Symptômes, définition et traitement de la lombalgie
4 personnes sur 5 seront touchées par la lombalgie au cours de leur vie et plus de la moitié des Français ont ressenti des maux de dos dans les 12 derniers mois : en faites-vous partie ? Mal de dos très commun, la lombalgie se caractérise par une douleur d’intensité variable qui touche principalement le bas du dos. Découvrez quels sont ses symptômes, les différents types de lombalgies possibles et comment la soulager avec un traitement adapté à votre situation.
Qu’est-ce que la lombalgie ?
La lombalgie est une douleur située dans le bas du dos, au niveau de la région lombaire, qui irradie parfois jusqu'au fessier.
Elle résulte de tensions ou de sollicitations excessives qui affectent les structures qui soutiennent le dos comme :
- les vertèbres lombaires,
- les disques intervertébraux,
- ou les ligaments.
Ces structures, situées dans la partie inférieure de la colonne vertébrale, sont particulièrement exposées aux contraintes mécaniques du quotidien.
La douleur peut également être liée à une irritation ou une compression des nerfs proches de la moelle épinière.
La lombalgie est devenue un véritable enjeu de santé publique : elle représente le deuxième motif de consultation médicale le plus courant. Elle impacte aussi le monde du travail en étant responsable de 20 % des accidents professionnels et de 7 % des maladies liées à l’activité professionnelle.
Quels sont les différents types de lombalgies ?
Il existe plusieurs types de lombalgies, définis en fonction de critères permettant d’évaluer leur gravité, leur durée et leur impact sur la vie quotidienne.
Une classification précise aide le médecin à proposer un traitement adapté et à formuler des recommandations pour soulager la douleur, éviter les récidives et prévenir une évolution vers une forme chronique :
La lombalgie commune
La lombalgie la plus fréquente est la lombalgie commune, qui ne présente généralement pas de signes d’alerte sérieux. Ces douleurs sont souvent d’origine musculaires, articulaires ou liées à un disque intervertébral ou plusieurs.
Si des signes comme une douleur constante au repos ou pendant la nuit, une fièvre, une perte de poids inexpliquée ou une altération de l’état général apparaissent, il est recommandé de consulter rapidement un médecin.
La lombalgie chronique
Lorsque les symptômes persistent au-delà de trois mois, on parle de lombalgie chronique.
Ce type de douleur peut être aggravé par des facteurs comme un stress émotionnel, une réduction de l’activité physique ou des conditions socioprofessionnelles défavorables. Une surveillance est essentielle en cas de signaux d’alerte pour limiter les risques de complications.
La lombalgie aiguë
Enfin, il existe la lombalgie aiguë qui se manifeste par des douleurs lombaires intenses et brutales. Ce type de lombalgie, généralement lié à une surcharge mécanique ou à une inflammation, touche temporairement la capacité fonctionnelle.
Bien qu’impressionnante, elle est majoritairement de courte durée si un traitement approprié et des mesures comme le repos sont mis en place.
Reconnaître et différencier ces types de lombalgies est essentiel pour mieux comprendre l’origine de la douleur et proposer des solutions adaptées à chaque situation !
Quels sont les symptômes de la lombalgie ?
Lorsque j’ai une lombalgie, je ressens une zone douloureuse localisée dans le bas du dos au niveau des lombaires. Cette douleur apparaît souvent après avoir porté une charge lourde, fait un faux mouvement, ou encore tenté de soulever un objet dans une mauvaise position. Parfois, elle est si intense qu’elle m’empêche de réaliser des activités basiques, comme me pencher ou marcher.
La douleur peut également irradier dans d’autres parties du corps, comme les fesses ou les jambes. Ce phénomène est lié à une atteinte du nerf sciatique, qui traverse toute la région postérieure du corps.
Lorsque je reste assis(e) trop longtemps, je peux avoir du mal à me relever, car la position assise sollicite fortement la colonne vertébrale et les nerfs environnants. Dans certains cas, la lombalgie peut être associée à une réaction inflammatoire.
Lombalgie ou lumbago : est-ce la même chose ?
La lombalgie peut se retrouver aussi sous le nom de lumbago. Le lumbago désigne en fait une lombalgie de type aiguë, qui se caractérise comme évoqué précédemment par une douleur violente et inopinée. C’est ce que l’on appelle le “tour de rein”, en référence à la localisation de la douleur.
En cas de lumbago, je n’attends pas que les symptômes s’aggravent et je réserve rapidement une consultation chez un médecin pour bénéficier d’un traitement antidouleur.
En général, le lumbago dure plusieurs jours, mais la douleur peut parfois persister pendant plusieurs semaines.
Quelles sont les causes de la lombalgie ?
Les causes de la lombalgie sont nombreuses, et consulter un professionnel de santé reste essentiel pour les identifier. Dans près de 90 % des cas, la lombalgie n’a pas de cause spécifique et disparaît généralement en quelques semaines.
Elle peut résulter d’une sollicitation excessive ou d’une lésion à la suite d’un effort intense, d’une flexion répétitive ou de postures incorrectes.
Certains cas nécessitent une attention particulière. Si la douleur est particulièrement forte et s’accompagne de symptômes neurologiques comme une irradiation vers la jambe en lien avec le nerf sciatique, des analyses ou des examens complémentaires peuvent être nécessaires.
Une compression des nerfs, par exemple au niveau de la moelle épinière ou des disques intervertébraux, peut expliquer ces symptômes.
Par ailleurs, des causes plus sérieuses peuvent être à l’origine d’une lombalgie. Une arthrose, une dégénérescence des disques liée à l’âge, une hernie discale ou encore des atteintes du rachis comme l’ostéoporose ou une fracture de vertèbre peuvent engendrer des douleurs chroniques ou persistantes.
Comment diagnostiquer une lombalgie ?
Le diagnostic de la lombalgie commence par un entretien avec le médecin, qui évalue la nature de l’endroit douloureux et son impact sur les activités quotidiennes. Des tests cliniques sont ensuite réalisés pour vérifier la mobilité, la posture et détecter d’éventuels signes neurologiques.
Dans la plupart des cas, aucune investigation supplémentaire n’est nécessaire. Cependant, si la douleur dans le dos persiste ou s’accompagne de signaux d’alerte (comme une douleur intense ou irradiée), des examens d’imagerie peuvent être prescrits pour examiner une vertèbre ou les structures environnantes.
Quelles sont les approches médicamenteuses ?
Du côté des médicaments pour le traitement de la fibromyalgie, les anti-inflammatoires ne sont généralement pas efficaces en l'absence d'inflammation. La stratégie vise le soulagement des symptômes, non la guérison totale.
Le paracétamol, en tant qu'antalgique de première intention, est habituellement prescrit pour soulager la douleur. En seconde intention, selon l'évaluation du médecin et le tableau clinique, des médicaments plus ciblés peuvent être proposés. Il peut s’agir d’anticonvulsivants et d’antidépresseurs qui agissent sur les neuromédiateurs pour atténuer la douleur, même en l’absence de dépression.
Des antiépileptiques peuvent également être utilisés pour moduler les signaux nerveux responsables des douleurs chroniques.
Ces traitements thérapeutiques ne sont pas dénués d’effets secondaires. On retrouve par exemple des troubles digestifs, de la somnolence ou des sensations de vertige. Leur utilisation nécessite donc un suivi médical rigoureux pour garantir un équilibre entre les bénéfices et les risques !
Classe | Cibles | Particularités |
Antalgiques simples (paracétamol) | Voie sérotoninergique | Utilité variable |
Antidépresseurs IRSNa | Noradrénaline – sérotonine | Effet sur douleurs et sommeil |
Anti-épileptiques (prégabaline) | Canaux calciques α2δ | Diminution de la transmission douloureuse |
Cannabinoïdes en expérimentation | Récepteurs CB1/CB2 | Bénéfice discret, surveillance cognitive |
Quelles sont les thérapies non médicamenteuses ?
Couplée à un traitement médical adapté, une thérapie non médicamenteuse permet l'amélioration de la qualité de vie des patients atteints de fibromyalgie, en agissant sur la douleur, la mobilité et le bien-être mental.
L’activité physique adaptée (APA) | Elle est essentielle pour renforcer les muscles, soulager les articulations et réduire les douleurs grâce à une stimulation douce et progressive. Des exercices comme la natation détendent les muscles tout en améliorant la mobilité. Les recommandations EULAR 2024 placent l’exercice régulier devant toute prescription médicamenteuse. |
L’acupuncture | Les massages ou la neurostimulation transcutanée (TENS) utilisant des électrodes peuvent apporter un soulagement en agissant sur les douleurs nerveuses et musculaires. Ces approches favorisent également la relaxation. |
L’éducation thérapeutique | Elle aide les patients à mieux gérer leur douleur et leur quotidien. Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) apportent aussi un soutien face à l’impact psychologique de la maladie. |
Différentes associations de patients atteints de fibromyalgie existent. Elles soutiennent, écoutent, forment et appuient la recherche :
L’association Fibromyalgie France | Elle a été créée en 2001 allie soutien aux patients, meilleure compréhension de la maladie et mène des actions d’appel aux dons pour la recherche. |
L'Association nationale fibromyalgieSOS | Elle propose une écoute tous les jours du lundi au vendredi de 10 h à 12 h et de 16 h à 19 h. L’écoute et le partage sont fondamentaux pour des patients qui se sentent souvent incompris. |
Autres associations | Associations plus généralistes comme AFLAR, l’Association Française de Lutte antirhumatismale qui inclut la fibromyalgie dans son périmètre d’action. |
Comment vivre avec la fibromyalgie au quotidien ?
Vivre avec la fibromyalgie implique d’apprendre à écouter son corps et d’adapter son quotidien en fonction de ses limites. Il est essentiel de maintenir une routine équilibrée en alternant périodes d’activité et de repos pour éviter le surmenage.
L’organisation et la planification des tâches permettent de mieux gérer la fatigue. Prendre des pauses régulières, se fixer des objectifs réalistes et prioriser les activités peuvent aider à préserver son énergie.
Enfin, il est important de cultiver un réseau de soutien, que ce soit auprès de ses proches ou d’associations pour rompre l’isolement et partager son expérience avec d’autres personnes dans la même situation !
F.A.Q
La fibromyalgie est-elle une maladie chronique ?
La fibromyalgie est chronique et se caractérise entre autres par des douleurs diffuses, une fatigue persistante et une sensibilité à la pression, ce qui la distingue de maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde.
Quels examens faire pour diagnostiquer la fibromyalgie ?
Le diagnostic repose sur l’évaluation clinique des symptômes. Aucun examen biologique ou radiologique ne permet de confirmer la fibromyalgie. En revanche, l’imagerie ciblée (radiographie, IRM) permet d’exclure une arthrite ou d’autres pathologies.
La fibromyalgie est-elle héréditaire ?
La fibromyalgie n'est pas considérée comme une maladie héréditaire, mais une prédisposition familiale peut être observée.
Peut-on guérir de la fibromyalgie ?
Il n'existe pas de traitement curatif, mais des approches adaptées permettent de réduire les symptômes et d'améliorer la qualité de vie, y compris pour les douleurs chroniques et la migraine.
Quels sports pratiquer en cas de fibromyalgie ?
Les sports doux comme la marche, le yoga ou la natation sont recommandés pour améliorer la mobilité et aider à réduire les douleurs sans surcharger le corps.
Sources :
- AMELI - Fibromyalgie
- INSERM - Fibromyalgie
- INSERM - Fibromyalgie : Une douleur chronique et diffuse, enfin reconnue
- VIDAL - Fibromyalgie
- Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles - La fibromyalgie
- Fondation pour la recherche médicale - Fibromyalgie : où en est la recherche ?
- European Alliance of Associations for Rhumatisme (EULAR) – Managing fibromyalgia
- HAS - Conduite diagnostique et stratégie thérapeutique de la fibromyalgie – Note de cadrage