Les somnifères, si vous respectez leur médication et les indications de votre médecin, sont des médicaments relativement pertinents. Ils sont notamment conseillés pour l'insomnie transitoire. S'ils sont efficaces lorsqu'ils sont pris sur une courte période, ils deviennent problématiques s’ils sont pris au long court, comme dans l’insomnie chronique.
Vous avez besoin de consulter mais votre médecin n'est pas disponible ? Les médecins partenaires MEDADOM sont disponibles 7j/7.
En cas de difficulté importante à trouver le sommeil, comme suite à un deuil par exemple, vous pouvez avoir du mal à trouver le sommeil. A partir de deux nuits blanches, il est envisageable de prendre un somnifère afin de vous aider à retrouver un rythme de sommeil normal.
Les doses qu’il est conseillé de ne pas dépasser sont les suivantes : pas plus d’un demi à un comprimé tous les trois jours.
Si vous suivez les conseils de votre médecin et respectez la dose prescrite, les somnifères sont de bons médicaments qui pourront vous permettre de retrouver une bonne hygiène de sommeil.
Les somnifères sont des médicaments psychotropes, certaines plus puissants que d'autres dont notamment ceux de la famille des benzodiazépines hypnotiques. Ces derniers auraient des effets plus importants et agiraient de manière plus efficace dans votre organisme.
Comme tout médicament cependant, la durée de traitement ne doit pas être dépassée et les doses doivent être prises dans le respect de ce qui vous a été prescrit par votre médecin.
Vous souffrez d'insomnie ? Parlez-en à un médecin sans rdv
Il existe des thérapies sans somnifères pour vous aider à prendre soin de votre sommeil sans médication. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande la thérapie cognitivo-comportementale dans le traitement de l’insomnie chronique, et ne recommande pas la prise de somnifères de la classe des benzodiazépines au long court.
Certaines personnes se tournent vers des plus "naturels" comme les produits contenant de la mélatonine ou bien du CBD pour trouver plus facilement le sommeil, grâce à leurs effets myorelaxants. Attention à ne pas inclure dans ces produits le pavot somnifère, qui n'est pas, contrairement à son nom, une solution alternative pour trouver le sommeil.
Le pavot somnifère est une plante qui, contrairement à son nom, n’est pas utilisée dans la fabrication des somnifères mais pour la production de morphine pharmaceutique. En France, la production de pavot somnifère est légale mais contrôlée.
La mélatonine, aussi appelée “hormone du sommeil”, peut être une bonne alternative aux somnifères puissants. C’est une hormone permettant de réguler les rythmes veille-sommeil, normalement produite naturellement dans votre corps et en plus grande quantité la nuit. Des comprimés contenant de la mélatonine peuvent permettre d’aider votre corps à réguler son rythme chrono-biologique.
Les somnifères sont de bons médicaments qui, pris de manière temporaire, vous permettent de retrouver le sommeil. Leur usage devient problématique lorsque les somnifères sont pris au long court, surtout les somnifères puissants.
Des conseils et informations sur la bonne utilisation des somnifères, leurs effets indésirables et leurs contre-indications sont disponibles sur le site internet du Vidal.
Si vous dormez mal et que vous retrouvez l’impression de mieux dormir après avoir pris des somnifères, et ce dès la première prise de ces traitements, vous pouvez alors penser que cet effet va durer.
Attention : le risque majeur est de ne plus pouvoir dormir sans somnifère, et donc de devenir dépendant de leur utilisation.
Associé à une envie de ne pas à nouveau passer de mauvaises nuits, le risque ici est de continuer à prendre le traitement, de ne pas respecter son indication alors même que votre corps pourrait s’en passer.
Concernant les somnifères puissants tels que ceux de la famille des antihistaminiques, leur effet va persister le lendemain de la prise. Ils provoquent ainsi une somnolence résiduelle, ce qui présente notamment un risque plus élevé d’accident, notamment de la route.
Les benzodiazépines sont agir en tant que relaxant musculaire, ce qui peut entraîner une baisse des capacités physiques. Un relâchement des muscles augmente également le risque de chutes, et aggrave les syndromes d’apnée du sommeil si vous en souffrez.
Les somnifères sont contre-indiqués si vous présentez différentes pathologies dont l’apnée du sommeil.
Les somnifères ont également un effet amnésique, ce qui se traduit chez vous par des troubles de la mémoire associés à une diminution de vos performances intellectuelles. Ceci peut donc être incommodant dans votre vie quotidienne, notamment sur votre lieu de travail où vous avez besoin de vos pleines capacités.
Le saviez-vous ? Les somnifères donnent la fausse impression de bien dormir, car vous oubliez les réveils à cause de leur propriété amnésiante. Vous ne dormez pas forcément plus, ni mieux, mais vous ne vous en souvenez pas.
Une étude de l’Inserm rapportait en 2014 que les personnes consommant des benzodiazépines présentaient davantage de risque de développer une maladie d’Alzheimer par rapport aux personnes ne consommant pas de somnifères.
En outre, les somnifères stimulent l’appétit, ce qui peut mener à une prise de poids chez certaines personnes.
Comme tout médicament, les somnifères peuvent entraîner une dépendance.
Si vous prenez régulièrement des somnifères, notamment puissants, vous risquez de développer une accoutumance, à savoir un besoin physiologique de prendre une dose plus importante pour maintenir un effet de ces médicaments. Cela entraîne un risque d’augmentation des doses pour obtenir le même effet sur la durée.
De plus, si vous abusez des somnifères, vous risquez de ne plus pouvoir vous en passer pour dormir : c’est la dépendance psychologique qui s’installe. Si vous êtes dépendant, vous aurez des difficultés sans somnifères à trouver le sommeil et pourrez ressentir des effets dus au manque :
Ces signes, qui disparaissent en quelques jours, sont parfois perçus comme une raison de reprendre les somnifères afin de les faire disparaître. Savez que cet état est transitoire et qu’il faut dans la mesure du possible éviter à tout prix de prendre des somnifères dans la durée.
On considère que la durée de traitement sous somnifères ne doit pas dépasser quatre semaines pour éviter la dépendance, l’accoutumance au médicament ainsi que la perte de son efficacité.
Pour se défaire des somnifères, il est nécessaire d’être accompagné par votre médecin pour diminuer progressivement la dose et gérer les symptômes de manque. Pour les dépendances psychologiques trop importantes aux somnifères puissants, vous pouvez contacter les associations et structures spécialisées dans le champ de l’addictologie.
Sources :