Symptômes et définition de la méningite
Définition de la méningite
La méningite se caractérise par une inflammation des méninges, les membranes qui recouvrent le cerveau et la moelle épinière. Cette inflammation peut être provoquée par un virus ou une bactérie, ou apparaître à la suite d’une maladie auto-immune ou d’un cancer avec présence de métastases. La méningite virale est celle que l’on rencontre le plus. Elle est généralement bénigne, contrairement à la méningite bactérienne, qui elle peut nécessiter une hospitalisation d’urgence (on parle alors de méningite foudroyante).
Si la méningite peut apparaître à tous les âges, elle touche plus fréquemment les enfants et les adolescents.
Symptômes de la méningite virale et bactérienne
Lorsque j’ai une méningite, je peux ressentir principalement une forte fièvre, accompagnée d’une sensibilité prononcée à la lumière. Je peux avoir des maux de tête, une sensation de raideur dans la nuque, des nausées et des vomissements. Ces symptômes peuvent apparaître de façon isolée ou non et être plus ou moins intenses.
Les bébés, plus exposés à la maladie, peuvent aussi expérimenter des manifestations qui doivent faire penser à une méningite, et m’amener à consulter un médecin en urgence. Les symptômes de la méningite chez le nourrisson se caractérisent par une forte fièvre, des pleurs inhabituels et une nervosité alternée avec de la somnolence.
Si j’ai une méningite virale, je guéris généralement en une dizaine de jours. Je dois tout de même faire l’objet d’une surveillance médicale pour identifier toute aggravation, surtout si ma méningite a été révélée par le virus de l’herpès.
En cas de méningite bactérienne, je dois suivre scrupuleusement le traitement à base d’antibiotiques qui m’a été prescrit pour prévenir toute complication qui pourrait laisser des séquelles. Le traitement vise notamment à éviter la multiplication des bactéries dans mon organisme, qui peuvent à terme causer une méningite foudroyante. Ce type de méningite n’est pas à sous-estimer, car elle est mortelle dans 10 % des cas, et entraîne des complications à hauteur de 30 %.
Certains facteurs de risque peuvent favoriser l’apparition de la méningite. C’est par exemple le cas si je vis en collectivité ou si je suis en contact avec une personne qui a déjà une méningite. La maladie peut aussi émerger à la suite d’un séjour à l'hôpital (on parle alors de méningite nosocomiale) consécutif à une intervention ORL ou neurochirurgicale. Je suis également plus à risque si je suis un enfant, un bébé, un adolescent, une personne âgée ou une personne immunodéprimée.
Quelles sont les causes de la méningite ?
Lorsque j’ai une méningite virale, celle-ci est provoquée par un virus de type entérovirus. Elle peut aussi être liée à certaines maladies virales courantes comme la varicelle, le zona, la rougeole ou encore l’herpès, dans le cas où je suis immunodéprimée. Le virus, une fois entré en contact avec mon organisme, engendre une infection du liquide situé entre mes méninges.
Si j’ai une méningite bactérienne, le principe de contamination est le même sauf qu’il s’agit d’une bactérie, généralement le pneumocoque ou le méningocoque. Celle-ci peut ensuite se développer de manière exponentielle si aucun traitement n’est mis en place, pouvant aller jusqu’à la méningite foudroyante en cas d’infection à méningocoque. L’infection peut alors atteindre d’autres zones du système nerveux et concerner l’ensemble de mon corps, provoquant potentiellement une septicémie. La méningite bactérienne étant une urgence médicale, il est indispensable que je consulte un médecin très rapidement pour commencer le traitement dès que possible. Selon un communiqué de l’ARS Nouvelle Aquitaine, les infections graves à méningocoques concernent environ 500 à 600 personnes par an (deux-tiers de méningites). Elles provoquent 50 à 60 décès par an.
La méningite peut aussi être causée par d’autres types de bactéries. C'est notamment le cas de :
- la listéria monocytogenes présente dans certains aliments comme les fromages crus ;
- la bactérie E.coli chez les enfants de moins de 5 ans ;
- le candida albicans chez les personnes immunodéprimées.
Le purpura fulminans, une forme de méningite foudroyante
En cas de méningite bactérienne occasionnée par un méningocoque, l’infection peut se généraliser et causer une méningite foudroyante. Celle-ci s’accompagne de ce que l’on appelle un purpura fulminans, un type de septicémie qui évolue très rapidement et qui peut provoquer des lésions cutanées de types taches étoilées de couleur rouge vif. Si j’observe ces taches sur ma peau associées à des symptômes de la méningite sur moi ou sur mon enfant, je n’attends pas et j’appelle immédiatement les secours.
Quel est le traitement de la méningite ?
Le traitement de la méningite dépend principalement de son type. En cas de suspicion, une hospitalisation est nécessaire en urgence pour réaliser une ponction lombaire et poser le diagnostic. Mon médecin vérifiera également la présence ou non de purpura fulminans, et me prescrira un traitement antibiotique s’il suspecte une méningite bactérienne. La ponction lombaire consiste à prélever du liquide céphalo-rachidien pour identifier le type de méningite dont je souffre (virale ou bactérienne) et adapter ainsi le traitement.
Traitement de la méningite virale et bactérienne
Si j’ai une méningite virale, le traitement consistera à prendre des médicaments visant à réduire et soulager les symptômes comme la fièvre ou les maux de tête. En revanche, si le virus de l’herpès est identifié, je devrais prendre un médicament spécifique à base d’aciclovir par exemple. Le repos est préconisé ainsi qu’une surveillance pour détecter toute complication.
En cas de méningite bactérienne, le traitement à base d’antibiotique doit être mis en place le plus rapidement possible afin d’éviter la multiplication des bactéries dans l’organisme et prévenir une méningite foudroyante. Les antibiotiques prescrits sont généralement issus de la pénicilline, de la ceftriaxone ou encore de l'ampicilline.
Vaccin contre la méningite : un moyen de prévention efficace
Prévenir la méningite est possible grâce à plusieurs vaccins qui peuvent être réalisés chez les nourrissons. Ces vaccins visent les bactéries qui peuvent provoquer les méningites : méningocoques, pneumocoque et Haemophilus B.
Les nouvelles recommandations vaccinales du gouvernement d'avril 2022 invitent les parents à faire vacciner leurs nourrissons entre 2 mois et 2 ans contre les méningocoques de sérogroupe B avec un schéma précis avec 3 doses : à 3 mois, 5 mois puis 12 mois. Chez l'adulte, le vaccin contre le méningocoque B est conseillé chez les personnes à risque d'infection et l'entourage de chez ses personnes.
Les vaccins contre les oreillons, la rougeole et le BCG aident aussi à écarter les méningites qui peuvent être liées à ces maladies. Il est recommandé de respecter les conseils suivants pour éviter la méningite :
- Certaines zones à risque du monde sont particulièrement touchées par la méningite. C’est par exemple le cas de l’Afrique. Si je planifie un voyage prochainement, je vérifie que je suis bien à jour de mes vaccins, car il est en effet obligatoire d’être vacciné contre les méningocoques A, C, Y et W135. La vaccination doit être effectuée au moins 10 jours avant la date de départ annoncée. Le vaccin contre le pneumocoque est parallèlement recommandé.
La méningite pouvant être liée à d’autres maladies causées par les moustiques comme le chikungunya, je veille à bien me protéger des éventuelles piqûres si je prévois un séjour dans une zone infestée.
- Pendant les périodes les plus à risque (notamment en hiver), je surveille également mon état de santé si j’attrape un virus de type rhume, otite ou angine. Si des symptômes inhabituels apparaissent ou s’ils subsistent plus longtemps qu’à l’accoutumée, je n'hésite pas à consulter rapidement un médecin.
- Si j’ai une méningite à méningocoques, je dois avertir mes proches de ma contamination afin qu’ils puissent être pris en charge. La méningite bactérienne étant contagieuse et grave, les personnes ayant été en contact avec moi dans les 10 derniers jours doivent suivre un traitement antibiotique préventif d’une durée totale de 2 jours. À noter que les symptômes de la méningite peuvent apparaître entre 2 et 10 jours après la contamination.
En cas de doute, sans signes de gravité et si aucun médecin n'est disponible, optez pour la téléconsultation !
Sources :