La vitamine D est, parmi tant d’autres substances, essentielle au bon fonctionnement de l’organisme.
Synthétisée par le corps humain à partir des rayons du soleil, elle est en réalité plus qu’une simple vitamine. En effet, elle agit comme une pré-hormone sur de nombreuses sphères.
Alliée de l’immunité (comme sa cousine non moins connue la vitamine C), la vitamine D possède de multiples fonctions et agit à travers un mécanisme assez particulier.
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La vitamine D intervient majoritairement dans le métabolisme phosphocalcique et dans l’homéostasie du calcium, de telle sorte qu’elle permet de réguler les concentrations en phosphore et en calcium dans le sang.
Ses actions sur le système immunitaire lui permettent de potentialiser les performances musculaires et de diminuer les risques de chutes chez les personnes âgées. Elle stimule les macrophages et les cellules dendritiques, et participe également à l’accroissement du nombre de lymphocytes Th2.
Plus en détails, la vitamine D accorde au système immunitaire :
C’est en tous cas ce que suggère l’Académie de Médecine dans son communiqué de mai 2020 :
"L’Académie nationale de Médecine
Des données suggèrent que l’utilisation de doses journalières modérées de vitamine D plutôt que de fortes doses administrées de manières intermittentes serait à privilégier, en particulier chez les sujets chuteurs et dans la prévention des infections respiratoires aigües (Gois et al, 2017). comme dans le cas de la COVID-19.
La vitamine D existe sous 2 formes principales: la vitamine D2 synthétisée par les végétaux, et la vitamine D3 majoritairement d'origine animale. Les ⅔ des besoins humains sont couverts grâce aux rayons UVB du soleil tandis que le ⅓ restant est apporté par l’alimentation. La vitamine D ne se stocke pas, ou très peu dans l’organisme. Raison pour laquelle au moment de la période hivernale, 80% des Français présentent une carence, puisque beaucoup moins exposés au soleil.
Le saviez-vous ? C’est au niveau du torse que les rayons UVB sont les mieux captés
La forme D3 est mieux métabolisée, et conduira d’une manière plus efficace à un état actif et assimilable de la vitamine D par l’ensemble de l’organisme.
La synthèse de la vitamine D débute au contact des rayons UVB du soleil et du cholestérol au niveau du derme de la peau. Se forme alors le cholécalciférol, une pré-vitamine D qui va être transportée jusqu’au foie pour y subir une première hydroxylation. En résulte alors la forme majoritaire circulante mais non active de la vitamine D ; le calcidiol. Ce calcidiol est transporté jusqu’au rein où il subira une nouvelle réaction chimique conférant à la vitamine D sa forme la plus active : le calcitriol. Une fois formé, le calcitriol agit en cascade sur d’autres mécanismes biologiques tels que les muscles, les os, l’humeur, et l’immunité.
Mécanisme de synthèse de la vitamine D
De plus, le magnésium et la vitamine D travaillent également en étroite collaboration. En effet, le magnésium contribue à la synthèse et à la transformation de la vitamine D en forme active, et la vitamine D favorise à son tour l'absorption du magnésium. Un apport insuffisant en magnésium favorise donc également une carence en vitamine D, c'est pourquoi le taux de magnésium dans le sang doit toujours être surveillé.
La vitamine D est à la fois d’origine endogène, du fait qu’elle se synthétise sous l'influence des rayons UVB du soleil au contact de la peau, et d'origine exogène, par le biais des médicaments, des compléments alimentaires (originaire du lichen ou de la lanoline), et de l’alimentation.
Aussi liposoluble que la vitamine E et la vitamine K, on la retrouve le plus souvent dans les poissons gras (saumon, hareng, sardines…), certains champignons, ou encore comme la vitamine B12, dans le foie de génisse et le jaune d’œuf.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire nationale (Anses) recommande un apport de vitamine D3 de 800 à 1000 UI par jour.
Les populations les plus à risque et quasi systématiquement supplémentées sont les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants ainsi que les personnes âgées et les populations des lieux peu exposés aux UVB.
La carence en vitamine D laisse place au risque de 3 maladies dont les signes cliniques sont assez douloureux :
Il est parfois possible qu’un manque de vitamine D entraîne de l’anémie.
Mais attention, un surdosage -30 000 à 50 000 UI sur longue période- est tout aussi délétère qu’un déficit. Il peut se ressentir au niveau de l'intestin et également du rein, reflétant les signes cliniques d’une hypercalcémie ou d’une hypercalciurie (anorexie, nausées, soif intense, perte de poids…).
Les risques de surdosage sont également à prendre au sérieux notamment auprès des enfants. Un avis de l’ANSM de 2021 alertait d’ailleurs les parents sur la dangerosité d’une automédication via des compléments alimentaires plutôt qu’un suivi médicamenteux avec un professionnel de santé.
La vitamine D est actuellement étudiée pour son impact positif sur la prévention de certaines maladies infectieuses, cancers (colorectal et sein principalement), syndromes métaboliques (maladies cardiovasculaires, diabète de type 2 …). Elle présente d'intéressantes propriétés qui pourraient également être valorisées dans la neuroprotection, le sport, la nutrition animale et la dermocosmétique.
Sources :