Transmission et symptômes de la gale
La gale est une maladie de peau d’origine parasitaire provoquée par le sarcoptes scabiei hominis, un acarien microscopique vivant sous la peau. Il creuse un sillon à la surface de la peau, déclenchant une réaction allergique et de fortes démangeaisons. Cette affection est bénigne mais doit être traitée pour éviter la surinfection et la contamination. Chaque année, on estime qu’environ 200 000 personnes sont touchées en France.
Qu’est-ce que la gale ?
Le parasite responsable creuse un sillon dans la surface de la peau. Des œufs y sont pondus, puis éclosent, entraînant de fortes démangeaisons. La personne infectée à la peau irritée se gratte. Des lésions inflammatoires se forment. On observe parfois une réaction allergique, car la gale déclenche une sensibilité accrue. Le trouble cutané s’étend dans les zones chaudes et humides (espaces entre les doigts, poignets, aisselles, plis, organes génitaux).
Comment attrape-t-on la gale ?
La transmission se produit par contact direct, prolongé, peau contre peau. Ainsi, un rapport intime facilite la contamination. La gale n’épargne aucun milieu social, ni aucun âge. En de rares cas, la contamination indirecte par linge ou literie survient, surtout dans les formes sévères.
Chaque personne atteinte peut en contaminer d’autres, surtout en collectivité. L’hygiène ne prévient pas totalement la gale, car le parasite s’enfouit sous la peau, rendant le lavage superficiel peu efficace.
Quels sont les symptômes de la gale ?
La gale induit une démangeaisons intense, plus marquée la nuit. La peau présente une éruption caractéristique, avec de petites lésions cutanées inflammatoires, parfois des nodules. Les lésions siègent souvent dans les plis (entre les doigts, aisselles, organes génitaux internes et externes), sur les poignets, l’abdomen. Le dos et le visage sont moins touchés chez l’adulte. Le patient ne peut s’empêcher de se gratter, favorisant l’irritation et la surinfection.
Comment reconnaît-on la gale ?
Des lésions discrètes, un sillon linéaire finissant parfois par une petite vésicule, évoquent la gale. Les démangeaisons nocturnes, la présence de proches avec des symptômes similaires orientent le diagnostic. Contrairement à l’herpès (infection virale), la gale résulte d’un acarien. Un examen clinique attentif permet de distinguer la gale d’autres affections cutanées.
Quels sont les différents types de gale ?
Il existe 4 types différents de gale :
La gale commune
C’est une forme habituelle, quelques parasites, démangeaisons marquées.
La gale hyperkératosique et la gale profuse
La gale hyperkératosique, dite « croûteuse », présente des squames épaisses, moins de démangeaisons, mais davantage de parasites. Elle se transmet plus facilement par contact indirect. La gale profuse, proche de la croûteuse, se rencontre chez des personnes immunodéprimées. Le nombre de parasites est très élevé, favorisant une dissémination large.
La gale du nourrisson
Chez le nourrisson, la gale touche parfois le visage, le cuir chevelu, la plante des pieds et la paume des mains. Les lésions peuvent ressembler à un eczéma. L’enfant, incapable de verbaliser, montre une agitation, se gratte et présente des boutons.
Les gales compliquées
Des complications surviennent si la peau est infectée par des bactéries (ex. staphylocoques), nécessitant des antibiotiques. On parle alors de gale surinfectée. L’eczématisation, due au grattage répété, aggrave l’irritation. L’utilisation d’antihistaminiques peut aider à calmer la réaction allergique et la démangeaison.
Comment diagnostiquer la gale ?
Le diagnostic repose sur l’examen clinique. Un dermatoscope aide à visualiser le sillon et le parasite. Des prélèvements cutanés peuvent confirmer l’atteinte. Le médecin, en général un dermatologue, peut prescrire des examens complémentaires (notamment recherche d’IST) si la gale résulte d’un contact sexuel. L’identification rapide favorise la guérison.
Quels sont les traitements de la gale ?
Le traitement consiste en l’application de crèmes ou de lotion scabicides sur tout le corps, du cou aux pieds, y compris les plis et territoires habituellement atteints. Un traitement oral (ivermectine) peut être prescrit. L’entourage doit être traité simultanément pour éviter les recontaminations. Le linge est lavé à haute température. Les antihistaminiques soulagent la démangeaison, les antibiotiques traitent une éventuelle surinfection.
Un vétérinaire n’intervient que pour les animaux, car la gale humaine est spécifique. Une éviction temporaire des collectivités est parfois recommandée. Un traitement adéquat permet de guérir en quelques semaines.
Quelles peuvent être les complications de la gale ?
Sans traitement, la gale peut évoluer vers une forme hyperkératosique ou profuse, très contagieuse. Le grattage favorise la surinfection, nécessitant des soins supplémentaires. En l’absence de prise en charge, la maladie persiste.
Combien de temps dure la gale ?
La gale commune, traitée correctement, s’améliore en environ 2 à 3 semaines. La disparition complète des démangeaisons peut prendre un peu plus de temps. Si les symptômes persistent au-delà de deux semaines après le traitement, une consultation est nécessaire.
Combien de temps vit la gale dans les tissus ?
Le parasite ne survit que quelques jours hors de l’hôte. Dans les tissus, sans contact direct avec la peau, la survie est brève. Le lavage à plus de 55°C détruit l’acarien. Ainsi, la réinfestation par objets reste rare, hormis dans la gale hyperkératosique.
Propos écrits par Amanda Huguet-Millot, Diététicienne-Nutritionniste et Ingénieure en Alimentation & Santé
Sources :