Avec les beaux jours, les insectes sont de retour ! Moustiques, guêpes, abeilles, autant de petites bêtes susceptibles de piquer les enfants à la maison ou à l’occasion d’activités pratiquées en extérieur.
Comment reconnaître une piqûre d’insecte sur la peau d’un enfant ? Quels sont les bons gestes à adopter et quand faut-il s’inquiéter ? Tour d’horizon de ce qu’il faut s’avoir pour profiter du beau temps en toute sécurité.
Chez les enfants, les symptômes courants de piqûres d’insectes se manifestent par l’apparition d’une rougeur sur la peau qui peut plus ou moins gonfler et démanger pendant plusieurs jours. On distingue :
Les piqûres de guêpes, de frelons ou d’abeilles | Elles sont généralement immédiatement douloureuses à cause du venin injecté par l’insecte. Attention, en cas de prédisposition allergique, ces piqûres peuvent être dangereuses. |
Les piqûres d’aoûtats (du mois d’avril au mois de septembre) | Elles provoquent des plaques rouges sur différentes zones du corps (dans les plis de la peau, sous la ceinture, l’élastique des chaussettes et l’élastique des sous-vêtements). |
Les piqûres de moustiques, de taons ou de fourmis | Bien qu’anodines, elles provoquent de fortes démangeaisons et de petites ampoules remplies d’un liquide jaunâtre. |
Les piqûres d’insectes peuvent également être responsables d’une douleur locale, avec une sensation de brûlure et parfois une légère induration autour de la zone piquée.
Si la plupart des piqûres d’insectes sont bénignes, certaines peuvent provoquer une réaction allergique comme les piqûres d’abeilles ou de guêpes. Chez les enfants allergiques, la piqûre provoque une réaction importante avec un gonflement de plus de 10 cm pouvant atteindre les articulations voisines. Selon les personnes, la réaction à la piqûre d’insecte peut également être générale (urticaire généralisée, chute de tension artérielle, malaise...).
Par ailleurs, certaines zones du corps sont plus problématiques que d’autres. Ainsi, une piqûre au niveau du visage, du cou, de la bouche ou de la gorge risque de provoquer la formation d’un gros œdème à l’origine de difficultés respiratoires aux conséquences pouvant être graves voire mortelles.
Le choc anaphylactique désigne la manifestation la plus grave de la réaction générale allergique aux piqûres d’insectes. Il correspond à la chute grave et brutale de la tension artérielle due à l’allergie.
Les signes d’urgence sont les suivants :
Il s’agit d’une urgence vitale et il faut impérativement appeler immédiatement le 15 ou le 112. Ces numéros sont gratuits depuis un téléphone fixe ou un téléphone mobile.
Si un enfant a été piqué par un insecte, il convient de l’empêcher de se gratter pour éviter d’aggraver les démangeaisons.
Pour calmer les démangeaisons et soulager les douleurs, il suffira de rafraîchir la peau en humectant la zone piquée ou en appliquant de la glace enveloppée dans un linge par exemple.
Dans les 24 heures suivant la piqûre d’insecte, il est possible d’utiliser une crème anti-démangeaison antihistaminique à condition que l’aiguillon ou le dard de l’insecte ait été retiré, et que la piqûre ait été désinfectée.
Après une piqûre d’insectes, il faut éviter de :
Pour soulager une piqûre d’insectes naturellement, il convient d’appliquer de la glace enveloppée dans un linge sur la zone piquée pour soulager les sensations de douleur.
Néanmoins, si l’enfant est en proie à des démangeaisons dues aux piqûres d'insectes sans gravité et peu nombreuses, il est possible d’appliquer sur la piqûre des traitements locaux à base d’antihistaminiques, d’anesthésiques locaux ou de dermocorticoïdes (hydrocortisone).
Vendus sans ordonnance, ils sont disponibles en pharmacie :
Traitements locaux à base de dermocorticoïdes | Il s’agit de crèmes contenant de l’hydrocortisone (dermocorticoïde d'activité faible) et destinées au traitement de moins de trois jours des démangeaisons liées aux piqûres d’insectes. |
Traitements locaux à base d’antihistaminiques | Il s’agit de crèmes ou de gels antiallergiques parfois associés à un anesthésique local. Toutefois, il faut savoir que ces produits exposent à un risque de réaction allergique à l’antihistaminique. |
Si l’enfant souffre de nombreuses démangeaisons ou qu’il les supporte mal, il convient de consulter un médecin qui jugera de la pertinence de prescrire un traitement antihistaminique par voie orale.
Il convient également d’emmener le bébé ou l’enfant consulter un médecin dans la journée :
Par ailleurs, certains signes de réaction allergique grave doivent alerter les parents :
Dans ces cas-là, ils devront appeler immédiatement le service d’aide médicale d’urgence (SAMU) (15 ou 112) ou se rendre dans le service d’urgence le plus proche.
Même en cas de doute, ne jamais hésiter à appeler le 15 ou le 112.
Si l’enfant a été piqué au niveau de la bouche ou du cou, il devra consulter un médecin dans la journée.
En extérieur, certains gestes simples permettent de protéger son enfant des piqûres d’insectes comme :
Chez les enfants, l'utilisation des répulsifs est possible dès l’âge de 6 mois à condition de ne pas dépasser la posologie et de respecter les contre-indications et les précautions d’emploi. L'application du produit ne doit pas être faite sur les mains.
Ces produits sont par ailleurs contre-indiqués par précaution chez les enfants ayant souffert de convulsions.
De très nombreux répulsifs cutanés sont disponibles en pharmacie. Certaines substances actives ont vu leur efficacité et leur sécurité prouvées par les autorités françaises (comme le DEET (N1,N-diéthyl-m-toluamide)).
D’autres substances sont en cours d'évaluation par les autorités européennes. Dans tous les cas, il convient de demander conseil à son pharmacien qui orientera vers le produit le plus adapté.
À la maison, il est également possible de protéger son enfant des piqûres d’insectes en :
Dès que l’enfant a été piqué, il convient de désinfecter la zone piquée avec de l’eau et du savon, puis d’appliquer une solution antiseptique et de la glace. Après un temps de repos sans aucune activité physique pendant une demi-heure, les symptômes doivent s'atténuer progressivement.
Si après 24 heures, la zone piquée reste très rouge, enflée et douloureuse, il peut s’agir d’une infection au point de piqûre et il convient de consulter un médecin pour la traiter.
Si votre enfant est allergique au venin des abeilles, frelons, guêpes ou bourdons, informez-vous sur les risques potentiels auprès d’un médecin allergologue qui pourra faire un bilan. Suite à une première réaction, si l’enfant se fait piquer de nouveau, il peut en effet développer une réaction allergique importante voire un choc anaphylactique.
Par ailleurs, des précautions sont à prendre comme prévenir l’entourage de l’enfant en lui expliquant comment réagir s’il est piqué et avoir toujours à disposition la trousse d'urgence avec le stylo d'adrénaline auto-injectable prescrit par le médecin.
L’Anses déconseille d’utiliser les huiles essentielles sur les bébés et les enfants en raison de leur composition en substances pouvant se révéler toxiques ou neurotoxiques pour leur santé. Elles sont donc à conserver hors de leur portée.
Sources :