Indispensable au fonctionnement optimal de l’organisme, le foie intervient à plusieurs niveaux en participant notamment à la fabrication des protéines et à l’élimination des toxines. L’insuffisance hépatique provoque un certain nombre de symptômes qui peuvent altérer la qualité de vie et perturber l’ensemble du fonctionnement du corps. Comment identifier une insuffisance hépatique ? Quelles sont ses principales causes ? Quel traitement envisager pour lutter contre l’insuffisance hépatique ? Comment prendre soin de son foie au quotidien ? MEDADOM vous en dit plus.
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Organe le plus volumineux du corps, le foie joue de nombreux rôles dans mon organisme. D’une part, il métabolise l’essentiel des nutriments contenus dans les aliments que je mange et qui sont absorbés par mes intestins. D’autre part, il permet la synthèse des protéines et traite les toxines et les déchets de mon organisme (alcool, médicaments, substances chimiques…) qui seront ensuite évacués par les selles et l’urine.
Comme les autres organes, le fonctionnement du foie peut être perturbé pour plusieurs raisons. L’insuffisance hépatique représente l’un des déséquilibres qui touchent le foie. Le foie n’assure plus ses différentes fonctions, ce qui provoque de nombreux symptômes sur la personne qui en souffre.
Lorsque le taux de prothrombine qui mesure le fonctionnement du foie est inférieur à 50 %, on parle d’hépatite aiguë sévère. Si j’ai une insuffisance hépatique accompagnée de manifestations neurologiques, il s’agit d’hépatite fulminante.
Lorsque j’ai une insuffisance hépatique, le symptôme le plus évocateur que je peux observer est une jaunisse. Mon teint et le blanc de mes yeux semblent de couleur plus jaune que d’habitude. Je peux également constater que mon abdomen est gonflé. Ce phénomène se nomme ascite. En cas d’encéphalopathie hépatique, des signes neurologiques peuvent aussi survenir tels qu’un sentiment de confusion et des épisodes de somnolences qui apparaissent pendant la journée.
De manière globale, je ressens plus de fatigue et j’observe que mon état de santé se dégrade. Je peux en outre ressentir des nausées et avoir moins faim qu’à l’accoutumée.
Comment reconnaître une insuffisance hépatique aiguë ?
L’insuffisance hépatique aiguë est une urgence médicale. Les signes apparaissent de façon brutale et peuvent mettre ma vie en danger en l’espace de quelques jours seulement. Si j’ai une insuffisance hépatique chronique, mon état peut aussi se dégrader très rapidement et nécessiter une consultation en urgence. Au niveau des symptômes, je peux observer des saignements spontanés causés par des troubles de la coagulation, des vomissements et/ou des selles teintés de sang ainsi qu’une confusion mentale et une insuffisance rénale. Dans le cas de l’insuffisance hépatique aiguë, une transplantation en urgence est souvent le seul traitement possible.
L’insuffisance hépatique non prise en charge progresse et donne lieu à de nombreuses complications. La maladie, dans les cas les plus graves, peut être mortelle ou augmenter considérablement le risque de cancer du foie. Même après une prise en charge adaptée, l’insuffisance hépatique peut rester présente, notamment si une insuffisance rénale y est associée, avec tous les risques que cette maladie comporte.
L’insuffisance hépatique a seulement deux causes possibles : la cirrhose et l’hépatite B ou C :
Quelle que soit la cause de l’insuffisance hépatique, celle-ci doit être diagnostiquée et prise en charge le plus tôt possible pour limiter le risque de complications pouvant être mortelles.
En l’absence de prise en charge, l’insuffisance hépatique peut donner lieu à de nombreuses complications :
Si je constate l’apparition d’un ou plusieurs symptômes de l’insuffisance hépatique, il m’est recommandé d’en parler rapidement à mon médecin. Le diagnostic de la maladie s’effectue principalement par analyse de sang pour mesurer le fonctionnement de mon foie. Mon médecin me posera également quelques questions afin de connaître plus précisément mes habitudes de consommation (médicaments, compléments alimentaires, plantes…), mais aussi sur la fréquence à laquelle je consomme de l’alcool.
D’autres examens comme un ECBU (examen cytobactériologique des urines), une mesure de la fonction rénale et cérébrale ou une radiographie du thorax pourront aussi m’être prescrits. Ces examens ont pour objectif d’aller plus loin dans la recherche et l’identification de l’insuffisance hépatique.
Une fois l’insuffisance hépatique diagnostiquée, il est essentiel de prendre en charge la maladie de façon adaptée afin d’éviter qu’elle ne s’aggrave. En cas d’insuffisance hépatique aiguë, le traitement repose sur une greffe de foie et le patient est placé en soins intensifs, car il s’agit d’une urgence médicale.
Dans le cas d’une insuffisance hépatique “classique”, le traitement dépendra du type d’insuffisance hépatique rencontré et de la gravité des symptômes. Le premier volet sur lequel repose le traitement de l’insuffisance hépatique est l’amélioration de l’hygiène de vie.
Il me sera ainsi recommandé de :
Concernant le traitement médicamenteux de l’insuffisance hépatique, celui-ci dépendra de mes symptômes et des autres affections qui y sont liées :
Greffe de foie : quand est-elle envisagée en cas d’insuffisance hépatique ?
Si j’ai une insuffisance hépatique aiguë ou chronique et que les traitements n’améliorent pas la fonction de mon foie ou que ma qualité de vie est altérée, une greffe de foie me sera proposée. Mon médecin me renverra donc vers un centre spécialisé afin de valider mon éligibilité et me placer sur liste d’attente sans garantie que je puisse recevoir un foie rapidement. En effet, il y a actuellement plus de demandes de transplantation que de greffons disponibles.
Pour limiter au maximum le risque d’insuffisance hépatique, je peux veiller à éviter tous les facteurs de risque qui m’exposent à une cirrhose ou à une infection par hépatites :
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Sources :