Comment reconnaître l'ostéoporose ?
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L'ostéoporose, la maladie osseuse liée à l'âge

Maladie osseuse très fréquente chez les personnes âgées de 65 ans et plus, l’ostéoporose provoque une fragilité accrue des os et un risque élevé de fractures. MEDADOM propose de découvrir ce qu’est l’ostéoporose, quels sont les symptômes possibles, les traitements disponibles et les conseils pour vivre au quotidien avec la maladie.

 

Qu’est-ce que l’ostéoporose ?

 

Maladie fréquente chez les personnes âgées et plus particulièrement chez les femmes, l’ostéoporose affecte les os et provoque une baisse rapide de la masse osseuse. Cette perte de masse osseuse engendre une fragilité accrue et augmente le risque de fractures.

Les femmes sont plus touchées que les hommes (2 à 3 fois plus) à cause de la ménopause : à partir de 65 ans, près de 40 % d’entre elles sont concernées par l’ostéoporose. Le pourcentage grimpe à 70 % après 80 ans. Les fractures provoquées par l’ostéoporose touchent plus souvent certaines zones spécifiques :

  • La colonne vertébrale ;
  • Le col du fémur ;
  • Le poignet.

Il existe deux types d’ostéoporose : l’ostéoporose primaire et l’ostéoporose secondaire.
L’ostéoporose primaire est liée à l’âge, tandis que l’ostéoporose secondaire résulte d’une autre cause, comme un traitement médical particulier ou une prédisposition génétique.

 

Quels sont les symptômes de l’ostéoporose ?

 

Lorsque l’ostéoporose est présente, le seul symptôme observable est l’apparition de fractures après une situation habituellement banale, comme une chute légère. Des fractures peuvent aussi survenir sans être immédiatement remarquées, notamment lorsqu’elles touchent la colonne vertébrale.

 

Qu’est-ce qui provoque l’ostéoporose ?

Plusieurs facteurs de risque ont été reconnus pour favoriser l’apparition de l’ostéoporose. 

C’est le cas de :

L’âge Plus la personne vieillit, plus le risque d’ostéoporose augmente
Le sexe Les femmes sont plus exposées à l’ostéoporose dès la ménopause.
L’hérédité Le risque est plus élevé lorsqu’un membre de la famille proche est atteint.

 

De nombreux traitements sont également réputés pour favoriser l’apparition de l’ostéoporose. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer : 

  • Les traitements à base de corticoïdes pris sur une longue période (au minimum 3 mois consécutifs).
  • Les traitements hormonaux de cancer du sein, de la prostate ou encore de l’endométriose.

Certaines maladies endocriniennes comme l’hyperthyroïdie non diagnostiquée ou mal prise en charge augmentent aussi le risque d’ostéoporose, tout comme une carence en vitamine D.

Dans les cas où l’ostéoporose survient à un âge jeune (moins de 50 ans) les causes suivantes sont généralement avancées : 

  • Ancienne fracture d’un os.
  • Ménopause précoce, apparue avant 45 ans.
  • Polyarthrite rhumatoïde ou syndrome de malabsorption.


Enfin, certaines habitudes dans mon hygiène de vie peuvent aussi augmenter le risque d’avoir de l’ostéoporose : 

  • IMC (indice de masse corporelle) inférieur à 19.
  • Sédentarité et absence d’activité physique.
  • Consommation élevée de tabac et d’alcool.

 

Quels examens faire pour détecter l’ostéoporose ?


fracture anormale : symptôme ostéoporose

Le diagnostic de l’ostéoporose repose sur plusieurs examens. Une ostéodensitométrie peut être proposée en présence de facteurs de risque afin de mesurer la densité minérale des os. Cet examen permet d’évaluer précisément le risque de fractures avant leur apparition et peut être pris en charge par l’Assurance Maladie dans certaines conditions.

D’une durée d’environ 15 minutes, l’ostéodensitométrie consiste à mesurer la densité minérale osseuse au niveau du rachis et du col du fémur. Le résultat est exprimé sous forme de T-score (source : Vidal) :

  • T score supérieur à - 1 : la densité est normale.
  • T score compris entre - 2.5 et - 1 : on parle d’ostéopénie.
  • T score inférieur ou égal à - 2,5 : l’ostéoporose est confirmée.
  • T score inférieur ou égal à - 2,5 avec une ou plusieurs fractures : l’ostéoporose est considérée comme sévère.

D’autres examens peuvent également être réalisés pour évaluer le risque de fractures ostéoporotiques (colonne vertébrale, poignet et avant-bras, épaule et humérus, hanche) ainsi que le risque de chute.

Arthrose ou ostéoporose : comment savoir ?

Tout comme l’ostéoporose, l’arthrose est une maladie fréquente à partir de 50 ans. Cependant, ces deux affections ne doivent pas être confondues, car leurs mécanismes et leurs traitements diffèrent.

L’ostéoporose provoque une baisse de la masse osseuse et entraîne des fractures.
L’arthrose , quant à elle, touche spécifiquement le cartilage des articulations. Avec le temps, les mouvements deviennent plus douloureux et difficiles, la mobilité articulaire diminue. Elle concerne principalement certaines zones du corps comme les genoux, les hanches ou la colonne vertébrale.

 

Peut-on guérir de l’ostéoporose ?

 

Plusieurs traitements sont possibles en cas d’ostéoporose.

 

Traitements curatifs de l'ostéoporose

Selon la situation et la gravité de la maladie, le médecin peut prescrire des médicaments à base de bisphosphonates, dont le but est de limiter la perte osseuse. Ces traitements sont administrés soit par voie orale, soit par voie intraveineuse, et sont pris sur le long terme (3 à 5 ans minimum). D’autres traitements peuvent être proposés en cas de contre-indication aux médicaments habituellement utilisés contre l’ostéoporose.

 

Il est également essentiel d’adopter des mesures de prévention au quotidien pour éviter les chutes et donc les fractures. Ces dernières peuvent être favorisées par plusieurs facteurs :

  • Consommation régulière d'alcool ;
  • Âge (80 ans et plus) ;
  • Absence ou insuffisance d’activité physique ;
  • Absence de mesures de prévention à domicile ;
  • Troubles oculaires comme la DMLA ou le glaucome ;
  • Présence de maladies ou de troubles neuromusculaires et d’arthrose ;
  • Prise de médicaments altérant la vigilance comme les antidépresseurs ou les somnifères.

 

Comment prévenir l’ostéoporose ?

En présence de facteurs de risque, plusieurs bonnes pratiques peuvent aider à prévenir l’apparition de l’ostéoporose. Ces habitudes de vie, même si elles ne suppriment pas certains facteurs comme l’âge ou l’hérédité, permettent de préserver la santé osseuse plus longtemps. Il est recommandé de :

  • Limiter la sédentarité en pratiquant régulièrement une activité physique adaptée à l’âge et à la condition physique, notamment chez les femmes ménopausées.
  • Surveiller les apports en calcium et en vitamine D, deux nutriments essentiels pour maintenir des os solides et réduire leur fragilité.
  • Réduire la consommation de tabac et d’alcool, qui favorisent la perte osseuse.
  • Échanger avec un médecin sur la pertinence d’un traitement hormonal à la ménopause, en tenant compte de ses éventuels effets secondaires.

 

Comment vivre avec l’ostéoporose ?


ostéoporose traitement : le kinésithérapeute peut aider

En cas d’ostéoporose diagnostiquée et prise en charge par un traitement adapté, il est possible d’adopter certaines bonnes pratiques pour limiter les effets de la maladie sur le corps et le bien-être :

  • Consommer des aliments riches en calcium et vitamine D comme les poissons gras, les produits laitiers ou les eaux minérales riches en calcium pour soutenir la masse osseuse et limiter sa détérioration.
  • Arrêter de fumer et réduire la consommation d’alcool avec un accompagnement si nécessaire.
  • Aménager le logement pour prévenir au maximum le risque de chutes, avec l’aide d’un professionnel si besoin.
  • Pratiquer une activité physique portante, où les jambes et les pieds soutiennent le poids du corps : marche, course à pied, danse, tennis, etc. Les exercices de résistance, d’équilibre et de coordination sont également recommandés pour mieux gérer les situations à risque de chute.
  • Réaliser des exercices ciblés pour maintenir une bonne posture en cas d’atteinte de la colonne vertébrale, avec l’aide d’un kinésithérapeute si nécessaire.
  • Adapter l’alimentation : en plus des aliments riches en calcium et en vitamine D, privilégier les protéines, les acides gras monoinsaturés, les polyphénols et les aliments riches en vitamines C, B6 et K.

 

 

Sources :