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Papillomavirus : symptômes, traitement et prévention
Découvrez ce qu’est le papillomavirus, quels sont les symptômes chez l’homme et la femme et quels sont les traitements recommandés.

Infection virale très fréquente, le papillomavirus humain (PVH) se transmet par contact sexuel. S’il est généralement bénin, le papillomavirus peut favoriser l’apparition d’un cancer du col de l’utérus, notamment lorsque l’infection se fait par les souches 16 et 18. Ces deux types de papillomavirus comptabilisent à eux seuls 70 % des cancers du col de l’utérus, qui provoque chaque année 250 000 à 300 000 décès. Découvrez quels sont les symptômes du papillomavirus chez l’homme et la femme, comment limiter la transmission et quels sont les traitements préconisés.

 

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Qu’est-ce que le papillomavirus ?

 

Le papillomavirus est une infection virale qui touche à la fois les hommes et les femmes. Très courante, elle apparaît principalement au début de la vie sexuelle, mais peut aussi survenir plus tard et être récidivante.

Il existe plus d’une centaine de types de papillomavirus humains. Certaines souches du virus sont considérées comme bénignes, d’autres doivent par contre faire l’objet d’une surveillance accrue, car certains types de papillomavirus peuvent se transformer en cancer

Il s’agit du quatrième cancer le plus rencontré chez la femme au niveau mondial : environ 570 000 nouveaux cas ont ainsi été recensés en 2018.

Le cancer du col de l’utérus chez la femme, s’il est diagnostiqué tôt et soigné rapidement, peut progresser favorablement. La prévention du cancer du col utérin est de ce fait indispensable, de même que la consultation médicale dès qu’il existe suspicion d'infection au papillomavirus.

Les papillomavirus considérés à bas risque provoquent des lésions bénignes, sous forme de condylomes acuminés ou à crêtes de coq. Les condylomes se traitent assez facilement et n’engendrent en général pas de symptômes supplémentaires à l’exception de rougeurs et/ou démangeaisons. 

Néanmoins, les papillomavirus à risque doivent faire l’objet d’une surveillance accrue pour éviter qu’ils n’évoluent en cancer. C’est principalement pour cela que dès l’apparition d’un condylome ou de symptôme du papillomavirus, des analyses doivent être menées afin d’identifier le type de souche correspondant et mettre en place les recommandations qui s’imposent. Dans ce cas, le cancer du col de l’utérus est le plus fréquent, mais il existe aussi un risque de cancer de l’anus, de la vulve, du vagin, du pénis ou encore de l’oropharynx.

Combien de temps met le papillomavirus à se déclarer ?

La période la plus à risque de contamination par le papillomavirus chez l’homme et la femme se situe au tout début de la vie sexuelle. L'infection se transmet pendant les rapports sexuels, sans qu’il n’y ait pénétration, mais simplement par contact. Le système immunitaire élimine naturellement le virus en 1 à 2 ans dans 70 à 90 % des cas. Si je suis une femme, j’ai 90 % de chances que le virus disparaisse ainsi de lui-même.

Le papillomavirus peut passer complètement inaperçu, ou engendrer l’apparition de verrues génitales (les condylomes). Dans 10 % des cas, si l’infection concerne un papillomavirus à haut risque, l’infection reste dans mon corps et peut générer des lésions précancéreuses. Ces lésions évoluent lentement, souvent de façon silencieuse, et peuvent provoquer un cancer 10 à 30 ans après l’infection. 

 

 

 

Quels sont les symptômes du papillomavirus chez l’homme et la femme ?

Les symptômes du papillomavirus peuvent passer inaperçus

 

Les symptômes du papillomavirus chez l’homme et la femme sont similaires. L’infection passe généralement inaperçue. Lorsque j’ai un papillomavirus, je peux parfois voir survenir des condylomes au niveau de mes parties génitales qui m'amènent à consulter un médecin. Mon organisme élimine dans 90 % des cas le virus, mais celui-ci peut persister dans mon corps à hauteur de 10 %. 

Si c’est le cas, le virus peut générer des lésions précancéreuses qui évoluent silencieusement pendant plusieurs années. Lorsque des symptômes font leur apparition, c’est souvent le signe qu'elles ont atteint un stade avancé.

Ce risque est augmenté si je suis une personne immunodéprimée, que j’ai une IST (infection sexuellement transmissible) comme un herpès, une chlamydiose ou la  gonorrhée ou que j’ai eu mon premier enfant à un jeune âge. Je suis aussi plus à risque si je fume.

Comment prévenir la transmission du papillomavirus et le traiter ?

 

Le papillomavirus étant une infection virale, je peux mettre en place des recommandations pour limiter la contamination et la transmission du virus. Le traitement du papillomavirus dépendra de son type :

 

 

Traitement du papillomavirus


Lorsque j’ai un papillomavirus à bas risque et que je présente des condylomes acuminés, le traitement dépendra du type de lésion contractée. Mon médecin pourra m’orienter vers différents types de traitements : crème à appliquer localement plusieurs fois par jour, traitement chimique ou encore physique au laser ou par coagulation électrique. Le taux de réussite du traitement du papillomavirus est de 30 à 70 %, avec un risque élevé de récidive dans 30 à 50 % des cas. 

Si l’infection est faite par un papillomavirus à haut risque, celle-ci est moins récidivante et également moins transmissible. Le traitement du papillomavirus à haut risque se fait par élimination des lésions au laser ou par une ablation selon leur type. Si je suis une femme et que je suis enceinte, il n’y a pas de risque pour ma fertilité, pour le bon déroulement de ma grossesse ou pour mon bébé.



Vaccin contre le papillomavirus chez l’homme et la femme


Avant le traitement du papillomavirus, pensez à la prévention avec la vaccination !


Principal risque de l’infection à papillomavirus chez la femme, le cancer du col de l’utérus peut être évité à la fois par la vaccination et par le dépistage.

Le vaccin a pour mission de diminuer le risque de contracter des lésions précancéreuses causées par le papillomavirus chez la femme, et de manière indirecte chez l’homme. Il est préconisé comme moyen de prévention, et s’effectue de ce fait avant le début de la vie sexuelle. Il ne remplace pas pour autant le dépistage (frottis) qui doit être réalisé chez un gynécologue dès l’âge de 25 ans, ni un traitement adapté en cas d’infection déjà existante.

Le vaccin contre les infections à papillomavirus humains (HPV) est recommandé chez les adolescentes dès l’âge de 11 ans et jusqu’à 14 ans pour être le plus efficace possible. Il peut néanmoins être proposé jusqu’à l’âge de 19 ans. En pratique, le vaccin conseillé est le Gardasil 9 avec l’administration de 2 doses espacées de 6 à 13 mois. Celui-ci me permet d’être protégée contre 9 souches de papillomavirus. Il réduit le risque de développer des lésions précancéreuses du col de l’utérus, mais aussi de la vulve, du vagin et de l’anus.

 

Si j’ai plus de 14 ans et jusqu’à 19 ans, 3 doses de vaccin sont nécessaires échelonnées de 2 mois entre les deux premières, et 6 mois entre la deuxième et la troisième.

Pour limiter le papillomavirus chez l’homme, la vaccination est désormais recommandée si je suis un homme et que j’ai des relations sexuelles avec d’autres hommes. Le vaccin a pour but de prévenir à la fois le développement de lésions anales précancéreuses et l’apparition de condylomes.

En pratique, si je suis un homme, je peux me faire vacciner jusqu’à l’âge de 26 ans.



Dépistage du papillomavirus

 

Avec la vaccination, le dépistage régulier du cancer du col de l’utérus est indispensable pour limiter au maximum les risques et pour identifier au plus tôt les lésions précancéreuses. 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il existe 3 types de tests. Le premier consiste à faire des tests de détection de l’ADN des papillomavirus à haut risque. Le second s’effectue par inspection visuelle au moyen d’acide acétique, et le dernier par le frottis réalisé chez mon gynécologue habituel. Celui-ci est recommandé dès l’âge de 25 ans et jusqu’à 65 ans, si je suis vaccinée ou non. Si j’ai plus de 30 ans, la Haute Autorité de Santé conseille désormais le recours au test HPV en première intention pour déceler le cancer du col de l’utérus. Celui-ci se pratique par prélèvement cervico-utérin.

Le délai entre deux dépistages est de 3 ans entre 25 et 30 ans, et tous les 5 ans entre 30 et 65 ans. 

Pour prévenir partiellement l’infection aux papillomavirus et plus généralement l’ensemble des infections sexuellement transmissibles, je n'oublie pas que le port du préservatif reste indispensable !

 
 
 

Sources :