Burn-out : définition, symptômes, causes et traitement
Avec la crise sanitaire de la COVID-19, le taux de burn-out a plus que doublé en un an. Selon une enquête menée par Opinion Way, près de 44% des salariés ont déclaré ressentir un sentiment de détresse psychologique. Le taux de dépression, quant à lui, s'élevait à 36%, signe du mal-être psychologique que vivent de nombreux travailleurs. Découvrez comment se caractérise le burn-out, quels sont ses symptômes du burn-out, et comment le traiter et le prévenir pour éviter les récidives !
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C'est quoi un burn-out ?
Le burn-out, également appelé épuisement professionnel, est un état psychique caractérisé par plusieurs éléments. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la définition du burn-out est un état de fatigue intense, qui mène à une perte de contrôle et à l’incapacité de produire des résultats concrets dans la sphère professionnelle.
Le burn-out apparaît généralement de façon progressive. Il résulte d’un état de stress chronique lié au travail, provoqué à cause de la fatigue, de surmenage ou d’objectifs trop ambitieux ou irréalisables.
On parle également de plus en plus du burn-out émotionnel, qui peut toucher le domaine personnel. Celui-ci peut être déclenché à cause d’une charge mentale trop importante, qui mène progressivement au surmenage et engendre les mêmes symptômes que le burn-out classique.
Quels sont les symptômes d'un burn-out ?
Les symptômes du burn-out peuvent au départ passer inaperçus. En cas de burn-out, je ressens constamment de la fatigue, que le repos ne semble pas améliorer. Des douleurs musculaires peuvent aussi faire leur apparition (dos, cervicales…) ainsi que des maux de tête et des troubles du sommeil.
D’abord légers, les symptômes du burn-out s’intensifient au fil du temps. L’anxiété fait son apparition, mon système immunitaire peut aussi montrer des signes de faiblesse avec des infections plus fréquentes. Mon comportement peut aussi changer, et je peux avoir tendance à m’isoler plus que d’habitude. Au travail, la démotivation se fait de plus en plus présente, tout comme le manque de concentration. Cela intensifie davantage la pression et le sentiment d’échec que je peux ressentir.
Burn-out, bore-out, brown-out : quelles différences ?
Le burn-out ne doit pas être confondu avec d’autres troubles comme le bore-out ou encore le brown-out, qui ont chacun des causes différentes.
Le burn-out est caractérisé par un état d'épuisement à la fois physique, mais aussi émotionnel et mental, qui résulte d’une exposition trop longue à des situations qui paraissent insurmontables et où l’implication émotionnelle est élevée.
Le bore-out quant à lui apparaît aussi au travail, lorsque je me sens dévalorisé(e), “mis(e) au placard”, que je n’effectue pas des tâches à la hauteur de mes compétences ou tout simplement que je manque de travail. Un sentiment de honte et de culpabilité est généralement présent lorsque je souffre de ce trouble.
On parle également de plus en plus du “brown-out”, différent du burn-out, il touche les salariés en manque de sens dans leur activité professionnelle. En cas de brown-out, j’effectue des tâches qui ne sont pas en accord avec mes valeurs profondes et mes aspirations. Le manque de motivation se fait de plus en plus ressentir, et il n’est pas rare que je pense à effectuer une reconversion pour donner plus de sens à mon activité professionnelle.
Encadré : Burn-out ou dépression : comment faire la différence ?
Les symptômes du burn-out et de la dépression étant assez proches, ils sont tout de même à différencier. En revanche, un burn-out non reconnu et non traité peut mener à une dépression. Le burn-out provoque des symptômes d’ordre physique en premier lieu (fatigue, douleurs musculaires…) caractéristiques d’un état de stress prolongé.
La dépression quant à elle débute principalement par des symptômes psychiques : nostalgie, tristesse, idées noires…qui s’intensifient progressivement.
Le burn-out est aussi caractérisé par un temps d’arrêt : mon corps et mon esprit disent stop, signe que le point de rupture est atteint.
La gestion personnelle de ces deux troubles est aussi différente : en burn-out, je ne vois pas le problème, et j’ai tendance à persister dans le mal-être. En dépression, je ressens plutôt de la résignation et de la passivité.
Dans les deux cas, dès les premiers symptômes du burn-out, il est essentiel que je consulte rapidement un médecin afin qu’il puisse effectuer un diagnostic et m’indiquer le traitement le plus adapté à ma situation.
Quelles sont les causes du burn-out ?
Les causes du burn-out peuvent être multiples. C’est l’accumulation de plusieurs facteurs sur la durée qui mène à l’apparition progressive de ma sensation de mal-être, qui s’amplifie au fil du temps. En général, lorsque je fais un burn-out, je me sens surchargé(e) de travail, et j'ai toujours l’impression de “courir après le temps”. Le manque d’autonomie ou des responsabilités peuvent aussi contribuer à l’apparition du burn-out, tout comme le perfectionnisme et l’incapacité à déléguer.
En permanence en état de stress et sous pression, je vois mon état émotionnel se dégrader, avec des répercussions sur ma vie familiale et personnelle, sans pouvoir trouver de solutions pour améliorer ma situation.
Que faire en cas de burn-out et quel traitement suivre ?
Pour identifier le burn-out, une consultation avec un médecin est indispensable. Le diagnostic repose sur le recensement et le degré de sévérité des symptômes qui y sont liés. Ainsi, mon médecin me posera diverses questions sur mon état émotionnel et psychologique, ma forme physique, mon degré de motivation au travail ou encore ma situation personnelle. La notion de durée est aussi très importante, afin de distinguer un état qui perdure depuis plusieurs mois voire plusieurs années, ou s’il ne s’agit que d’un état de stress ou de fatigue ponctuel.
Si mon médecin me diagnostique un burn-out, il va aussi évaluer mon niveau de détresse psychologique afin d’orienter de façon plus précise le traitement. L'identification des causes qui ont mené au burn-out est aussi indispensable, afin de pouvoir limiter ou supprimer les facteurs de risque pour éviter une éventuelle récidive ou une aggravation de mon état.
Dans ce cadre, le médecin du travail peut être sollicité afin de mener une enquête sur mes conditions de travail et l’environnement professionnel dans lequel j’évolue au quotidien.
La prise en charge du burn-out
Une fois le burn-out identifié, la prise en charge débute principalement par un arrêt de travail de plusieurs jours à plusieurs semaines en fonction de son degré de gravité afin que je puisse récupérer. Mon médecin peut également m’orienter vers un psychologue afin de pouvoir exprimer mes ressentis et comprendre d’où vient mon sentiment de mal-être.
Selon les cas, le traitement du burn-out peut aussi s’accompagner de prise de médicaments uniquement lorsque cela est nécessaire. Certains compléments alimentaires ou supplémentations peuvent aussi m’être conseillés afin de lutter contre le stress et l’anxiété ou m’aider à me détendre, de même que certaines techniques de relaxation comme la méditation ou le yoga et le sport.
L’analyse des conditions de travail est aussi essentielle afin de mettre en place les ajustements nécessaires. Lors de mon retour au travail, je dois informer ma hiérarchie des nouvelles mesures à initier (adaptation des horaires, responsabilités, tâches, environnement, conditions de travail…) afin de prévenir les récidives.
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Comment prévenir l’apparition du burn-out ?
Dès les premiers signes de stress, je peux mettre en place quelques astuces afin de réduire son intensité et retrouver de la sérénité. Si j’ai beaucoup de travail, je veille à prioriser au maximum mes tâches, et à effectuer les plus difficiles ou les plus longues en premier.
Je peux aussi faire appel à d’autres personnes pour déléguer certaines tâches, notamment celles qui prennent beaucoup de temps et dont la complexité est assez simple à gérer.
Afin d’éviter le burn-out, Je veille aussi à sortir de la procrastination et du perfectionnisme, même si cela m’est difficile ! Au quotidien, j’essaye au maximum de ne pas surcharger ma to-do list, et je me fixe des objectifs atteignables et réalisables tout en me laissant une marge de manœuvre suffisante pour faire face aux éventuels imprévus et ne pas tomber dans le burn-out ou la dépression.
Si quelque chose me dérange dans mes conditions de travail ou que mon environnement ne me permet pas de réaliser mes tâches sereinement, je n’attends pas avant d’en parler à ma hiérarchie ou à mes collègues, ainsi qu’à mes proches.
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Dès ma journée de travail terminée, j’éloigne e-mails et appels téléphoniques professionnels afin de recharger mes batteries. Je profite de la soirée pour prendre du temps pour moi, pour me relaxer et me détendre, sans penser au lendemain. Pour m’y aider, je peux m’essayer à la méditation par exemple, même si je ne pratique que quelques minutes !
Afin d’éviter le burn-out, Je surveille aussi mon hygiène de vie, qui a un impact non négligeable sur mon état émotionnel et physique. Je pratique une activité physique régulière autant que possible, et je privilégie au quotidien une alimentation variée et équilibrée. Je limite également ma consommation d'alcool, de café et de tabac.
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Sources :
- France Bleu. Coronavirus : le nombre de burn-out explose, alors que de nombreux salariés vont revenir au bureau. Publié le 26 mai 2021.
- VIDAL. Épuisement professionnel. Publié le 08 avril 2021.
- Passeport Santé. Mal être : de quel « out » souffrez-vous (bore, burn, brow) ?
- Huffington Post. 7 différences entre la dépression et le burn-out. Publié le 20 mars 2017.
- Haute Autorité de Santé (HAS). Repérage et prise en charge cliniques du syndrome d’épuisement professionnel ou burnout. Publié le 22 mai 2017.