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Entorse à la cheville : symptômes, stades de gravité et traitement
Le maître-mot devant une entorse : ne pas paniquer !

On estime qu’environ 6 000 Français sont concernés par jour par ce traumatisme, qui peut être plus ou moins grave selon l’atteinte des ligaments. MEDADOM vous informe sur ce qu’est une entorse de la cheville, comment identifier son stade de gravité, quelles sont les situations à risque et que faire pour la soigner. D’après l’Assurance Maladie, l’entorse de la cheville représente 7 à 10 % des consultations aux urgences.

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Qu’est-ce qu’une entorse ?

L’entorse à la cheville est la plus fréquente


Assez fréquente surtout chez les sportifs, l’entorse affecte les ligaments qui aident vos articulations à rester bien en place lorsque vous bougez. Ce traumatisme apparaît généralement à la suite d’un mouvement brusque qui provoque une torsion plus ou moins grave des ligaments. 

Le niveau d’atteinte des ligaments conditionne le degré de gravité de l’entorse ainsi que sa prise en charge et son traitement. Lorsque je me fais une entorse, celle-ci peut également être accompagnée d’une luxation ou d’une fracture. Je peux me faire des entorses à différentes zones du corps : cheville, genou, épaule, poignet…

L’entorse à la cheville a lieu lorsque mon pied se tord vers l’intérieur par exemple à la suite d’un faux mouvement, d’une randonnée avec un caillou mal placé ou encore si je rate une marche dans l’escalier. Un ou plusieurs ligaments peuvent être concernés par une entorse à la cheville. 

Dans 90 % des cas, l’entorse de la cheville affecte le ligament collatéral latéral de la cheville sans présence de fracture. Les entorses des ligaments latéraux internes sont quant à elles plus susceptibles de survenir lors de la pratique d’un sport à haute intensité comme le ski.

 


Les différents stades de gravité d’une entorse


Lorsque l’entorse a lieu, celle-ci affecte les ligaments de manière plus ou moins prononcée et se classe selon plusieurs stades de gravité : 


1. L’entorse bénigne

En cas d’entorse bénigne, un faisceau présent dans le ligament latéral externe ou collatéral latéral de ma cheville subit un étirement. Il n’est donc ni arraché ni rompu comme dans les autres types d’entorses. Je ressens dans ce cas en général une douleur modérée, accompagnée d’un gonflement de la zone touchée. Je peux continuer à poser le pied et à marcher.


2. L’entorse moyenne

Le deuxième stade de gravité d’une entorse est l’entorse moyenne. Ici, l’un des faisceaux du ligament latéral externe ou collatéral latéral de ma cheville subit un déchirement. Un autre faisceau peut s’étirer ou être partiellement rompu. Lorsque je me fais une entorse moyenne de la cheville, la douleur est intense et provoque parfois une chute. Poser le pied s’avère difficile, voire impossible. Je peux observer un gonflement de la zone concernée ainsi qu’un léger hématome.


3. L’entorse grave 

Le dernier stade de gravité de l’entorse correspond à l’entorse dite grave. Celle-ci se caractérise par une rupture d’au moins deux ou trois faisceaux du ligament latéral externe ou collatéral interne de la cheville. 

Quand j’ai une entorse grave, la douleur apparaît de façon brutale et violente, provoquant parfois un malaise. Ma cheville est très instable et peu mobile. J’observe comme dans les autres types d’entorses un gonflement ainsi qu’une ecchymose. Ma cheville est très douloureuse au toucher et je ne peux plus poser le pied.


Combien de temps dure une entorse à la cheville ou une entorse au genou ?

La durée d’une entorse quelle que soit sa localisation peut mettre plusieurs semaines à plusieurs mois pour guérir selon son degré de gravité. 

En cas d’entorse bénigne, l’Assurance Maladie informe que la reprise des activités peut se faire au bout d’une à trois semaines. Pour l’entorse moyenne, il faut généralement compter entre 4 à 6 semaines. L’entorse grave, en raison de la rupture des ligaments, nécessite davantage de repos et de rééducation. L’organisme considère que la reprise des activités peut avoir lieu de 6 semaines à 3 mois après la survenue de l’entorse. 

Une prise en charge précoce permet d’optimiser le temps de récupération. Il m’est donc conseillé dès les premiers signes de consulter un médecin qui pourra m’orienter ensuite vers un kinésithérapeute. 

 

 


Symptômes d’une entorse



Quand l’une des parties de mon corps subit un traumatisme, il peut être difficile de reconnaître une simple torsion d’une entorse, d’une tendinite ou d’une fracture. L’entorse regroupe néanmoins des symptômes plutôt caractéristiques, à confirmer bien sûr par un médecin. L’entorse de la cheville provoque en premier lieu une douleur soudaine d’intensité variable. L’articulation touchée gonfle de façon légère à modérée et un hématome peut ensuite être visible. L’entorse, lorsqu’elle est moyenne ou grave, m’empêche de remarcher normalement. 


Dès les premiers signes et si la douleur persiste, il m’est conseillé de consulter rapidement un médecin pour qu’il puisse m’examiner et me prescrire une échographie. Celle-ci permettra de mesurer l’atteinte des ligaments et de mettre en place le traitement le plus adéquat.

Les causes possibles d’une entorse à la cheville


Certaines situations du quotidien augmentent le risque de faire une entorse de la cheville. Au-delà d’affections physiologiques qui peuvent toucher certaines personnes (comme l’hyperlaxité ligamentaire par exemple), je suis plus susceptible de faire une entorse de la cheville si :

  • Je pratique un sport de haute intensité qui sollicite beaucoup mes chevilles comme le tennis, le football ou le basketball
  • J’ai l’habitude de faire de longues randonnées en montagne ou de la course à pied sur un terrain accidenté sans porter des chaussures adaptées
  • Je porte régulièrement des chaussures à talons très hauts (plus de 8 cm)
  • Je ressens de la fatigue, un malaise, ou que j’ai consommé de l’alcool.

 

 

Comment soigner une entorse à la cheville ?


Soigner une entorse à la cheville nécessite de bien identifier son stade de gravité. Une prise en charge rapide est donc conseillée, à la fois pour favoriser la récupération, mais aussi pour éviter tout risque d’instabilité future ou de récidives.

 

 

Que faire en cas d’entorse à la cheville ? 


Dès la survenue de l’entorse, je peux intervenir à mon niveau en appliquant les principes de ce que l’on appelle le protocole GREC. Celui-ci comporte 4 étapes :

  • G pour Glace : lorsque l’entorse a lieu, j’arrête l’action que j’étais entrain de faire et j’applique si possible de la glace sur la zone touchée pendant 15 à 20 minutes. J’utilise pour cela une poche à glace, ou je place quelques glaçons dans un linge propre pour éviter de brûler ma peau.
  • R pour Repos : pendant l’application de glace et après, je prends quelques minutes pour me reposer et identifier le niveau de douleur.
  • E pour Élévation : pour éviter que ma cheville ne gonfle trop, je peux la surélever légèrement en disposant par exemple un oreiller sous mon pied.
  • C pour Compression : après avoir appliqué une pommade anti-inflammatoire sur mon entorse, je veille à compresser ma cheville en attendant de consulter mon médecin. J’utilise pour cela une bande prévue à cet effet, que je veille à ajuster pour obtenir un bon maintien (ni trop serré, ni trop lâche).

Si la douleur est vraiment intense, je peux prendre un médicament antalgique comme du paracétamol en respectant bien les doses recommandées et si je ne présente pas de contre-indications. 


Traitement de l’entorse et prévention

Le plâtre peut être nécessaire en cas d’entorse sévère


Le traitement de l’entorse à la cheville découle de son stade de gravité. Si j’ai une entorse bénigne, l’application du protocole GREC pendant plusieurs jours associé à une contention de ma cheville suffit généralement à regagner une mobilité complète au bout d’une semaine à 10 jours. En cas d’entorse moyenne et d’entorse grave, il me sera conseillé d’associer le port d’une attelle et d’un bandage élastique avec des séances de rééducation fonctionnelle, voire d'un plâtre en cas d'entorse sévère. Le but est de pouvoir retrouver rapidement de la mobilité et de favoriser la guérison optimale des ligaments touchés. Dans les cas les plus graves, la chirurgie peut être suggérée.


Prévenir les entorses quelle que soit leur localisation reste possible en adoptant les bons gestes, notamment lors de la pratique sportive :

  • Avant mes séances d’entraînement, je veille à bien m’échauffer quelques minutes pour préparer mes muscles et mes articulations
  • Si je pratique un sport à risque, je ne fais pas l’impasse sur le port de protections adaptées
  • Si j’ai déjà fait des entorses par le passé ou que j’ai une sensibilité ligamentaire, je veille à protéger mes articulations pendant mes activités en portant des bandes de maintien prévues à cet effet 
  • Si je pratique la course à pied ou le jogging, je veille à porter des chaussures adaptées au terrain et à ma morphologie avec un amorti suffisant
  • J’informe mon médecin de mon envie de démarrer un sport avant de commencer les séances. Celui-ci pourra me donner quelques conseils pour pratiquer en toute sécurité selon ma condition physique.

Vous ressentez des symptômes d’entorse de la cheville ou d’une autre affection aiguë et ne trouvez pas de médecin disponible près de chez vous pour vous recevoir ? Ayez le réflexe MEDADOM ! 
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Sources :