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Ver solitaire : comment savoir ?
Est-ce grave ?

Le ver solitaire ou ténia est assez présent en France : on y recense en effet près de 500 000 cas chaque année. Ce parasite se loge dans l’organisme et peut provoquer ou non des symptômes. Quels sont les différents types de vers intestinaux ? Comment savoir si l’on a un ver solitaire ? Quels sont les conséquences et comment l’éliminer ? MEDADOM répond à toutes vos questions sur le sujet.

Qu’est-ce qu’un ver solitaire ?

 

Le ver solitaire, également appelé ténia, est une maladie causée par un parasite. Ce parasite se loge dans l’intestin grêle de la personne touchée et absorbe une partie de la nourriture consommée. Plusieurs types de ténias existent, chacun ayant leur particularité et des symptômes propres. Certains vers intestinaux peuvent passer complètement inaperçus et persister plusieurs dizaines d’années dans l’organisme.  

Cinq variétés de ténias sont recensées à ce jour :  

  • Le ténia solium, transmis par la viande de porc ;
  • Le ténia saginata, transmis par la viande de bœuf ;
  • L’hymenolepis, que l’on retrouve davantage dans les pays chauds et qui touchent particulièrement les enfants ;
  • Le ténia du poisson (diphyllobothrium latum), qui touche les poissons d’eau douce ;
  • Et enfin le ténia échinocoque, transmis par le renard ou le chien qui se loge au niveau du foie et des poumons. 

 

Comment attrape-t-on un ver solitaire ? 

le ténia peut être retrouvé dans de la viande crue

La contamination par un ver solitaire se fait de deux façons possibles : 
 

  • Soit lorsque je mange du poisson de la viande crue ou insuffisamment cuite, contaminée par des larves que je peux identifier par des sortes d’anneaux contenant des œufs ;
  • Soit lorsque je ramasse des aliments contaminés par des excréments d’animaux quand je jardine par exemple, et que je porte mes mains à ma bouche sans les avoir nettoyées au préalable.  

L’infection au ténia saginata a lieu lorsque je mange de la viande de bœuf ou du foie de porc infecté insuffisamment cuit. Ce type de ver solitaire n’a pas de conséquence notable sur la santé bien qu’il soit nécessaire de l’éliminer au moyen d’un traitement adapté. 

En ce qui concerne le ténia solium, elle a lieu lorsque je mange de la viande de porc également crue ou pas assez cuite. Si ce type de ténia occasionne peu de symptômes, je peux néanmoins présenter une infection que l’on appelle cysticercose. Si je suis touché(e) par cette infection, les larves sont présentes essentiellement dans mes muscles et mes tissus mais peuvent aussi se propager à mon système nerveux central ou à mes yeux.


 

Quels sont les symptômes d’un ver solitaire ?

 

Si j’ai un ver solitaire, celui-ci peut provoquer des symptômes ou passer inaperçu dans la plupart des cas. Si des manifestations apparaissent, celles-ci peuvent être :  

  • Une perte de poids soudaine, en dehors de toute modification au niveau de l’alimentation ou de l’hygiène de vie (stress, activité physique…) 
  • La présence de petits anneaux sur mes sous-vêtements, dans mes selles ou lorsque je prends une douche ou un bain 
  • Une sensation de fatigue inhabituelle 
  • Des troubles digestifs tels que des nausées 
  • Une perte d’appétit 
  • La présence de douleurs abdominales et/ou de maux de tête. 

Les ténias de type solium, asiatica ou saginata engendrent généralement des douleurs abdominales, des nausées, de la diarrhée ou de la constipation. Sans mise en place d’un traitement approprié, le ténia solium peut rester dans mon organisme pendant 2 à 3 ans. 

Si j’ai un ténia solium, les premiers signes d’infection à la cysticercose surviennent après une période d’incubation qui peut être variable, de plusieurs semaines à plusieurs années. Les symptômes de cette infection sont caractéristiques et nécessitent une consultation rapide :  

  • Maux de tête persistants 
  • Cécité lorsque l’œil est touché 
  • Convulsions et crises d’épilepsie lorsqu’elles deviennent chroniques
  • Méningite
  • Lésions au niveau du système nerveux central.  

Dans certains pays asiatiques où le ver solitaire est très présent, celui-ci peut également engendrer en plus des symptômes habituels la présence de nodules sous-cutanés
 

Quel examen faire pour le ver solitaire ?

Pour diagnostiquer un ver solitaire, il faut déjà que je prête attention à tous les symptômes possibles mentionnés ci-dessus et que je consulte un médecin. Pour confirmer le diagnostic et le type de ténia concerné, mon médecin me prescrira une analyse parasitologique de mes selles pour identifier les éventuels parasites. Une prise de sang pourra aussi être conseillée pour vérifier mon taux de globules blancs, bien que cet examen ne permette pas toujours de confirmer la présence d’un ver solitaire. Enfin, un fond d'œil pourra également m’être recommandé afin de vérifier la présence de lésions au niveau de ma rétine ainsi qu’une IRM et un scanner cérébral en cas de suspicion d’infection par le ténia solium.

Le ver solitaire est-il contagieux ou dangereux ?

ver solitaire et mal de ventre

 

Si j’ai un ver solitaire, je peux légitimement me poser la question de savoir si je peux le transmettre à mon entourage. La réponse est négative : la transmission se fait uniquement par l’ingestion ou le ramassage d’aliments contaminés.  

La plupart des vers intestinaux sont bénins et ne provoquent pas de symptômes ou ces derniers peuvent passer inaperçus, se manifestant simplement par des troubles gastro-intestinaux légers. En revanche, d’autres parasites peuvent engendrer une infection. C’est par exemple le cas si j’ai eu un contact avec un animal sauvage : certains types de ténias les affectant sont susceptibles de provoquer des troubles pulmonaires ou neurologiques.

Savoir si j’ai un ver solitaire est donc difficile tant que je n’ai pas de symptômes particuliers. Si je remarque la présence d’un ou plusieurs signes et que je me rappelle avoir mangé récemment de la viande ou du poisson cru ou potentiellement souillés par des excréments d’animaux, je n’hésite pas à en parler rapidement à un médecin pour qu’il puisse me prescrire les examens adéquats.



 

Comment faire sortir un ver solitaire et quel traitement suivre ?

 

Une fois le diagnostic du ver solitaire posé, je n’ai généralement qu’une seule hâte : que celui-ci soit éliminé le plus rapidement possible ! En règle générale, mon traitement reposera sur la prise de médicaments antiparasitaires ou de vermifuges pour tuer le parasite responsable de mes symptômes. Mon médecin me prescrira alors deux molécules possibles :  

  • Du praziquantel, également appelé biltricide, que je prendrai en une seule dose 
  • Du niclosamide ou tredemine, administré en deux fois à raison de deux comprimés le matin, puis 2 autres comprimés deux heures après la première prise.  

Une fois le ver solitaire neutralisé, celui-ci s'évacue directement par l'intermédiaire de mes selles. 

 


Comment éviter le ver solitaire et quels sont les autres vers intestinaux ?

 

Si le ténia est l’un des vers intestinaux les plus fréquents, il en existe plusieurs autres en France. Nous pouvons par exemple citer les oxyures, l’ascaris et la douve du foie. Les oxyures sont des vers de petite taille et de couleur blanche dont la contamination est très élevée notamment chez les enfants. L’ascaris quant à lui peut aller jusqu’à 10 cm de long mais n’est pas très présent sur notre territoire. Il est en revanche dominant dans certains pays tropicaux. Enfin, la douve du foie est un ver plat qui comme son nom l’indique affecte le foie. On l’attrape suite à l’ingestion du cresson ou d’autres types de salades sauvages. 

Limiter la contamination par le ver solitaire est possible en adoptant des règles d’hygiène et d’hygiène de vie simples. Je peux notamment :  

  • Limiter la consommation de carpaccios, de tartares de bœuf, de sushis et d’autres plats à base de poisson ou de viande crue 
  • Veiller à bien faire cuire les poissons et viandes à minimum 71° 
  • Privilégier les poissons surgelés, la congélation permettant de tuer les éventuels bactéries et parasites
  • Éviter la consommation de viande de bœuf hachée au profit de pièces intégrales
  • Éviter de donner à mon animal de compagnie de la viande crue pour éviter qu’il ne soit contaminé et ne me contamine à son tour
  • Bien laver mes mains après avoir jardiné ou être allé en forêt 
  • Laver soigneusement les fruits et légumes frais 
  • Vermifuger mon animal de compagnie deux fois par an comme recommandé par les vétérinaires 
  • Consulter rapidement un médecin en cas de perte de poids soudaine, de troubles digestifs persistants ou de présence d’anneaux dans mes selles, mes sous-vêtements ou sous la douche. 

 

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Sources :