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Accident vasculaire cérébral : quels symptômes ?
Apprenez à identifier les signes courants et les symptômes de l'AVC afin de pouvoir agir rapidement et éviter des lésions trop importantes.

L’accident vasculaire cérébral (AVC) concerne près de 150 000 personnes chaque année en France (1). Il s’agit de la troisième cause de mortalité dans notre pays, ainsi que la première cause de handicap chez l’adulte. L’AVC est aussi responsable de la mort de près de 40 000 personnes en France, se plaçant ainsi comme la première cause de mortalité chez les femmes et la troisième cause de mortalité globale après le cancer et les maladies cardio-vasculaires. S’il concerne principalement les personnes âgées de 73 ans et plus, l’accident vasculaire cérébral peut aussi toucher les enfants.

 

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Définition d’un accident vasculaire cérébral


Un accident vasculaire cérébral (AVC) se caractérise par l’arrêt d’une ou plusieurs fonctions cérébrales. On l’appelle également “attaque cérébrale” ou “attaque d'apoplexie”.

Cette urgence médicale est déclenchée par un arrêt de la circulation sanguine au niveau du cerveau : on parle alors d’accident vasculaire cérébral ischémique. Ce type d’AVC représente plus de 85 % des cas recensés. Les 15 % restants concernent ce que l’on appelle l’accident vasculaire hémorragique, causé généralement par une rupture d’anévrisme.

L’accident vasculaire cérébral, quel que soit son type, entraîne la fin de la circulation du sang au niveau de la zone cérébrale. Cela provoque donc l’arrêt de l’apport en oxygène et nutriments qui a des conséquences variables en fonction de la localisation, de la gravité de l’attaque et du temps de prise en charge. 




Quelles différences entre un AVC et un AIT ?


L’AVC ne doit pas être confondu avec l’accident ischémique transitoire (AIT). Celui-ci se distingue de l’attaque cérébrale par une obstruction de l’artère beaucoup plus rapide et passagère, qui n’entraîne pas de lésions au niveau des zones cérébrales. Les symptômes sont les mêmes qu’un AVC classique, mais durent beaucoup moins longtemps. Si l’AIT n’engendre pas de lésions, il représente un signe avant-coureur d’un AVC qui peut survenir peu de temps après : une consultation médicale est ainsi nécessaire pour évaluer le risque de développer un AVC.



Comment reconnaître les premiers symptômes d’un AVC ?

Un des symptômes d’avc peut être une déformation de la bouche

Lorsque je fais un accident vasculaire cérébral, je ressens généralement les symptômes suivants de manière rapide et brutale. Ma bouche se déforme, je ressens une faiblesse musculaire du côté droit ou gauche du corps, dans une jambe ou dans un bras, et j’ai du mal à parler ou à comprendre ce que l’on me dit. Je peux également ressentir en plus de ces symptômes caractéristiques d’autres troubles comme un équilibre perturbé, des maux de tête violents ainsi qu’une vision oculaire modifiée.

 

Pour reconnaître un AVC et agir le plus rapidement possible, un moyen mnémotechnique peut m’aider : il s’agit de la méthode V.I.T.E, qui se caractérise par les éléments suivants :

 

  • V pour visage paralysé
  • I pour impossibilité de bouger un membre
  • T pour trouble de la parole
  • E pour éviter le pire, en appelant au plus vite le 15.

 

Si je suis le témoin d’un accident vasculaire cérébral chez un proche, je peux agir en attendant l’arrivée des secours en allongeant la personne et en surélevant sa tête, ainsi qu’en inscrivant l’heure à laquelle l’attaque a eu lieu. J’évite de lui administrer des médicaments et de lui donner à boire ou à manger. 



Qu'est-ce qui provoque un AVC ?

L’ avc ischémique se produit lorsque ma circulation sanguine est obstruée par un caillot, ou bien par une plaque d’athérome (un dépôt de cholestérol qui se fixe sur la paroi interne d’un de mes vaisseaux sanguins). 

En cas d’accident cérébral hémorragique, celui-ci est provoqué par un saignement au niveau de mon cerveau, qui a lieu car un vaisseau sanguin s’est rompu. Cette hémorragie cérébrale peut intervenir si je fais de l’hypertension artérielle, ou si des troubles apparaissent au niveau de certains anévrismes provoquant ainsi leur rupture. 

Rappelons également que si j’ai fait récemment un accident vasculaire ischémique transitoire, cela peut aussi être une cause d’un AVC survenu peu de temps après. Le risque est encore plus élevé si je suis une personne âgée de plus de 60 ans, que je fais régulièrement de l’hypertension artérielle ou du diabète, et que mes symptômes d’AIT ont persisté pendant plus de 10 minutes.

 

L’apparition d’un accident vasculaire cérébral ou d’un accident vasculaire ischémique peut aussi être favorisée par certains critères. Je dois ainsi faire preuve de vigilance si :

 

  • J’ai plus de 65 ans.
  • L’un des membres de ma famille proche à eu un AVC avant 65 ans .
  • J’ai déjà fait un AIT ou un AVC.
  • Je fais de l’hypertension artérielle ou que j’ai du diabète ou du cholestérol non contrôlé.
  • Je fume.
  • Je ne pratique pas d’activité physique de manière régulière et suffisante.
  • Je bois de l’alcool régulièrement et en forte quantité.
  • Je prends certains médicaments, notamment pour lutter contre les symptômes de la ménopause (traitement hormonal).

AVC et COVID-19 : un risque plus important ?

Selon le chef de neurologie du CHU de Poitiers, il a été observé que le risque de faire un accident vasculaire cérébral est 5 fois plus élevé chez les personnes infectées par le virus du coronavirus. Le virus engendre en effet un trouble de la coagulation sanguine, augmentant ainsi le risque de développer des caillots au niveau de la zone cérébrale. A noter également que la survenue d’un AVC en même temps qu’une infection au virus multiplie par trois le risque de mortalité.

Quels sont les traitements de l’AVC ?

Les traitements de l’accident vasculaire cérébral sont différents pour les deux types :

 

Le traitement de l’accident vasculaire cérébral ischémique

Un caillot dans la circulation peut causer un avc ischémique.

 

Urgence médicale absolue, l’AVC ischémique demande une prise en charge rapide à l’hôpital dès les premiers symptômes pour éviter des lésions trop importantes au niveau des zones cérébrales. Le traitement va consister à éliminer le caillot qui obstrue la circulation sanguine au niveau de l’artère cérébrale, en y injectant un médicament spécifique par voie veineuse. Cette opération est appelée thrombolyse ou fibrinolyse et permet d’assurer de nouveau un apport en oxygène et nutriments suffisant pour rétablir le fonctionnement normal des fonctions cérébrales. 

Ce traitement peut être associé à ce que l’on appelle la thrombectomie mécanique endovasculaire, qui s’effectue lorsque le caillot sanguin bouche une artère plus grosse. Il sera alors éliminé par voie mécanique dans un délai de 6 heures après la survenue de l'AVC.

Une fois l’opération effectuée, le traitement se poursuit avec la prise de médicaments antiagrégants plaquettaires ou d’anticoagulants selon les cas afin d’éviter la formation de nouveaux caillots et éventuellement des récidives. 



Le traitement de l’AVC hémorragique

En cas d’AVC hémorragique, le traitement va consiste davantage en une surveillance précisément la tension artérielle pour éviter les récidives et la formation de nouvelles hémorragies.

Lorsqu’un hématome est présent, une opération chirurgicale peut également être prescrite pour l’éliminer. 




Comment éviter de faire un accident vasculaire cérébral ?


Si je ne peux pas contrôler certains facteurs de risque comme l’âge ou l’hérédité, je peux agir sur mon mode de vie et sur certains éléments pour réduire la probabilité de faire un accident vasculaire cérébral. Je peux ainsi :

 

  • Arrêter de fumer.
  • Réduire ma consommation d’alcool.
  • Pratiquer une activité physique modérée, en fonction de mon âge et de ma condition physique, au minimum 30 minutes par jour.
  • Contrôler régulièrement mon diabète et mon taux de cholestérol, en effectuant des bilans sanguins et en suivant les traitements recommandés.
  • Revoir mes habitudes alimentaires en conséquence, en limitant la consommation de produits gras, industriels et sucrés et en privilégiant une alimentation variée et équilibrée, riche en vitamines et fruits et légumes frais.
  • Contrôler ma tension artérielle, qui représente l’un des facteurs déclenchant les plus importants d’un AVC. L’hypertension artérielle commence lorsque ma pression systolique est supérieure à 140 mmHg (14 cmHg) et/ou la pression diastolique est supérieure à 90 mmHg (9 cmHg).
  • Si je suis une femme et que j’ai déjà fait un AVC, je devrai éviter de prendre un contraceptif oral, de même que des traitements hormonaux si je suis actuellement en période de ménopause.
  • Contrôler mon tour de poids et mon poids total en calculant mon indice de masse corporelle (IMC). On parle d’obésité lorsque l’IMC est supérieur à 30, et de surpoids lorsqu’il est supérieur à 25. Si la graisse est principalement localisée au niveau de l’abdomen, le risque d’AVC est d'autant plus important.

 

 

 

Sources :