enfant?
La consommation de glaces n’est pas en mesure d’hydrater correctement un enfant. Les glaces sont en effet souvent riches en additifs alimentaires et en sucres qui risquent de fatiguer l’enfant et de lui donner encore plus soif. S’il est possible de proposer des glaces à l’eau ou des sorbets (plus riches en eau que les crèmes glacées) pour faire plaisir et rafraîchir l’enfant, elles ne se substituent en aucun cas à la consommation d’eau !
Quels risques en cas de coup de chaleur ?
Le coup de chaleur est lié à la perturbation de la capacité de l’organisme à réguler la température corporelle. En temps normal, l’organisme élimine la chaleur par la transpiration.
Mais lorsqu’il fait trop chaud ou trop humide, ce mécanisme n’est plus efficace et la température corporelle peut alors grimper dangereusement et dépasser 40°C : c’est l’hyperthermie. Elle peut s’accompagner de troubles de la conscience (somnolence ou au contraire, irritabilité, agitation inhabituelle) et d’une pâleur de l’enfant.
Canicule : comment bien hydrater son enfant ?
Il faut se rendre à l’évidence : le temps où les périodes de fortes chaleurs étaient épisodiques semble définitivement révolu. Désormais, il va falloir composer avec des étés toujours plus chauds et des périodes de canicule de plus en plus fréquentes. Dès lors, la vigilance est de mise, surtout envers les plus jeunes, exposés à un risque accru de déshydratation.
Comment reconnaître les signes d’une déshydratation chez les enfants ? Quels aliments et boissons privilégier pour les hydrater correctement ? On fait le point.
Pourquoi l’enfant est-il plus vulnérable à la déshydratation ?
Un organisme plus sensible aux variations de température
En été, les fortes chaleurs exposent les enfants à un risque accru de déshydratation rapide. Par déshydratation, on entend des pertes en eau plus importantes que les apports en eau des boissons et des aliments consommés.
Il faut dire que les enfants ne réagissent pas de la même manière que les adultes aux fortes chaleurs. Ils y sont même davantage vulnérables. L’organisme des enfants étant plus sensible aux variations de températures que celui des adultes, leur température corporelle augmente en effet plus vite que celle des adultes.
Mécanismes de thermorégulation encore immatures
Par ailleurs, la température corporelle est déterminée au niveau cérébral par le centre thermorégulateur. En cas d’hyperthermie (coup de chaleur), la hausse de la température du corps est due à une accumulation de chaleur d’origine exogène.
Or, les enfants possèdent des mécanismes internes de thermorégulation encore immatures, ce qui explique qu’ils régulent leur température moins efficacement que ne le font les adultes.
Besoins en eau plus élevés en proportion du poids corporel
Enfin, l’organisme des enfants contient proportionnellement plus d'eau que celui des adultes. De ce fait, les enfants sont plus sensibles à la déshydratation que les adultes.
Et parmi les enfants, le risque de déshydratation est encore plus grand chez les nourrissons car ils peuvent se déshydrater en seulement quelques heures. La perte d'eau peut en effet être très rapide et provoquer une perte de poids du bébé de 10 % à 15 % !
À la maison ou en collectivité (crèche, garderie), la vigilance doit donc être maximale, surtout avant l'âge de 6 mois, période durant laquelle les nourrissons sont les plus fragiles.
Quels sont les signes de déshydratation chez l’enfant ?
Quels sont les symptômes légers à surveiller ?
Chez un enfant, la déshydratation se manifeste par différents signes qu’il faut absolument savoir reconnaître. Les premiers d’entre eux sont :
Quels sont les signes d’alerte plus graves ?
Lorsqu’elle s’aggrave, la déshydratation peut ensuite s’accompagner des signes d’alerte suivants :
La déshydratation est parfois mortelle, les risques de décès étant accrus en cas de forte fièvre, de diarrhée ou de vomissements répétitifs.
Chez le bébé, il faudra être particulièrement attentif aux signes d’alerte suivants :
Combien d’eau un enfant doit-il boire pendant une canicule ?
Quantités recommandées selon l’âge
L'eau est la seule boisson recommandée pour les enfants, au cours et en dehors des repas. Elle est à consommer à volonté, selon leurs besoins (en moyenne 1,5 litres d’eau par jour). Bien évidemment, les besoins augmentent en période de forte chaleur.
Pour les bébés allaités exclusivement, l’allaitement à la demande est censé leur fournir une hydratation suffisante, si certaines conditions sont remplies (parmi lesquelles l’hydratation suffisante de la mère). Le lait maternel est en effet composé majoritairement d’eau et s’adapte aux besoins de l’enfant. Il faut donc observer le comportement du bébé et lui proposer le sein dès qu’il montre qu'il est prêt à téter.
Pour les bébés allaités et ayant entamé la diversification alimentaire, il convient de leur proposer des « tétées-boissons » avant, après et entre les repas, avant d’entamer un voyage en voiture, au milieu du trajet, en fin de trajet etc…
Quant aux bébés nourris au lait infantile, il convient de leur proposer de l’eau à boire régulièrement (au moins toutes les heures dans la journée et au moment des réveils nocturnes) même s’ils ne manifestent pas leur soif. Il est recommandé de donner au moins 500 ml d’eau par jour à un bébé de 6 mois. Pour les bébés d’un an, la quantité d’eau à donner doit être comprise entre 500 ml et 800 ml par jour.
Faut-il réveiller un enfant pour le faire boire ?
Si l’enfant est bonne santé et que l’hydratation a été suffisante et régulière au cours de la journée, il n’est pas nécessaire de le réveiller pendant la nuit pour le faire boire. Mais s’il se réveille pendant la nuit, il convient de lui proposer à boire, surtout s’il s’agit d’un enfant en bas âge qui ne peut pas verbaliser une éventuelle sensation de soif.
Peut-on donner autre chose que de l’eau ?
Les sodas et autres boissons sucrées comme les jus de fruits ou les nectars se contentent de masquer la sensation de soif et n’hydratent pas l’enfant de façon efficace. De ce fait, l’eau est la seule boisson nécessaire et recommandée.
Comment encourager un enfant à bien s’hydrater ?
En période de forte chaleur, il est indispensable de proposer à boire à son enfant de façon régulière toutes les heures au cours de la journée. Pour autant, certains enfants sont parfois peu enclins à se montrer coopératifs ! De ce fait, comment encourager son enfant à bien s’hydrater ?
Avant tout, et s’il a la maturité suffisante, il convient de lui expliquer simplement pourquoi s’hydrater est important (pour irriguer les différents organes, pour éviter les maux de tête etc). Ensuite, montrer l’exemple reste encore la meilleure option.
En effet, si l’adulte boit régulièrement et volontiers, l’enfant aura naturellement tendance à l’imiter. Créer une routine « boire au lever, avant chaque repas, après une activité ou en rentrant de l’école » permettra également à l’enfant d’adopter ce bon réflexe au fil du temps. Il conviendra enfin de valoriser ses efforts grâce à des encouragements et des mots positifs.
On pourra également avoir recours à une gourde colorée ou à l’effigie de ses personnages préférés pour l’encourager à boire. Autre idée intéressante pour un enfant en bas âge : le récompenser au moyen de petits autocollants chaque fois qu’il aura bu.
Si malgré les idées énoncées, un enfant refuse encore de boire de l’eau, il sera possible de faire preuve d’imagination en lui proposant les alternatives suivantes :
Hydratation et alimentation : que privilégier en période de chaleur ?
Aliments favorables à l’hydratation
En cas de fortes chaleurs ou de canicule, s’il est nécessaire de conserver une alimentation composée de toutes les familles d’aliments, il convient cependant de privilégier des aliments favorables à l’hydratation des enfants.
On fera donc la part belle aux fruits et légumes riches en eau tels que la pastèque, le melon, les fraises, les tomates, les concombres. Des soupes froides peuvent également constituer une option intéressante.
Les produits laitiers ne sont pas à négliger. Les produits laitiers comme le lait, les yaourts ou les fromages frais, sont en effet gorgés d’eau et se consomment aisément froids.
Quant aux protéines dites « légères » comme les poissons blancs, les volailles ou les œufs, elles représentent une source d’énergie beaucoup plus facile à digérer que la viande rouge et peuvent aussi être consommées lors de repas froids ou tièdes.
Aliments à éviter (à effet diurétique ou irritant)
A l’inverse, les produits gras ou trop salés (types chips, produits d'apéritif, charcuteries etc) sont à éviter en période de forte chaleur car ils ralentissent la digestion et participent à la déshydratation des enfants.
Les aliments difficiles à digérer comme les fritures, les plats en sauce ou les pâtisseries ralentissent également la digestion, produisent de la chaleur interne à l’organisme et provoquent des sensations d’inconforts et de lourdeurs.
Inutiles d’un point de vue nutritionnel, les sucreries sont de faux amis en période de forte chaleur car elles provoquent des pics de glycémie pouvant fatiguer les enfants et les rendre irritables. Elles coupent également l’appétit et favorisent la déshydratation.
Quant aux sodas (même allégés) et autres boissons sucrées comme les jus de fruits ou les nectars, ils se contentent de masquer la sensation de soif et n’hydratent pas l’enfant de façon efficace.
Rythme des repas et digestion en période de chaleur
Pendant l’été, il convient de conserver le même rythme de repas que d’ordinaire afin de conserver des apports alimentaires optimaux. Il faudra néanmoins adapter les menus avec des recettes estivales et des repas frais, plus légers et faciles à digérer.
Quelles précautions supplémentaires prendre en cas de canicule ?
Dans un contexte de canicule ou de forte chaleur, les nourrissons représentent les personnes les plus à risque en raison de leur faible transpiration et de la rapidité avec laquelle ils peuvent se déshydrater. De plus, ils n’ont pas la capacité d’exprimer verbalement leur inconfort. Dès lors, il est recommandé de ne pas les sortir par temps de canicule ou de limiter les sorties à l’indispensable et jamais entre 11h et 18h !
Rappelons qu’avant l’âge d’un an et surtout avant l’âge de 6 mois, il est recommandé de ne pas exposer les nourrissons au soleil du fait de l’extrême fragilité de leur peau. Le port de vêtements, le chapeau et l’ombre sont les seules protections sûres selon l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire.
Ce qu’il faut retenir
En période de canicule ou de fortes chaleurs, la vigilance est de mise surtout envers les plus jeunes, exposés à un risque accru de déshydratation. I
l convient de leur proposer à boire régulièrement tout au long de la journée, d’adapter les repas en privilégiant des aliments frais et faciles à digérer et de surveiller le moindre signe de déshydratation. En cas de doute, ne jamais hésiter à appeler le 15 ou le 112.
FAQ – Réponses aux questions fréquentes
Quels sont les premiers signes de déshydratation chez un bébé ?
Chez le bébé, la déshydratation se manifeste par les premiers signes suivants : peau et langue sèches, yeux cernés, teint grisâtre, état anormalement apathique, bébé qui dort beaucoup, gémissements, comportement inhabituel, respiration rapide, urine peu abondante, vomissements malgré l'ingestion de solutions de réhydratation orales, perte de plus de 5 % de son poids corporel, dépression de ses fontanelles situées sur la partie supérieure du crâne (elles marquent le creux du doigt).
Mon enfant refuse de boire : que faire ?
Si en période de forte chaleur, certains enfants refusent de boire de l’eau, il est possible de faire preuve d’imagination en leur proposant des alternatives capables de les hydrater. Il peut s’agir :
Peut-on trop faire boire un enfant ?
Il n’est pas conseillé de faire trop boire un enfant. En effet, une consommation d’eau excessive risque de mettre son organisme en danger en déséquilibrant l’équilibre du sodium dans le corps avec pour conséquence une augmentation de la pression intracrânienne et des maux de tête pouvant aller jusqu’à l’intoxication à l’eau potentiellement mortelle.
En bref, il est conseillé de proposer régulièrement de l’eau en petites quantités à un enfant sans le forcer à boire et en respectant ses besoins en fonction de son âge.
Quelle eau donner à un bébé allaité pendant la canicule ?
Pour les bébés allaités exclusivement, l’allaitement à la demande est censé leur fournir une hydratation suffisante, si certaines conditions sont remplies (parmi lesquelles l’hydratation suffisante de la mère). Le lait maternel est en effet composé majoritairement d’eau et s’adapte aux besoins de l’enfant. Il faut donc observer le comportement du bébé et lui proposer le sein dès qu’il montre qu'il est prêt à téter.
Pour les bébés allaités et ayant entamé la diversification alimentaire, il convient de leur proposer des « tétées-boissons » avant, après et entre les repas, avant d’entamer un voyage en voiture, au milieu du trajet, en fin de trajet etc…
Peut-on donner des glaces pour hydrater un enfant?
La consommation de glaces n’est pas en mesure d’hydrater correctement un enfant. Les glaces sont en effet souvent riches en additifs alimentaires et en sucres qui risquent de fatiguer l’enfant et de lui donner encore plus soif. S’il est possible de proposer des glaces à l’eau ou des sorbets (plus riches en eau que les crèmes glacées) pour faire plaisir et rafraîchir l’enfant, elles ne se substituent en aucun cas à la consommation d’eau !
Quels risques en cas de coup de chaleur ?
Le coup de chaleur est lié à la perturbation de la capacité de l’organisme à réguler la température corporelle. En temps normal, l’organisme élimine la chaleur par la transpiration.
Mais lorsqu’il fait trop chaud ou trop humide, ce mécanisme n’est plus efficace et la température corporelle peut alors grimper dangereusement et dépasser 40°C : c’est l’hyperthermie. Elle peut s’accompagner de troubles de la conscience (somnolence ou au contraire, irritabilité, agitation inhabituelle) et d’une pâleur de l’enfant.
Sources :