Depuis la découverte du premier variant du coronavirus, de nombreux variants ont été répertoriés. Ils semblent plus contagieux que la souche originelle du virus. Au 5 mai 2021, Santé Publique France estimait que le variant anglais était prédominant en France. Il était retrouvé dans près de 88,9% des tests.
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Pour comprendre les variants, rappelons dans un premier temps qu'un virus à ARN est composé d'un génome, lui-même composé de séquences de protéines. Une mutation est une modification qui apparaît dans ce génome.
Cette modification survient en général lorsque le virus se développe chez son hôte. Elle ne s'explique pas, elle est en général liée à l'évolution et l'adaptation du virus dans son environnement. Habituellement, ces mutations n'ont pas d'impacts, car elles sont dites "silencieuses" et ne s'expriment pas. Il arrive toutefois qu'une nouvelle souche apparaisse, on parle de variant du SARS-CoV-2.
Fin mars 2021, on peut noter trois variants prépondérants en France :
- le variant anglais 20I/501Y.V1 (B.1.1.7) détecté au Royaume-Uni en septembre 2020
- le variant sud-africain 20H/501Y.V2 (B.1.351)
- le variant brésilien 20J/501Y.V3 (P.1)
- le variant indien B.1.617 inquiète particulièrement du fait de la reprise épidémique associée en Inde, au 6 mai, une trentaine de cas avaient été recensés en France
Les trois premiers variants sont classés par l'OMS comme "préoccupants", le variant indien reste à l'état de surveillance.
Certains pays ont fait état d'autres variants : le variant californien, le variant belge, le variant écossais ou encore le variant breton en France.
Santé Publique France met à disposition des cartographies actualisées sur l'évolution des variants en France.
Les symptômes observés sont globalement similaires à la souche COVID-19 originelle pour les variants. Toutefois, une étude de l'Office for National Statistics du Royaume-Uni suggère que certains symptômes du variant anglais sont retrouvés avec une fréquence plus élevée, à savoir la fièvre et la toux.
Retrouvez les vaccins autorisés dans notre article dédié.
Point positif : les vaccins à ARN messager (Pfizer et Moderna) seraient efficaces contre la souche anglaise. En revanche, une étude du Massachussets General Hospital publiée dans la revue Cell le 12 mars dernier estime qu'en présence des souches brésiliennes et sud-africaines, les vaccins à souche ARN messager sont 20 à 40 fois plus résistants aux anticorps. Ainsi une personne vaccinée avec le vaccin Pfizer ou Moderna peut être infectée si elle entre en contact avec ces variants.
Concernant le vaccin d'AstraZeneca, il serait efficace contre le variant anglais, mais son efficacité serait réduite à 60-65% contre le variant sud-africain (selon une note du Conseil Scientifique du 12 février). Le variant brésilien serait davantage résistant aux vaccins.
Infos actualisées sur la vaccination ici.
Le virus, en se reproduisant, évolue. Les premiers recombinants ont été détectés au Royaume-Uni. Ils sont issus de la combinaison de deux variants qui infecte la même cellule. Ce nouveau matériel créé va se multiplier classiquement. À ce jour, aucune donnée ne permet de suggérer qu'ils seraient plus contagieux ou plus dangereux.
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