COVID-19 et grossesse : ce que l’on sait
En cette période de coronavirus, les femmes enceintes peuvent être davantage submergées de doutes concernant leur grossesse : sont-elles plus vulnérables en cas d’infection au virus ? Peuvent-elles être vaccinées ? Le vaccin peut-il s’avérer dangereux pour l’enfant ?
Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) considère les femmes enceintes comme des personnes à risque à partir du troisième trimestre de grossesse. On vous explique.
Covid-19 : la grossesse, un facteur de vulnérabilité ?
Dès le début de la pandémie, les femmes enceintes au 3ème trimestre ou présentant des comorbidités, quel que soit le trimestre de grossesse, ont été considérées comme personnes à risque de développer des formes graves du Covid-19. En effet, il s’agissait initialement d’une mesure de précaution étant donné que le système immunitaire de la femme enceinte est affaibli lors du dernier trimestre et qu’elle est donc plus sensible aux virus et bactéries.
Toutefois, même si très peu de données existaient au début de la pandémie concernant la relation entre grossesse et le COVID-19, de nouvelles recherches ont été menées. Ces dernières ont révélé que les femmes enceintes présentaient un risque de déclencher un accouchement prématuré. Le HCSP recommande ainsi d’appliquer les gestes barrières de manière pointilleuse et de privilégier le télétravail.
Par ailleurs, la prise en charge d’une femme enceinte positive à la COVID-19 « est plus complexe, notamment en raison de l’impact de la grossesse sur les systèmes respiratoires et cardio-vasculaire de la femme enceinte » affirme la Haute Autorité de la Santé. Selon une étude publiée par le Journal américain de gynécologie et obstétrique en mai 2021, menée par le docteur Kristina Adams Waldorf, professeur de gynécologie-obstétrique à l’École de médecine de l’Université de Washington, une femme enceinte sur 7, ayant eu la covid, a été hospitalisée pour des problèmes respiratoires.
La COVID-19 peut être transmis in utero pendant la grossesse
Des cas récents ont démontré que la mère, atteinte du COVID-19, pouvait transmettre le virus à son bébé via le placenta mais également pendant et après l’accouchement. Cependant, cette transmission est rare et dans les cas avérés, l’enfant n’a eu aucune séquelle.
Ainsi, il n’est pas recommandé de séparer l’enfant de la mère si cette dernière est contaminée par le coronavirus. Il est au contraire conseillé par l’OMS de poursuivre l’allaitement avec l’application des gestes barrières comme le port du masque et la désinfection fréquente des mains.
La vaccination comme solution aux inquiétudes ?
Depuis le 21 juillet 2021, le vaccin à ARN messager est recommandé dès le 1er trimestre de grossesse si la femme enceinte le souhaite. Le Conseil Supérieur de la Santé avait précédemment assuré que ces vaccins ne représentaient aucun danger pour les femmes enceintes ou allaitantes. Il n’y a eu aucun cas montrant un impact des vaccins à ARN messager sur le déroulement de la grossesse et la santé de l’enfant. Post partum, l’allaitement ne doit pas être suspendu en cas de vaccination. En effet, les vaccins à vecteur viral et ARNm sont dépourvus de pouvoir infectant et ne présente donc pas de risque pour le nouveau-né.
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