Qu’est-ce que l’ostéoporose ?
Maladie fréquente chez les personnes âgées et plus particulièrement chez les femmes, l’ostéoporose affecte les os et provoque une baisse rapide de la masse osseuse. Cette perte de masse osseuse engendre l’apparition plus fréquente de fragilité et augmente de ce fait le risque de fractures.
Les femmes sont plus touchées que les hommes (2 à 3 fois plus) à cause de la ménopause : à partir de 65 ans, ce sont près de 40 % d’entre elles qui sont concernées par l’ostéoporose. Le pourcentage grimpe à 70 % après 80 ans. Les fractures provoquées par l’ostéoporose touchent plus souvent certaines zones spécifiques :
- La colonne vertébrale ;
- Le col du fémur ;
- Le poignet.
Il existe deux types d’ostéoporose : l'ostéoporose primaire et l’ostéoporose secondaire. J’ai de l’ostéoporose primaire lorsque celle-ci est liée à mon âge. Plus rarement, je peux souffrir d’ostéoporose secondaire si ma maladie trouve son origine dans une autre cause que mon âge, par exemple si je suis un traitement médical particulier ou si mon ostéoporose est d’origine génétique.
Quels sont les symptômes de l’ostéoporose ?
Lorsque j’ai une ostéoporose, le seul symptôme que je peux observer est l’apparition de fractures qui surviennent après une situation habituellement banale comme une chute légère. Je peux aussi avoir des fractures sans m’en apercevoir, notamment si celles-ci surviennent au niveau de ma colonne vertébrale.
Qu’est-ce qui provoque l’ostéoporose ?
Plusieurs facteurs de risque ont été reconnus pour favoriser l’apparition de l’ostéoporose.
C’est le cas de :
- L’âge : plus je vieillis, plus le risque de présenter de l’ostéoporose est élevé
- Le sexe : si je suis une femme, je suis plus exposée à l’ostéoporose dès la ménopause
- L’hérédité : je suis plus à risque de souffrir d’ostéoporose si un membre de ma famille proche en souffre.
De nombreux traitements sont également réputés pour favoriser l’apparition de l’ostéoporose. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer :
- Les traitements à base de corticoïdes pris sur une longue période (au minimum 3 mois consécutifs)
- Les traitements hormonaux de cancer du sein, de la prostate ou encore de l’endométriose.
Si je souffre d’une maladie endocrinienne comme l’hyperthyroïdie et que celle-ci n’a pas été diagnostiquée ou prise en charge rapidement, le risque d’ostéoporose est également plus élevé, de même si je suis également carencé(e) en vitamine D.
Dans les cas où l’ostéoporose survient à un âge jeune (moins de 50 ans) les causes suivantes sont généralement avancées :
- Ancienne fracture d’un os
- Ménopause précoce, apparue avant 45 ans
- Polyarthrite rhumatoïde ou syndrome de malabsorption.
Enfin, certaines habitudes dans mon hygiène de vie peuvent aussi augmenter le risque d’avoir de l’ostéoporose :
- IMC (indice de masse corporelle) inférieur à 19
- Sédentarité et absence d’activité physique
- Consommation élevée de tabac et d’alcool.
Quels examens faire pour détecter l’ostéoporose ?
Le diagnostic de l’ostéoporose s’effectue sur la base de nombreux examens. Tout d’abord, une ostéodensitométrie pourra m’être proposée si je présente plusieurs facteurs de risque afin de mesurer la densité minérale de mes os. Cet examen me permettra de mesurer précisément le risque de fractures avant que celles-ci ne surviennent et pourra être pris en charge par l’Assurance Maladie dans certaines conditions.
D’une durée d’environ 15 minutes, l’ostéodensitométrie consiste à mesurer ma densité minérale osseuse au niveau de mon rachis et de mon col du fémur. Le résultat est indiqué ensuite sous forme de T-Score (source : Vidal) :
- T score supérieur à - 1 : la densité est normale
- T score compris entre - 2.5 et - 1 : on parle d’ostéopénie
- T score inférieur ou égal à - 2,5 : l’ostéoporose est confirmée
- T score inférieur ou égal à - 2,5 avec une ou plusieurs fractures : l’ostéoporose est considérée comme sévère.
D’autres examens pourront également être réalisés, notamment pour évaluer le risque de fracture ostéoporotique (colonne vertébrale, poignet et avant bras, épaule et humérus, hanche) ainsi que le risque de chute.
Arthrose ou ostéoporose : comment savoir ?
Tout comme l’ostéoporose, l’arthrose est une maladie fréquente lorsqu’on atteint l’âge de 50 ans. Cependant, il ne faut pas confondre ces deux maladies car le traitement sera différent. L’ostéoporose provoque une baisse de la masse osseuse et entraîne des fractures. L’arthrose quant à elle touche plus spécifiquement le cartilage des articulations. Au fil du temps, les mouvements deviennent plus douloureux et difficiles : la mobilité articulaire est affectée. L’arthrose concerne aussi des zones du corps bien précises comme les genoux, les hanches ou encore la colonne vertébrale.
Peut-on guérir de l’ostéoporose ?
Plusieurs traitements sont possibles si je souffre d’ostéoporose :
Traitements curatifs de l'ostéoporose
En fonction de ma situation et de la gravité de mon ostéoporose, mon médecin pourra tout d’abord me prescrire des médicaments à base de bisphosphonates dont le but est de limiter la perte osseuse. Ces médicaments sont administrés soit par voie orale, soit par intraveineuse et sont pris sur le long terme (3 à 5 ans minimum). D’autres traitements pourront m’être indiqués si je présente des contre-indications aux médicaments traditionnellement employés pour traiter l'ostéoporose.
Si j’ai de l’ostéoporose, il me faudra également faire attention au quotidien à ne pas tomber pour éviter les fractures. Celles-ci sont favorisées par plusieurs facteurs :
- Consommation régulière d'alcool
- Âge (80 ans et plus)
- Absence ou insuffisance d’activité physique
- Absence de mesures de prévention instaurées à mon domicile
- Troubles oculaires comme la DMLA ou le glaucome
- Présence de maladies ou de troubles neuromusculaires et d’arthrose
- Prise de médicaments altérant la vigilance comme les antidépresseurs ou les somnifères.
Comment prévenir l’ostéoporose ?
En présence de facteurs de risque, je peux mettre en place plusieurs bonnes pratiques pour m’aider à prévenir le risque d’apparition de l’ostéoporose. Ces habitudes de vie, si elles n’effacent pas certains autres facteurs incompressibles comme l’âge ou l’hérédité, me permettront de me maintenir en forme plus longtemps. Je veille donc à :
- Limiter la sédentarité en pratiquant de manière régulière une activité physique adaptée à mon âge et à ma condition physique, d’autant plus si je suis une femme ménopausée
- Surveiller mon taux de calcium et de vitamine D, deux nutriments essentiels pour maintenir une bonne santé osseuse et limiter la fragilité de mes os
- Limiter ma consommation de tabac et d’alcool, qui facilite la perte osseuse
- Parler à mon médecin de la prise ou non de traitement hormonal à la ménopause, qui peut engendrer des effets secondaires.
Comment vivre avec l’ostéoporose ?
En cas d’ostéoporose diagnostiquée et prise en charge avec les traitements adéquats, je peux également mettre en place et adapter les bonnes pratiques décrites ci-dessus afin de m’aider à limiter les effets de l’ostéoporose sur mon corps et sur mon bien-être :
- Consommer des aliments riches en calcium et vitamine D comme les poissons gras, les produits laitiers ou les eaux minérales riches en calcium pour soutenir ma masse osseuse et limiter sa détérioration
- Arrêter de fumer et limiter ma consommation d’alcool si je ne l’ai pas encore fait et me faire aider si je rencontre des difficultés
- Mettre en place des ajustements au niveau de mon logement pour prévenir au maximum le risque de chutes, me faire aider si besoin
- Pratiquer une activité physique où mes jambes et mes pieds soutiennent le poids de mon corps : marche, course à pied, danse, tennis, etc. Je privilégie également les exercices de résistance, d’équilibre et de coordination qui m’aideront à mieux gérer les situations où le risque de chute est important
- Si mon ostéoporose touche ma colonne vertébrale, je veille à effectuer des exercices ciblés pour maintenir une bonne posture. Je n’hésite pas pour cela à faire appel à un kinésithérapeute, qui saura m’aiguiller et me donner des astuces à appliquer dans mon quotidien
- J’adapte mon alimentation : en plus des aliments riches en calcium et vitamine D, j’inclus dans mes menus davantage de protéines, d’acides gras monoinsaturés, de polyphénols et d’aliments riches en vitamines (C, B6 et K).
Sources :