L'équipe de rédaction MEDADOM mercredi 12 avril 2023

Comment lutter contre les troubles du sommeil ?

Saviez-vous que vous passez près d’un tiers de votre vie à dormir ? Défenses naturelles, capacités de mémoire et de concentration ou encore réactions métaboliques, le sommeil joue de nombreux rôles sur la santé. Au niveau physique, mais aussi psychologique ! Or, les troubles du sommeil ne cessent de concerner de plus en plus de personnes. En début d’année 2022, plus de deux tiers des Français ont admis avoir des difficultés pour dormir selon une enquête IFOP. Quels sont les différents types de troubles du sommeil ? Quelles en sont les causes ? Comment faire pour retrouver un sommeil réparateur ? MEDADOM vous informe. 

 

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Homme ayant des troubles du sommeil n'arrivant pas à se rendormir.

Qu'est-ce qu'un trouble du sommeil ?

 

Sous le terme ”trouble du sommeil” se cache en réalité de nombreux éléments. Comme son nom l’indique, un trouble du sommeil est une perturbation de l’organisme qui a pour conséquence d’affecter le sommeil. Ce déséquilibre peut se faire au niveau de la durée du sommeil ou de sa qualité globale. Chaque trouble du sommeil engendre des symptômes et des effets différents sur le corps. 

Rappelons que le sommeil est une succession de cycles (4 à 6 au total par nuit) avec deux stades principaux : le sommeil léger et le sommeil profond. En fin de cycle survient le sommeil paradoxal, là où les rêves sont les plus susceptibles d’apparaître.

 

Quels sont les types de troubles du sommeil ? 

 

Selon l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), il existe plusieurs types de troubles du sommeil : 


  • L’insomnie : d’après la HAS (haute autorité de santé), l’insomnie chronique touche 13,1 % des 18-75 ans, 16,9 % des femmes et 9,1 % des hommes. On distingue plusieurs catégories d’insomnies : l’insomnie chronique et l’insomnie ponctuelle. Chaque insomnie se manifeste de façon différente avec par exemple des difficultés à s’endormir ou l’apparition de réveils nocturnes. Elles peuvent émerger à la suite de troubles internes ou être causées par un facteur externe tel qu’un traitement médical ou l’utilisation d’écrans émettant de la lumière bleue.


  • L’hypersomnie : à l’inverse de l’insomnie, on retrouve l’hypersomnie qui se caractérise par une envie de dormir plus importante que la normale. L’hypersomnie provoque naturellement des somnolences pendant la journée, et ce même si la personne a dormi suffisamment la nuit précédente. L’hypersomnie concerne plus de 5 % des adultes. Regroupée dans la famille des hypersomnies, la narcolepsie touche près de 300 000 personnes en France. En plus des épisodes de somnolence, les crises de narcolepsie s’accompagnent d’hallucinations, de paralysie du sommeil ou d’une baisse temporaire de la force musculaire.

 

  • Les déséquilibres du rythme circadien : le rythme circadien représente les périodes de veille et d’éveil qui se succèdent en 24 heures. En fonction de l’état du rythme biologique, le rythme circadien est parfois perturbé, par exemple en cas de décalage horaire ou de travail de nuit. Ce déséquilibre entraîne une difficulté à s’endormir ou à se réveiller aux heures conventionnelles, avec des effets sur la vie professionnelle et/ou familiale. Notons également que les troubles du rythme circadien peuvent être liés à certaines maladies comme l’AVC ou la maladie d’Alzheimer

 

  • L’apnée obstructive du sommeil : fréquente en cas d’obésité, l’apnée du sommeil concerne aussi les personnes âgées. Ce trouble du sommeil est provoqué par une obstruction de la gorge par la langue, gênant ainsi la respiration pendant la nuit. Ce blocage temporaire peut persister plusieurs secondes et engendrer des réveils nocturnes, une sensation de fatigue et une somnolence durant la journée. 

 

  • La parasomnie : la parasomnie regroupe plusieurs troubles différents qui ont tous pour particularité de survenir lors des phases de sommeil profond ou paradoxal. Nous pouvons notamment citer le somnambulisme, le bruxisme ou les terreurs nocturnes. La parasomnie est souvent déclenchée par un ou plusieurs facteurs externes tels que le stress, une maladie ou la prise de médicaments.

 

  • Le syndrome des jambes sans repos : dernier trouble du sommeil recensé, le syndrome des jambes sans repos provoque chez la personne concernée une envie incontrôlable de bouger ses jambes pendant la nuit. Ce syndrome perturbe donc l’endormissement et peut être responsable de réveils nocturnes. 


 

Quelles sont les causes des troubles du sommeil ?

 

Les causes des troubles du sommeil sont variées, il est de ce fait difficile de les déterminer. Si les symptômes s’étalent sur plusieurs semaines et qu’ils affectent votre qualité de vie, il est recommandé de consulter un médecin. Celui-ci vous posera des questions et vous prescrira les examens adaptés pour effectuer un diagnostic précis et mettre en place le traitement adéquat.

De façon générale, les troubles du sommeil sont favorisés par : 

 

  • Le stress : lorsqu’il se prolonge, le stress bouleverse l’ensemble de l’organisme. Il engendre une hausse du rythme cardiaque et de la pression artérielle, ainsi que la libération de cortisol qui peut expliquer l’apparition de troubles du sommeil divers comme l’insomnie.

 

  • Un évènement important : divorce, maladie, deuil… Tous ces évènements provoquent également du stress, le plus souvent passager, qui se traduit par un temps d’endormissement plus long ou des réveils nocturnes. Il est recommandé de consulter un médecin si les troubles du sommeil s’accompagnent d’autres symptômes psychosomatiques qui nécessiteraient un suivi psychothérapeutique.

 

  • L’hygiène de vie : alimentation trop riche en sucre ou en graisse, consommation d’alcool ou de café trop élevée, activité physique pratiquée trop tard le soir sont autant de facteurs qui peuvent expliquer l’apparition de troubles du sommeil. Le manque d’exposition à la lumière naturelle ainsi que la sédentarité sont aussi fréquemment mis en cause. 




Comment s'en défaire ? 

 

Qu’ils soient légers ou intenses, les troubles du sommeil nécessitent une prise en charge pour limiter leurs conséquences et retrouver un sommeil plus réparateur. Traitements classiques et traitements naturels peuvent ainsi être combinés pour améliorer votre qualité de vie.

 

Les traitements classiques de l’insomnie

 

Selon l’Assurance Maladie, le traitement de l’insomnie se décompose en deux étapes : d’une part, l’amélioration de l’hygiène de vie, et d’autre part le traitement de la cause. Suivre les recommandations en matière de sommeil paraît être la solution la plus rapide et la plus simple à mettre en place, à savoir : 

 

  • Se coucher et se lever à des heures régulières, pendant la semaine mais aussi le week-end pour rétablir ou maintenir le rythme circadien ;
  • Pratiquer quotidiennement une activité physique : l’OMS recommande 30 minutes par jour, ou 150 minutes par semaine au minimum ;
  • Éviter la consommation de thé, de café, de tabac et d’alcool après 16 heures ;
  • Manger léger au dîner ;
  • Couper les écrans au minimum 2 heures avant l’heure du coucher pour éviter la lumière bleue qui perturbe la synthèse de la mélatonine ;
  • Réaliser une activité calme pour favoriser la relaxation, etc.

 

En plus de ces règles d’hygiène de vie, votre médecin pourra aussi éventuellement vous prescrire un traitement adapté aux troubles du sommeil dont vous souffrez. Plusieurs types de médicaments existent, comme les sédatifs légers à base de plantes relaxantes, la mélatonine ou les somnifères réservés pour les insomnies de courte durée.

Demandez par ailleurs conseil à votre médecin ou à votre pharmacien si vous souhaitez prendre des compléments alimentaires, particulièrement si vous suivez actuellement un traitement médical.

 

Quels sont les effets secondaires possibles des somnifères ?

Les somnifères sont des médicaments traditionnellement prescrits pour lutter contre les insomnies. S’ils se révèlent efficaces, ils ne sont pas pour autant dépourvus d’effets secondaires. Parmi les effets indésirables possibles après la prise de somnifères, nous pouvons citer le risque de dépendance et d’accoutumance, une baisse des réflexes ou des troubles de la mémoire. L’arrêt des somnifères doit aussi être contrôlé et effectué de manière progressive.

 

 

Est-ce que l'homéopathie est efficace ? Et des séances de sophrologie ? 

 

Si vous souffrez d’insomnie passagère, les traitements naturels à base d’homéopathie peuvent contribuer à vous relaxer. Cependant, l’homéopathie comme traitement alternatif aux insomnies n’a pas encore été prouvée scientifiquement à ce jour. Présentée sous forme de granules, l’homéopathie utilise les propriétés des plantes pour apporter une réponse naturelle aux troubles du sommeil. Nous pouvons par exemple citer le Gelsemium, le Nux Vomica ou encore Ignatia Amara.

Outre la méditation, la sophrologie est aussi une méthode douce qui peut contribuer à mieux dormir. En associant techniques de relaxation et exercices de respiration, elle encourage le lâcher-prise et aide à réduire le stress ressenti pendant la journée. Certaines techniques apprises lors des séances peuvent être ensuite reproduites à la maison avant de dormir pour aider le corps et l’esprit à se préparer au sommeil.

Comme l’homéopathie, la sophrologie n’a à ce jour pas encore reçu de validation scientifique prouvant ses bienfaits. Selon l’INSERM, cette technique est difficile à évaluer en matière d’efficacité et d’encadrement des soins proposés. Le métier de sophrologue n’est en effet actuellement pas reconnu par l’État, ce qui complique l’évaluation et la sûreté des formations proposées.

 

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Sources :