En 2021, près de 6 800 nouvelles demandes de premières consultations pour une PMA (Procréation Médicalement Assistée) ont été recensées. Cette méthode permet notamment aux couples hétérosexuels souffrant d’infertilité, aux couples de femmes et aux femmes célibataires de pouvoir conduire un projet parental.
Qu’est-ce qu’une PMA ? Quelles sont les différences entre la FIV, la PMA et la GPA ? Quand faire une PMA ? Qui peut faire une PMA ? MEDADOM répond à toutes les questions que vous vous posez sur le sujet.
L’acronyme « PMA » est le raccourci fréquemment utilisé pour « Procréation Médicalement Assistée ». On parle également d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP).
La PMA désigne l’ensemble du processus permettant de concevoir un enfant grâce à une aide médicale clinique et biologique. De la conception in vitro jusqu’à l’insémination artificielle, ces pratiques permettent de répondre à un projet parental quand celui-ci est difficile, voire impossible à concrétiser de façon classique.
FIV, PMA, GPA… ces nombreux acronymes pourraient rapidement vous perdre. Bien que proches, ces termes ont une signification différente :
Faire une PMA est généralement conseillé pour les couples ayant des difficultés à avoir un enfant, pour ceux qui ne peuvent pas en avoir ou bien pour les femmes seules non mariées.
Aujourd’hui en France, la PMA est accessible dans trois cas différents :
De plus, si vous souhaitez faire une PMA, il est important de noter que le prélèvement ou recueil des gamètes ou tissus germinaux est conditionné par l'âge :
Enfin, l’insémination artificielle, l’utilisation des gamètes ou des tissus germinaux recueillis et le transfert d’embryons sont également conditionnés par l’âge :
Concernant l’accès à la PMA, aucune discrimination n’est possible, qu’il s’agisse d’orientation sexuelle ou encore de statut matrimonial.
Les différentes techniques de PMA ne fonctionnent pas toujours. Ainsi, tomber enceinte pourra aussi bien être immédiat (première tentative réussie) que prendre plusieurs mois, voire plusieurs années. En effet, par exemple, dans le cadre d’une FIV, il est généralement recommandé d’attendre environ six mois entre chaque tentative pour limiter les effets secondaires sur la santé de la femme.
Pour chaque cycle de FIV, une femme âgée de moins de 37 ans a 25,6 % de chances de tomber enceinte selon l’Agence de Biomédecine. Ainsi, vous l’aurez compris, chaque PMA est unique et le temps pour tomber enceinte avec la PMA variera de manière significative d’une personne à l’autre.
On dénombre aujourd’hui trois techniques de PMA différentes : l’insémination artificielle, la fécondation in vitro et l’accueil d'embryon.
Dans le cadre d’une PMA par insémination artificielle, les spermatozoïdes sont déposés directement dans l’utérus de la femme par l’intervention d’un médecin spécialisé en fertilité.
Les spermatozoïdes peuvent provenir du conjoint (époux, pacsé ou concubin) de la femme ou d’un donneur anonyme. Pour une insémination artificielle, il est fréquent que la femme suive un traitement hormonal (stimulation ovarienne) avant l’insémination pour augmenter les chances de fécondation.
Contrairement à l’insémination artificielle, la fécondation in vitro (FIV) a lieu dans un laboratoire. Ainsi, plutôt que d’inséminer un ovocyte déjà présent dans le corps de la femme avec des spermatozoïdes, ceux-ci sont directement injectés en laboratoire dans les ovules.
L’embryon alors conçu est ensuite transféré dans l’utérus de la femme.
Les spermatozoïdes et ovocytes peuvent soit venir de l’un des membres du couple, soit d’un donneur. Dans certains cas, ovocytes et spermatozoïdes peuvent provenir de donneurs pour une FIV. En plus des différents cas précédemment évoqués concernant l’accès à la PMA, cette technique de procréation peut être proposée en cas de risque de transmission d'une maladie génétique à l'enfant.
Au même titre que pour une fécondation in vitro, l’accueil d’embryon est une technique PMA où un embryon déjà conçu est directement injecté dans l’utérus de la femme.
Un embryon peut être proposé à l'accueil par un couple donneur ou une femme seule donneuse anonyme.
Peut-on faire une PMA sans père ?
Si vous êtes une femme seule et que vous souhaitez avoir un enfant, il est tout à fait possible pour les femmes célibataires de faire un parcours PMA pour réaliser leur projet parental.
Un parcours PMA est un chemin qui est souvent long. De la formulation du vœu de projet parental jusqu’à la concrétisation d’une grossesse, il peut en effet s’écouler plusieurs années.
L’entièreté du parcours PMA est assurée par une équipe pluridisciplinaire composée de :
Un assistant social peut également venir accompagner les patients souhaitant faire une PMA si besoin.
Que l’aide d’aucun donneur extérieur au couple ne soit nécessaire ou que la PMA demande un don de sperme, d’ovules ou d’embryons, le début du parcours PMA est similaire :
Dans le cas d’une PMA avec un tiers donneur, des démarches notariales doivent par ailleurs être effectuées. En effet, une reconnaissance anticipée doit être faite devant un notaire. Les demandeurs seront ensuite soumis à un délai d’attribution des gamètes et des embryons selon l'ordre chronologique d'inscription. Selon les situations, le parcours pourra ensuite impliquer une stimulation ovarienne, un déclenchement d’ovulation et un protocole d’insémination intra-utérine, de fécondation in vitro ou bien de transfert d’embryon.
En cas d’échec de la PMA, de nouvelles tentatives pourront avoir lieu en respectant un certain délai d’attente, variable selon la situation.
Seule une sélection d’établissements médicaux est autorisée à pratiquer les activités cliniques ou biologiques de PMA en France aujourd’hui.
Vous pourrez trouver ici la liste des centres cliniques autorisés à pratiquer la PMA et la liste des centres biologiques autorisés à pratiquer la PMA.
Combien coûte une PMA ?
Une PMA est entièrement prise en charge par l'Assurance maladie (après accord préalable de la caisse) jusqu'au 43e anniversaire de la mère, et ce, quelque que soit la situation des personnes qui demandent une PMA.
Néanmoins, les actes de PMA sont pris en charge pour un maximum de six inséminations artificielles et quatre FIV.
Plusieurs raisons peuvent expliquer un échec de PMA :
En effet, il ne suffit pas d’avoir un spermatozoïde et un ovule pour avoir 100 % de chance de tomber enceinte, que ce soit dans un parcours PMA comme dans une grossesse classique. De nombreux facteurs biologiques ainsi que des facteurs extérieurs peuvent expliquer un échec de PMA. Enfin, il est important de noter qu’un échec n’est pas synonyme d’incapacité complète à réussir une PMA. Plusieurs tentatives sont souvent nécessaires.
Les douleurs ressenties lors d’une PMA concernent principalement les femmes qui nécessitent une stimulation ovarienne. Après la ponction et le recueillement des ovocytes, la femme pourra alors être sujette aux vomissements en plus de ressentir des douleurs abdominales et des ballonnements.
Certaines complications (très rares) peuvent également être ressenties : saignement après ponction, infection pelvienne, insuffisances rénales, thrombose, embolie pulmonaire, etc.
Enfin, des symptômes douloureux caractéristiques d’une grossesse pourront évidemment être observés en cas de PMA réussie.
En cas de PMA, l’accompagnement psychologique est généralement préconisé dans le cadre de ce parcours qui peut être particulièrement long et fatigant.
Pour un couple, le parcours PMA peut être une véritable épreuve dans laquelle il est souvent important d’être accompagné. Ceci permettra notamment d’aborder un éventuel rapport à l’infertilité, d’apprendre à gérer les potentiels échecs de PMA, de garder une vie de couple épanouie sans laisser la PMA prendre tout l’espace de votre quotidien, etc.
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Sources :