Substance disponible uniquement sur ordonnance en France, la codéine est principalement employée pour soulager la douleur et lutter contre la toux. Quelles sont les propriétés de la codéine ? Quels effets provoque-t-elle sur l’organisme à court et moyen terme ? Quels sont les risques associés à la consommation de médicaments qui en contiennent ? MEDADOM répond à toutes les questions que vous vous posez sur le sujet.
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La codéine est une molécule issue de la plante de pavot. Proche de la morphine, elle est utilisée en pharmacologie pour la fabrication de médicaments destinés à lutter contre la douleur et les quintes de toux. La codéine se retrouve aussi dans certains somnifères pour ses propriétés sédatives. De manière générale, cette substance est prescrite pour soulager les douleurs d’intensité modérée lorsque les médicaments classiques comme le paracétamol ne donnent pas de résultats.
Une fois administrée, la codéine agit au niveau du cerveau en inhibant les récepteurs de la douleur. Lorsqu’elle est employée pour calmer les maux de gorge, elle agit au niveau du réflexe qui déclenche la quinte de toux. Classée comme molécule antalgique et narcotique, la codéine fait l’objet d’une surveillance accrue, car sa consommation sur le long terme peut poser certains problèmes de santé.
La codéine sert principalement à agir sur la douleur ressentie en cas de traumatisme ou de douleur chronique, ou pour réduire la toux. Une fois dans l’organisme, la codéine est décomposée par le corps qui la transforme en morphine. Elle a pour effet de ralentir le fonctionnement du système nerveux ainsi que le rythme respiratoire.
En France, plusieurs médicaments contiennent de la codéine à doses variables, présentée sous le terme “phosphate de codéine”. On la retrouve souvent associée à d’autres substances telles que le paracétamol pour accroître et potentialiser l’action antalgique. La codéine est une substance encadrée sur le territoire national. Elle n’est disponible que sur ordonnance et suivi médical régulier. Le médecin définit la posologie à prendre, la durée du traitement et la forme galénique en fonction des besoins de chaque patient.
La codéine se retrouve sous plusieurs formes galéniques, les plus courantes étant les comprimés, les capsules ou les sirops. Habituellement, cette substance est associée à d’autres molécules pour obtenir l’effet recherché. Il n’est donc pas rare de la retrouver dans :
La codéine est normalement prise sous une forme adéquate. Cependant, comme toute substance narcotique, son utilisation peut être détournée et utilisée à des fins stupéfiantes par injection ou voie nasale. Ce sont ces dérives dangereuses pour la santé qui oint conduit le Gouvernement à encadrer davantage l’accès à la codéine après plusieurs signalements de l’ANSM, d’intoxications à la codéine chez des adolescents qui l’employaient à des fins récréatives.
Lorsque l’on se renseigne sur la codéine, on peut logiquement se poser la question de savoir en quoi cette molécule diffère des autres substances anti-douleurs habituellement prescrites par le médecin. La codéine se transforme en morphine une fois dans l’organisme. C’est cette métabolisation qui permet à la codéine d’agir comme anti-douleur.
La codéine est aussi différente du paracétamol et y est souvent associée dans les médicaments destinés à lutter contre la douleur. En effet, une fois transformée en morphine par le foie, la codéine renforce l’action du paracétamol en agissant sur la perception de la douleur par les récepteurs du cerveau.
Les effets de la codéine peuvent survenir après un délai variable selon les personnes, le dosage prescrit et les conditions de prise. À fortes doses, la codéine commence à agir dans votre organisme après 20 à 60 minutes en provoquant une sensation de plénitude et de bien-être qui disparaît après 2 à 3 heures. En revanche, la codéine peut aussi engendrer d’autres effets tels que la confusion mentale, une sensation d’étourdissement ou encore une modification de l’état de conscience.
Au niveau physique, la prise de codéine à fortes doses engendre de la somnolence, des maux de tête, des nausées, des démangeaisons et une baisse du rythme respiratoire. Ces troubles peuvent persister pendant plusieurs heures. Lorsqu’elle est couplée à d’autres substances à fortes doses, la codéine peut aussi être responsable de troubles graves comme une hausse du rythme cardiaque, de vomissements accompagnés de sang ou encore de fortes crampes musculaires. Une consultation en urgence est alors conseillée.
La codéine est normalement destinée à soulager les douleurs sur le court terme. Quand elle est consommée de façon prolongée sur plusieurs jours, semaines, voire mois, elle provoque des symptômes plus intenses et peut mener à la dépendance. La codéine étant considérée comme une substance opioïde, elle engendre les manifestations suivantes :
Est-ce que la codéine fait dormir ?
En plus d’être détournée de son usage initial comme substance récréative, la codéine peut parfois être employée comme remède à l’insomnie en raison de ses propriétés sédatives et apaisantes. Cependant, cet usage est à déconseiller fortement en raison du fort risque de dépendance liée à une utilisation prolongée. À l’inverse, elle peut aussi être responsable de l’apparition de troubles du sommeil chez certaines personnes en provoquant un sentiment d’excitation au moment de la prise, suivi de somnolences. En cas de trouble du sommeil, il est conseillé d’en parler à votre médecin qui vous prescrira le traitement le plus adapté à vos besoins.
Outre les effets secondaires fréquemment ressentis avec la codéine comme les troubles digestifs, la somnolence, les vertiges ou les douleurs abdominales, le principal risque de cette substance est le risque de surdosage. En effet, le médecin s’attachera à prescrire la plus faible dose possible sur une courte durée. La posologie maximale de codéine par jour ne doit pas dépasser 240 mg sur une durée de trois jours. Lorsqu’il y a présence d’un surdosage de codéine, des manifestations de type somnolence et troubles respiratoires peuvent survenir.
Ensuite, outre le surdosage, le risque de dépendance à la codéine est bien réel comme avec toute autre substance opioïde de ce type. C’est pour cela que les médecins ne recommandent la codéine que sur une courte période à des doses contrôlées. Lorsque la prise de médicaments contenant de la codéine se fait sur une longue durée et s’arrête brutalement, les symptômes classiques de dépendance peuvent survenir et causer de nombreux troubles.
Association ibuprofène et codéine : un mélange risqué
L’ANSM, suite à plusieurs alertes, a émis un avertissement concernant la prise d’Antarène codéine, un médicament associant ibuprofène et codéine. Ce médicament pris à doses trop fortes sur de longues périodes serait susceptible de provoquer de graves lésions aux reins et des troubles digestifs tels qu’une insuffisance rénale ou des hémorragies. L’agence recommande donc aux médecins de bien alerter leurs patients sur le risque de dépendance qui peut apparaître même aux doses normales.
Du fait du fort risque de dépendance et des nombreux troubles qu’elle provoque, la codéine et les médicaments qui en contiennent sont contre-indiqués chez les enfants de moins de 12 ans ainsi que chez les femmes enceintes et allaitantes. La codéine est aussi déconseillée pour les personnes asthmatiques, en cas de maladie grave du foie ou d’insuffisance respiratoire.
La consommation d’alcool est également contre-indiquée en cas de traitement à la codéine. En effet, l’alcool peut potentialiser les effets secondaires des deux substances et engendrer des symptômes pouvant être graves comme des troubles de l’équilibre et de la vigilance ou une dépression respiratoire. La codéine et l’alcool doivent aussi être évités pour éviter tout risque d’altération du foie.
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