Quels sont les symptômes de la bronchite ?
Skip to main content

Bronchite : symptômes, causes et traitement

Affection fréquente en automne et en hiver, aussi bien chez les adultes que chez les enfants, la bronchite touche chaque année environ 10 millions de personnes. Souvent caractérisée par l’apparition d’une toux sèche, elle évolue généralement vers une toux grasse et peut s’accompagner de symptômes susceptibles de perturber les activités quotidiennes. Il est possible d’identifier plusieurs types de bronchites, chacun présentant des manifestations et des causes spécifiques. Leur prise en charge repose sur des mesures adaptées selon l’origine et la sévérité des symptômes.


Qu'est-ce qu'une bronchite ?

 

La bronchite est une infection respiratoire caractérisée par une inflammation des bronches et des bronchioles. Cette inflammation correspond à une irritation des voies bronchiques, qui assurent le transport de l’air depuis la sphère ORL jusqu’aux poumons. Dans 90 % des cas, elle résulte d’une contamination virale et peut concerner aussi bien les enfants que les adultes. Elle fait partie des affections fréquentes en période hivernale, au même titre que la gastro-entérite ou la grippe.

Cette pathologie s’accompagne généralement d’une gêne thoracique et de divers symptômes, tels qu’une toux persistante ou des douleurs au niveau du thorax.

Les personnes fumeuses ou présentant un système pulmonaire fragilisé sont particulièrement exposées à cette infection : leurs muqueuses, plus sensibles, réagissent plus fortement aux agents infectieux.

 

Pourquoi attrape-t-on une bronchite ?

 

Les bronchites aiguës sont majoritairement provoquées par un large éventail de virus. Parmi les plus courants figurent le virus de la grippe (influenza), le virus para-influenza, le virus respiratoire syncytial (VRS), ainsi que les adénovirus et les rhinovirus.

Les causes bactériennes sont beaucoup plus rares, représentant moins de 10 % des cas de bronchite aiguë. Dans ces situations, certaines bactéries comme Mycoplasma pneumoniae ou Chlamydia pneumoniae peuvent atteindre les poumons. Ces infections touchent surtout les personnes dont les défenses immunitaires sont diminuées ou qui présentent des troubles respiratoires préexistants.

 

Quels sont les différents types de bronchites ?

 

La bronchite correspond à une inflammation des voies pulmonaires. Trois formes principales peuvent être distinguées :
  • la bronchite aiguë (ou virale), qui est la plus répandue ;
  • la bronchite asthmatiforme ;
  • la bronchite chronique.

 

La bronchite aigüe ou virale

Principalement observée durant la période hivernale, la bronchite aiguë — dite virale — est provoquée, comme son nom l’indique, par un virus. Elle évolue généralement de manière favorable et disparaît en quelques jours.

 

La bronchite asthmatiforme

La bronchite asthmatiforme résulte d’une infection. Elle entraîne des manifestations similaires à celles d’une crise d’asthme, mais ne relève pas d’un mécanisme allergique, contrairement aux crises d’asthme classiques.

 

La bronchite chronique

Environ 7 % de la population française serait concernée par la bronchite chronique. Cette forme se manifeste d’abord sous la forme d’une bronchite chronique simple, qui peut ensuite évoluer vers une bronchite chronique obstructive (BPCO). La BPCO représente la 3ᵉ cause de mortalité selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La bronchite peut être confondue avec la bronchiolite, une inflammation des bronchioles affectant surtout les enfants de moins de 2 ans. Les signes cliniques diffèrent toutefois : la bronchiolite s’accompagne généralement de sifflements respiratoires et d’une gêne respiratoire plus marquée.

 

 

Quelles sont les causes et symptômes de la bronchite ?


Identifier les causes et les symptômes de la bronchite permet de mieux reconnaître cette affection et de déterminer à quel moment une consultation médicale devient nécessaire.

 

Quels sont les symptômes de la bronchite ?

Lorsque survient une bronchite aiguë, les signes sont généralement caractéristiques. Une toux sèche apparaît d’abord, puis évolue progressivement en toux productive, accompagnée de crachats lors des expectorations. Au début, les sécrétions sont claires, avant de pouvoir devenir jaunâtres. Cette toux peut s’accompagner de fièvre, de maux de tête et parfois d’un mal de gorge lié à l’irritation de la muqueuse des voies aériennes.

Dans certains cas, l’infection peut s’aggraver et évoluer vers une pneumopathie, provoquant une forte fièvre. Si celle-ci persiste plus de 48 heures, une consultation médicale dans la journée est recommandée.

En cas de bronchite asthmatiforme, les symptômes se rapprochent de ceux d’une crise d’asthme : difficultés respiratoires, sifflements à l’expiration, gêne ou oppression thoracique. Les personnes asthmatiques sont particulièrement sensibles à ces manifestations.

Pour que le diagnostic de bronchite chronique soit établi, une toux avec expectorations doit être présente pendant au moins trois mois, sur deux années consécutives, sans autre cause pouvant expliquer les symptômes.

Chez les personnes de plus de 40 ans et chez les fumeurs, le risque de bronchite chronique est plus élevé, en raison de l’irritation constante des voies respiratoires et de l’obstruction bronchique, qui favorisent l’installation durable de cette affection parfois invalidante.

 

Quelles sont les causes de la bronchite ?

La bronchite peut être causée par une irritation des poumons


La bronchite peut donc être causée par plusieurs éléments : 

  • Une infection virale comme un rhume ou une grippe qui évolue ensuite en bronchite aigüe ;
  • Une bactérie ;
  • Une irritation des poumons, notamment en cas de bronchite asthmatiforme, provoquée par la fumée de cigarette, la pollution ou les poussières ;
  • L’asthme.

 

L’apparition d’une bronchite peut également être favorisée par différents facteurs de risque. C’est notamment le cas du tabagisme ou du tabagisme passif, de l’exposition à une pollution atmosphérique importante, de l’âge avancé ou d’un système immunitaire affaibli. Les personnes asthmatiques, atteintes d’insuffisance cardiaque ou de fibrose kystique présentent également un risque accru.

 

Bronchite ou Covid-19 : comment faire la différence ?

Les symptômes de la bronchite peuvent parfois être confondus avec ceux liés à la COVID-19. En effet, la bronchite débute le plus souvent par une toux sèche, également caractéristique du virus. Elle évolue toutefois vers une toux grasse, ce qui est rarement observé en cas d’infection par la COVID-19.

De plus, la COVID-19 s’accompagne fréquemment de maux de tête et de douleurs musculaires, ce qui contribue à la distinguer de la bronchite. Dès l’apparition des premiers symptômes et en cas de doute, il est recommandé de consulter un professionnel de santé, de réaliser un test PCR ou antigénique et de respecter les gestes barrières afin de limiter la transmission à l’entourage.

 

Quelle est la durée de la bronchite ?

 

Chez les personnes en bonne santé et ne présentant pas de maladie chronique, la bronchite aiguë guérit généralement de façon spontanée en une dizaine de jours. Durant cette période, des sécrétions peuvent apparaître, parfois jaunâtres ou verdâtres. Cette expectoration est normale et ne traduit ni une aggravation de la bronchite ni une surinfection bactérienne.

La toux est souvent le symptôme le plus long à disparaître : elle peut persister jusqu’à trois semaines, voire davantage selon l’inflammation des bronches. En cas de persistance ou d’aggravation des symptômes, MEDADOM recommande de consulter un médecin.

 

Comment se soigner d'une bronchite ?


Le traitement d’une bronchite doit être adapté au type de bronchite concerné.

 

Comment guérir d'une bronchite virale aiguë ?

La toux peut persister de quelques jours à plusieurs semaines, selon la gravité de l’inflammation bronchique. Étant d’origine virale, la bronchite aiguë se traite en soulageant les symptômes. Pour réduire la fièvre et apaiser les douleurs, un médecin peut prescrire un antalgique de type paracétamol.

En cas de bronchite aiguë, un professionnel de santé peut également recommander des antitussifs ou des fluidifiants afin de diminuer l’inconfort.

  • Les antitussifs apportent un soulagement en cas de toux sèche, mais doivent être arrêtés dès que la toux devient grasse.
  • Les fluidifiants facilitent quant à eux l’évacuation du mucus.
    Une hydratation suffisante reste indispensable.

Chez l’enfant, le traitement de la bronchite virale repose uniquement sur le soulagement des symptômes, les antitussifs et fluidifiants étant déconseillés. Pour améliorer le confort, il est recommandé d’assurer une bonne hydratation tout au long de la journée et de nettoyer régulièrement le nez afin de réduire la gêne respiratoire. Une surveillance attentive de l’évolution des symptômes permet de repérer rapidement une éventuelle surinfection bactérienne.

 

Quel est le traitement de la bronchite asthmatiforme ?

Provoquée par une infection, la bronchite asthmatiforme nécessite un traitement par antibiotiques adaptés. Si l’origine est digestive ou cardiaque, un traitement spécifique sera prescrit en fonction de la cause identifiée.

En cas de crise, l’utilisation d’un bronchodilatateur permet de faciliter la respiration et de rétablir rapidement un meilleur confort. Un médecin peut également prescrire des médicaments fluidifiants pour favoriser l’évacuation du mucus et éviter une irritation supplémentaire des bronches.
Il est par ailleurs essentiel de limiter toute exposition à des agents irritants : fumée de tabac, produits parfumés contenant des composés synthétiques, poussières et pollution.

 

Que faire en cas de bronchite chronique ?

Le traitement de la bronchite chronique dépend du stade d’évolution de l’affection. Mis en place sur le long terme, il vise à atténuer les troubles respiratoires et à prévenir au mieux les poussées. Lorsque la bronchite chronique est stable, il est recommandé d’éviter le tabac autant que possible et de limiter les infections pouvant déclencher une crise — telles que le rhume ou la grippe — grâce à des mesures de prévention adaptées.

En cas de poussée, un médecin peut prescrire, comme pour la bronchite asthmatiforme, des bronchodilatateurs pour soulager les symptômes, ainsi que des séances de kinésithérapie de drainage ou une antibiothérapie. Si la bronchite chronique évolue vers une insuffisance respiratoire, des séances d’oxygénothérapie à domicile, notamment durant la nuit, peuvent être envisagées.

 

Quels sont les remèdes naturels efficaces ?

Pour soulager naturellement les symptômes de la bronchite, plusieurs approches peuvent être envisagées.

Les plantes peuvent apporter un soutien intéressant. Le thym, reconnu pour ses propriétés antiseptiques et expectorantes, est fréquemment utilisé en infusion afin de faciliter l’évacuation des sécrétions bronchiques et d’apaiser la toux.

Les huiles essentielles peuvent également être utiles, sous avis médical. L’huile essentielle d’eucalyptus radié est notamment citée pour ses effets décongestionnants et expectorants, principalement utilisée en inhalation lorsque cela ne présente pas de contre-indication.

La préparation d’un sirop maison à base de miel et de citron peut aussi contribuer à apaiser un mal de gorge.

 

Comment prévenir les bronchites ?


Le port du masque dans un environnement irritant peut réduire le risque de bronchite

Trouble très fréquent en hiver, la bronchite peut être limitée grâce à quelques mesures d’hygiène de vie simples.

Pour réduire le risque de bronchite chronique, il est recommandé de diminuer autant que possible la consommation de tabac et d’éviter l’exposition à la fumée, y compris celle de l’entourage. Le renforcement des défenses naturelles tout au long de l’année — particulièrement en automne et en hiver — passe par un sommeil suffisant, une activité physique régulière et une alimentation riche en vitamines et minéraux, notamment via les fruits et légumes frais.

Pour limiter la contamination par les virus responsables du rhume et de la grippe, qui évoluent souvent en bronchite aiguë, le respect des mesures d’hygiène essentielles est important : lavage régulier des mains, évitement des contacts avec le visage et limitation des espaces confinés lorsque cela est possible.

Dans un environnement pollué ou irritant, le port d’un masque permet de réduire l’inhalation d’agents pathogènes et de diminuer le risque de bronchite. À domicile, une aération régulière des pièces, de préférence le matin ou le soir, aide à maintenir une bonne qualité de l’air. En hiver, l’air plus sec favorise l’irritation des voies respiratoires ; l’utilisation d’un humidificateur dans les pièces de vie, la chambre ou le lieu de travail peut donc contribuer à améliorer le confort respiratoire. En été, la climatisation est à utiliser avec modération.


 

Sources :