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Coqueluche : définition, symptômes et prévention par le vaccin
Une maladie bactérienne pulmonaire qui est prévenue avec un vaccin.

Bien que la vaccination ait permis de diminuer l’évolution de la coqueluche dans les pays qui l’ont mise en place, la maladie est toujours responsable de près de 24 millions de cas dans le monde, principalement chez les enfants de moins de 5 ans. La coqueluche est aussi responsable de plus de 160 700 décès par an dans les pays en développement selon l’Institut Pasteur. MEDADOM vous informe sur ce qu’est la coqueluche, quels sont ses symptômes, comment limiter la transmission et prévenir l’infection grâce au vaccin.

Définition de la coqueluche


La coqueluche est une infection de type respiratoire principalement causée par la bactérie Bordetella (Bordetella pertussis et Bordetella parapertussis).

La maladie s’attrape par voie aérienne et par contact direct avec une personne infectée. En France, la vaccination obligatoire contre la coqueluche depuis 2018 a permis de réduire drastiquement l’incidence de la maladie parmi les enfants. En revanche, les adultes et adolescents non vaccinés peuvent toujours transmettre la coqueluche aux nouveau-nés.

Notons que la coqueluche ne confère pas une immunité durable. Je peux ainsi l’attraper plusieurs fois au cours de ma vie. 



 

Quels sont les symptômes de la coqueluche ?

la toux est un symptôme de la coqueluche


Une fois que l’infection a eu lieu, je ne ressens généralement aucun symptôme pendant toute la durée d’incubation. Celle-ci peut durer de 7 jours à 3 semaines, avec une moyenne de 10 jours. 


Après ce premier stade, je peux commencer à ressentir des symptômes légers comme un écoulement nasal associé ou non à de la fièvre. Ensuite, la toux apparaît et s’intensifie au fil des jours pour aboutir à de violentes quintes de toux et une respiration difficile. Quand j’ai la coqueluche, je peux également observer que mon visage devient plus bouffi et prend une couleur rouge ou bleutée. Des pétéchies (points rouges sous forme d’étoiles) peuvent aussi apparaître autour de mes yeux. Après les quintes de toux qui surviennent plus régulièrement pendant la nuit, il n’est aussi pas rare que je puisse avoir des vomissements ainsi que des crachats de couleur claire et épais. 


En dehors des quintes de toux, la coqueluche ne provoque aucun autre symptôme caractéristique. Si la maladie n’est pas traitée, les quintes s’aggravent et peuvent durer jusqu’à 6 semaines. Elles diminuent ensuite sur une durée pouvant aller d’une à quelques semaines. Chez l’adulte, les quintes de toux et les difficultés de respiration peuvent passer quasiment inaperçues. Il est donc recommandé de consulter un médecin si j’ai une toux persistante qui semble s’intensifier après une semaine afin de pouvoir bénéficier d’un diagnostic précis et identifier la ou les causes de ma toux.


La coqueluche n’est pas une infection respiratoire à prendre à la légère, notamment chez les bébés. Elle peut en effet, si elle n’est pas diagnostiquée et prise en charge à temps, provoquer de graves complications comme des convulsions, des troubles cardiaques ou encore des difficultés respiratoires. Si je suis un enfant ou un adulte, le risque de complications est plus faible. La coqueluche peut néanmoins engendrer une otite ou une pneumonie, et doit être également traitée rapidement.




Transmission de la coqueluche


Comme de nombreuses infections respiratoires, la coqueluche est une maladie très contagieuse. En effet, l’Assurance Maladie indique qu’une personne infectée en contamine en moyenne 15 à 17 autres. La transmission de la coqueluche se fait par voie aérienne, par contact avec les gouttelettes émises par la personne malade (toux, éternuement, salive…). Le risque de transmission est le plus important pendant la première semaine et dure trois semaines sans traitement, 5 jours après le début du traitement par antibiotique. 


La coqueluche se transmet principalement par vagues, au sein d’une même famille ou en collectivité. Les pays qui n’ont pas mis en place la vaccination voient les enfants se contaminer entre eux, à l’inverse d’autres pays comme la France où ce sont principalement les adultes qui contaminent les bébés n’ayant pas encore reçu le vaccin contre la coqueluche. 

 

Femme enceinte et coqueluche : quels sont les risques ?

Si je suis une femme enceinte, je peux m’interroger légitimement sur les risques pour mon bébé si j’attrape la coqueluche. Si je suis infectée pendant ma grossesse, la maladie ne se transmet pas à mon bébé. En revanche, si j’attrape la coqueluche proche du terme, je peux contaminer mon bébé juste après l’accouchement par voie respiratoire. 

 


Diagnostic de la coqueluche


Le diagnostic précis de la coqueluche se fait en fonction de plusieurs critères. D’une part, l’observation des signes cliniques. La toux qui peut être présente dans de nombreuses maladies respiratoires tend à s’aggraver au fil des jours et reste persistante dans le cas de la coqueluche. Les quintes de toux lors de la coqueluche sont caractéristiques, et il n’y a également pas de présence de fièvre (ou celle-ci est très faible). 


D’autre part, la maladie peut aussi être recherchée lorsqu’un cas de coqueluche a été avéré dans mon entourage, ou si j’ai été en contact avec une personne infectée et que je commence à avoir un début de toux sans signes évocateurs d’autres maladies. 


Enfin, la coqueluche est diagnostiquée par un test PCR et/ou une mise en culture afin d'identifier le marqueur de la bactérie incriminée. Les modalités diffèrent selon la durée de ma toux et seront définies par mon médecin lors de ma consultation.

Quel traitement en cas de coqueluche ? 

le traitement de la coqueluche repose sur une antibiothérapie


Lorsque la coqueluche est avérée, mon médecin me prescrira un traitement antibiotique à suivre pendant 3 semaines. Ce traitement permet en premier lieu de réduire la contagiosité de la maladie et me permettra de reprendre mes activités en collectivité après 5 jours de traitement. Selon l’Assurance Maladie, le suivi du traitement antibiotique lorsqu’il est pris en début de maladie permet de réduire la durée de la coqueluche, ainsi que l’évitement des quintes de toux qui peuvent altérer ma qualité de vie et perturber ma respiration. Comme tout traitement antibiotique, il m’est fortement recommandé de le suivre scrupuleusement, et de ne pas l’arrêter en cours de route même si les symptômes diminuent.




Limiter au maximum la transmission de la maladie


La coqueluche étant une maladie très contagieuse, je dois mettre en place des actions pour limiter la transmission à mon entourage ou à celle de mon enfant :

  • Si mon enfant a la coqueluche, j’en informe immédiatement son école, sa crèche ou sa nounou pour qu’ils puissent mettre en place les recommandations adaptées 
  • Si j’ai moi-même la coqueluche, j’en fais de même pour mon travail et pour les structures où j’ai l’habitude de me rendre 
  • Dès le premier jour de traitement, je reste chez moi pendant 5 jours ou je garde mon enfant à la maison 
  • Je veille à créer un environnement sain dans mon domicile : j’aère fréquemment les pièces, je maintiens la température à 19-20° dans les chambres et j’humidifie les pièces pour limiter l’aggravation de mes quintes de toux ou de celles de mon enfant
  • J’évite de fumer pendant toute la durée du traitement et je limite au maximum l’exposition à la fumée si mon enfant a la coqueluche 
  • Je m’hydrate très régulièrement tout au long de la journée, je propose à mon enfant de boire de petites quantités d’eau et je place un verre d’eau à proximité pendant la nuit
  • Pour aider mon enfant à mieux respirer et à bien s’alimenter, je le garde en position verticale, je lui donne de petites quantités de nourriture et je lui fais régulièrement des lavages de nez au sérum physiologique si une obstruction nasale est présente
  • J’évite l'automédication, particulièrement pour mon enfant et je suis les recommandations de mon médecin ou du pédiatre.



Prévenir la contamination grâce au vaccin contre la coqueluche


Au-delà des recommandations générales en matière de prévention de la coqueluche, le meilleur moyen de se prémunir contre la maladie est de se faire vacciner. Le vaccin contre la coqueluche est obligatoire pour les nourrissons depuis le 1er janvier 2018 et est recommandé chez les enfants nés avant cette date pour réduire au maximum l’incidence de la maladie. 


Le vaccin consiste en une première injection à l’âge de 2 mois, une seconde à 4 mois et un rappel à 11 mois. Plus tard, un rappel est recommandé lorsque l’enfant atteint l’âge de 6 ans, et un autre entre 11 et 13 ans. Le vaccin contre la coqueluche peut être réalisé en même temps que celui d’autres maladies.


Le vaccin contre la coqueluche peut aussi être conseillé si je suis un adulte et que je n’ai pas reçu de vaccin dans les cinq dernières années lorsque je fais mon rappel de vaccination DTP (diphtérie tétanos poliomyélite) à 25 ans. Si j’ai plus de 25 ans et que je n’ai pas réalisé ce rappel, je peux en bénéficier jusqu’à l’âge de 39 ans révolus. 


En raison de l’évolution de la coqueluche et du risque élevé de transmission de la maladie aux bébés non encore vaccinés (avant 8 semaines de vie), le vaccin contre la coqueluche est désormais recommandé pour les femmes enceintes en 20 et 36 semaines d'aménorrhée (nouvelles recommandations 2022). En effet, la coqueluche est une maladie qui peut être grave chez le nourrisson : la majorité des décès du fait de la coqueluche les concernent. Il est aussi recommandé pour la famille proche, susceptible d’être en contact rapproché avec le futur bébé, ainsi qu’aux femmes enceintes juste après l’accouchement si elles ne sont pas à jour.

Le vaccin contre la coqueluche est aussi préconisé dans certaines professions en contact fréquent avec des nourrissons. C’est par exemple le cas si je fais partie du personnel soignant, si je travaille dans le milieu de la petite enfance, si je suis étudiant en médecine ou que je fais régulièrement du baby-sitting. 



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Sources :