Les termes "drogue dure" et "drogue douce" sont souvent utilisés pour décrire différents types de substances illégales parfois très addictives. Découvrez quelles sont les principales caractéristiques des drogues dures et comment arrêter.
Les expressions "drogues douces" versus "drogues dures" sont communément employées pour distinguer les drogues les plus consommées (comme le cannabis ou l'alcool) des substances illégales et considérées (parfois à tort) comme plus dangereuses (ecstasy, LSD, etc.). Ces termes se réfèrent généralement à des drogues très addictives et injectables comme l'héroïne, la kétamine, la cocaïne et les amphétamines.
L'ecstasy par exemple est une substance psychoactive faisant partie de la famille des amphétamines. Elle contient de la MDMA qui est une molécule stimulante, mais présente également des forts effets empathiques et euphorisants, ce qui en fait une des drogues dures les plus consommées en milieu festif.
En revanche, les drogues comme le tabac et l'alcool sont généralement considérées par la population comme des drogues "douces" car davantage acceptées voire valorisées socialement.
Bien que la distinction entre la drogue dure et douce soit largement remise en question dans la littérature scientifique, son usage reste courant. Malgré tout, rappelons qu'il n'existe pas de drogue dite "douce" car cela minimise le danger potentiel que comporte pourtant toutes les drogues. Dans cet article, le terme "drogue dure" fera référence aux substances illégales les plus consommées en dehors du cannabis.
La liste des principales drogues dures, classées selon leur principal effet (stimulant, dépressif ou perturbateur), est la suivante :
Retrouvez les caractéristiques de chaque drogue dure sur le site de Drogues info service.
Les effets recherchés par les consommateurs de drogues dures vont dépendre du type d'effet induit par la drogue dure.
Les drogues dures stimulantes (ex : amphétamines, cocaïne, crack, ecstasy) vont être consommées par les personnes en recherche de plusieurs effets précis :
A l'opposé, les drogues dures dépressives (ex : GHB, kétamine) vont produire des effets perçus différents :
Enfin, les drogues dures dites perturbatrices (ex : kétamine, LSD) peuvent vous provoquer :
Dans le discours public, les drogues dures sont considérés comme plus addictives et toxiques que leurs homologues douces. Les plus médiatisées sont l'héroïne et la cocaïne, toutes deux considérés comme très dangereuses. Les opiacés, comme la morphine et l'héroïne, sont également considérées comme des drogues dures.
Ainsi, les risques liés aux drogues dures sont pour la plupart dus à l'intensité des produits consommés qui, en cas de surdose, peuvent mener pour la plupart à un décès par overdose. Les dangers les plus communément retrouvés sont :
De l'autre côté, la nicotine et l'alcool ne sont pas considérés comme des drogues par beaucoup, alors même que ces substances sont très addictives et largement disponibles car légales, Les risques des drogues dites "douces" sont moins causés par une éventuelle overdose que par leur toxicité en cas de consommation chronique. Le tabac et l'alcool sont respectivement le premier et le deuxième facteurs de risque de cancer en France.
Sans aide extérieure, des usagers parviennent à stopper complètement les drogues dures. Toutefois, cela dépendra beaucoup du potentiel addictogène de la substance que vous prenez. En effet, la dépendance physique induite par certaines drogues telles que la cocaïne et l'héroïne peut nécessiter un accompagnement pharmacologique pour diminuer les symptômes de sevrage.
Le traitement comportemental de la dépendance implique l'utilisation de médicaments. Certains des médicaments les plus efficaces sont ceux qui imitent les effets de la drogue. Ces médicaments visent ainsi à réduire les symptômes de sevrage tout en diminuant les chances de voir apparaître des comportements dangereux causés par le syndrome de sevrage.
Il existe de nombreux types de médicaments disponibles pour gérer les troubles de la consommation de substances, y compris la méthadone, qui est un opiacé agissant sur les mêmes récepteurs que la morphine ou l’héroïne. Ces médicaments sont souvent associés à une prise en charge comportementale visant à prévenir les rechutes.
La dépendance psychologique par est quant à elle induite par la plupart des drogues dures, et doit également être prise en charge pour ne pas rechuter.
Si vous constatez plus de difficultés que ce à quoi vous vous attendiez pour arrêter la drogue, vous pouvez vous tourner vers des professionnels addictologues. Ces derniers sont formés à la démarche de sevrage et peuvent vous aider à faire le point sur votre consommation.
Avec votre accord, un protocole d'arrêt vous sera proposé, couplé ou non à une prise en charge hospitalière ou ambulatoire. Surtout, cet accompagnement qui est conseillé vous permettra d'initier une réflexion sur la place que prend la drogue dure dans votre vie et les causes de votre consommation.
La prise en charge sera globale et adaptée à vos besoins. Un conseil : ne soyez pas seul dans votre sevrage : le soutien de vos proches et de professionnels de santé de proximité est essentiel.
Vous souhaitez parler de votre consommation de substances ?
Soyez mis en relation avec un médecin dès aujourd'hui :
Sources :