Le LSD est une drogue hallucinogène imprévisible mais qui, utilisée à très faibles doses, peut présenter un intérêt thérapeutique pour traiter différents troubles. Explications dans cet article.
Vous vous posez des questions sur la consommation du LSD en général ?
Consultez ici un médecin sans rdv en téléconsultation
De l’allemand Lyserg Säure Diethylamid (acide lysergique diéthylamide), le LSD est un psychédélique originellement dérivé d’un champignon.
On retrouve souvent cette drogue qui est illégale sous la forme de petits carrés de buvard imbibés de la substance, mais également sous forme liquide. Les buvards sont en général déposés sous la langue ou ingérés, tandis que sous forme liquide, le LSD est déposé dans une boisson ou sur un morceau de sucre ingéré.
Le LSD modifie la perception des sens et présente des propriétés hallucinogènes intenses. Il provoque en général :
En fonction de la quantité consommée, du produit et de l’état de la personne lors de la consommation, la durée du LSD peut varier entre 6 et 12 heures.
Si des microdoses sont consommées, cette durée sera divisée. De la même manière, l’intensité est en fonction de la dose consommée.
Les effets secondaires du LSD sont imprévisibles, potentiellement intenses et longs. Peuvent apparaître :
Le LSD est connu pour ses effets très intenses et son contre-coup une fois les effets dissipés. En effet, les usagers font fréquemment état d’une grande fatigue et diminution de l’humeur qui peuvent durer plusieurs jours. En revanche, il présente peu de risque de dépendance car son usage reste ponctuel.
Quatre grand dangers du LSD sont répertoriés dans le tableau suivant. Ils concernent des états psychologiques dans lesquels une personnes peut se retrouver, à moyen et long terme, après la consommation.
Le bad trip | Un état intense de panique, de délires et d’agitation, voire des hallucinations particulièrement angoissantes. Cet état assimilé à un cauchemar éveillé peut durer jusqu’à deux jours et traumatiser la personne. |
Les flashbacks | On parle de flashbacks lorsqu’on ressent encore, même après que les effets du LSD se soient dissipés, des sensations ou émotions vécues sous l’effet de la drogue. Cela peut générer un stress chez la personne qui les vit. |
L’état psychotique | La confusion peut durer jusqu’à 4 jours et être caractérisée d’état psychotique. La personne dans cet état est angoissée, confuse et peut souffrir de paranoïa. Cet état induit par le LSD est particulièrement grave car il peut déboucher sur l’installation de troubles tels que la schizophrénie. |
Des troubles psychiatriques | On caractérise l’installation d’un état mental psychiatrique de décompensation. Il est nécessaire de prendre en charge ces états potentiellement dangereux et irréversibles pour la personne, qui peut par exemple ressentir un détachement par rapport à la réalité. |
Vous souhaitez parler de votre consommation de substances ?
Soyez mis en relation avec un médecin généraliste dès aujourd'hui :
Des microdoses de LSD, par exemple le dixième d’une dose consommée en contexte festif, n’entraînent pas d’hallucinations, ni de risques secondaires comme le bad trip ou la perte de repères. Les personnes qui ont recours aux microdoses de LSD le font pour plusieurs raisons :
Les effets du LSD microdosé durent en général jusqu’à 6 heures après la consommation, sont moins intenses que pour les doses classiques et n’entraînent pas d’effets secondaires indésirables.
De récents travaux de recherche ont analysé les résultats de plusieurs essais cliniques testant l’efficacité de la microdose de LSD pour soigner divers troubles. Des résultats positifs ont été observés, montrant le potentiel thérapeutique du LSD pour réduire les symptômes de troubles psychiatriques.
Plusieurs études ont notamment montré les bienfaits du LSD dans le traitement de l'alcoolisme. Ainsi, les patients recevant des microdoses de cette substance psychédélique avaient plus de chance de maintenir un sevrage sur le long terme, et ne développaient pas de dépendance au LSD.
D'autres études ont également obtenu des résultats prometteurs du LSD pour le traitement d’autres troubles comme la consommation d'héroïne, l'anxiété, la dépression ou encore les maladies psychosomatiques.
Le LSD à visée thérapeutique reste encore aujourd’hui à un stade d’essais cliniques. En effet, malgré certains effets potentiellement bénéfiques, on ne connait encore pas l’effet à long terme sur la santé des microdoses de LSD.
Sources :