Le rachitisme est une pathologie de l’enfant se caractérisant par un défaut de minéralisation des os. Malformations, fragilité et douleurs osseuses peuvent ainsi se manifester.
Cette pathologie est rare en France mais l’incidence est en augmentation depuis 20 ans et nécessite donc une vigilance, notamment sur l’apport en vitamine D dans l’alimentation des tout-petits.
Le rachitisme est une pathologie du squelette apparaissant chez l’enfant en croissance et caractérisée par un défaut de minéralisation osseuse. Son nom provient de « rachitis », un terme dérivé du grec signifiant colonne vertébrale.
Le rachitisme est généralement associé à des anomalies de concentration sanguine en calcium et phosphates.
Il existe différents types de rachitisme, en fonction de leur cause, mais la plupart se manifeste par des problèmes osseux : déformations, douleurs et impact sur la croissance.
Depuis le début du 21ème siècle, l’incidence du rachitisme est en ré-augmentation.
La principale cause du rachitisme est la carence en vitamine D, aussi appelée « hypovitaminose D ». La vitamine D est à la fois synthétisée par le corps lors de l’exposition au soleil et apportée par l’alimentation.
Ainsi, plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition d’un rachitisme carentiel :
L’huile de foie de morue, très riche en vitamine D, était par ailleurs utilisée autrefois comme moyen de prévention du rachitisme. Aujourd’hui, les laits infantiles permettent un apport suffisant en vitamine D.
Le rachitisme par carence en vitamine D est surtout observé entre 6 et 18 mois chez l’enfant.
Une insuffisance d’apport en calcium et/ou en phosphates peut également être une cause de rachitisme.
Les rachitismes non-carentiels ou « vitamino-résistants », regroupent plusieurs types de rachitisme :
La notion de vitamino-résistance est définie par l’inefficacité de la supplémentation en vitamine D ou d’une rechute rapide (quelques jours à quelques semaines) après une efficacité initiale.
Ces rachitismes présentent alors des causes génétiques, entrainant :
Enfin, d’autres causes peuvent favoriser la survenue d’un rachitisme chez le très jeune enfant :
Le rachitisme se manifeste par des symptômes principalement osseux : malformations, douleurs…
Toutefois, selon le type de rachitisme, on retrouve parfois des symptômes spécifiques.
Dans la cadre du rachitisme lié à une carence en vitamine D, on retrouve chez l’enfant entre 6 et 18 mois :
Plus rarement, des signes liés à l’hypocalcémie peuvent se manifester dans le cadre du rachitisme :
Le rachitisme entraine presque toujours un retard de croissance staturo-pondérale.
Dans le cadre du rachitisme hypophosphatémique, on retrouve de nombreuses anomalies après le début de la marche :
Le rachitisme, s’il n’est pas traité, peut donc avoir de nombreuses conséquences sur la santé, avec :
Même si le rachitisme ne présente généralement pas un danger mortel, il peut donc être la source d’un handicap compromettant la qualité de vie.
Lorsque la cause du rachitisme est une carence en vitamine D, la prise en charge se base sur :
S’il existe une carence en calcium et/ou phosphate, une supplémentation peut également être mise en place.
Dans le cas du rachitisme hypophosphatémique, une supplémentation en phosphates et vitamine D peut être indiquée.
Toutefois, d’autres traitements peuvent être requis en fonction du type de rachitisme hypophosphatémique :
Les recherches récentes sur les rachitismes ont ainsi permis d’identifier de nouvelles pistes de traitement, telles que la thérapie génique ou les enzymothérapies, en cours de développement.
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Propos écrits par Amanda Huguet-Millot, Diététicienne-Nutritionniste et Ingénieure en Alimentation & Santé
Sources :