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Maux de tête caractéristiques, causes et traitements

Qu’est-ce qu’un mal de tête ?

Définition des maux de tête

Les maux de tête, également désignés par le terme céphalées, englobent toute sensation douloureuse au niveau de la boîte crânienne. Ils concernent des millions de personnes à travers le monde, qu’il s’agisse d’adultes, d’adolescents ou même d’enfants. Une céphalée peut être brève ou s’étendre sur plusieurs jours, et elle peut survenir de manière ponctuelle ou récurrente. On parle alors de céphalées épisodiques ou chroniques. La composante cérébrale n’est pas la seule en jeu : le système nerveux peut réagir à divers facteurs déclenchants (par exemple le stress, la fatigue ou certains troubles visuels), provoquant ainsi un signal douloureux.

Au sens médical, on distingue deux grandes catégories : les céphalées primaires et les céphalées secondaires. Une céphalée primaire correspond à un mal de tête qui ne résulte pas d’une autre pathologie. En revanche, les céphalées secondaires sont liées à une maladie sous-jacente (infection, hypertension artérielle, etc.). Les céphalées primaires regroupent notamment la céphalée de tension et la migraine.

 

Différence entre céphalée et migraine

La migraine est un type particulier de mal de tête : elle se distingue par des épisodes de forte intensité, souvent associés à des phénomènes neurologiques. Une crise de migraine peut être ressentie comme une douleur pulsatile très sévère, localisée sur un seul côté de la tête, avec parfois une sensibilité accrue à la lumière ou au bruit. Certaines personnes décrivent aussi des manifestations appelées aura (troubles visuels, picotements, etc.).

De plus, la migraine se manifeste parfois chez des personnes dites migraineuses, qui ont des antécédents familiaux ou des prédispositions hormonales. Les céphalées de tension, quant à elles, sont plus diffuses, et la sensation d’étau ou de pression peut se propager depuis la nuque ou la région cervicale.

 

Pourquoi les maux de tête sont-ils fréquents ?

Les maux de tête figurent parmi les plaintes médicales les plus répandues au cabinet du neurologue. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer leur fréquence :

Les fluctuations hormonales Elles peuvent toucher davantage les femmes, d’où la notion de migraineuse chez de nombreuses patientes.
L’exposition au stress quotidien Le stress peut stimuler le système nerveux, entraînant une réaction nerveuse parfois incontrôlée.
Les facteurs vasculaires Les variations de diamètre des vaisseaux sanguins et des artères au niveau de la boîte crânienne peuvent jouer un rôle dans la survenue de douleurs.
Les problèmes cervicaux Une tension cervicale prolongée, liée à une mauvaise posture ou à un poste de travail inadapté, est fréquemment évoquée.

 

Il existe donc un large éventail de circonstances déclenchantes qui, associées à des prédispositions individuelles, rendent les maux de tête presque inévitables chez une grande partie de la population.

 

Quels sont les différents types de maux de tête ?

Céphalées de tension

Les céphalées de tension, considérées comme le mal de tête le plus courant, provoquent une douleur pressante parfois située autour de la tête. On peut ressentir cette douleur de manière diffuse ou comme un anneau serrant la boîte crânienne. Les causes exactes demeurent imparfaitement comprises, mais le stress et les tensions dans la région cervicale sont souvent pointés du doigt. Les épisodes de céphalées de tension peuvent aller de quelques heures à plusieurs jours.

 

Migraine

La migraine se caractérise par la survenue de crises de migraine qui peuvent être répétées, sévères et pulsatiles, touchant généralement un seul côté de la tête (douleur unilatérale). Elles sont parfois accompagnées de nausées, de sensibilité accrue à la lumière ou au bruit, voire de troubles visuels. Les crises de migraine sont dites migraineuses et peuvent s’étaler sur plusieurs heures ou plusieurs jours. Les fluctuations hormonales, les facteurs génétiques et certains stimuli externes (lumière vive, bruits forts) figurent parmi les éléments déclenchants les plus fréquents. 

 

Céphalées en grappe

Aussi appelées algies vasculaires de la face, les céphalées en grappe se manifestent par des crises intenses localisées dans la région oculaire ou temporale (à proximité de l’œil ou de la tempe). Elles surviennent souvent de manière répétitive pendant des périodes regroupées (les grappes), avec une douleur particulièrement douloureuse et parfois insoutenable. Au cours d’un épisode, la personne peut présenter un larmoiement, une congestion nasale ou un œil rouge du côté de la tête affecté.

 

Autres types de céphalées

Les céphalées dites médicamenteuses Elles surviennent lorsque la consommation de médicaments (notamment des antalgiques ou des analgésiques) dépasse les doses recommandées, créant un abus médicamenteux et entretenant la douleur au lieu de la soulager.
Les céphalées secondaires à d’autres troubles Une infection des sinus (sinusite), une hypertension artérielle ou un accident vasculaire peuvent en être la cause.
Certaines céphalées primaires moins courantes Algie vasculaire de la face, névralgie du nerf trijumeau, etc.

 

Quels sont les causes des maux de tête ?

homme se tenant la tête à cause d'un maux de tête

Les origines des maux de tête sont multiples. Les causes des maux de tête sont encore assez mal connues. Plusieurs facteurs de risque semblent néanmoins favoriser leur apparition. Voici quelques éléments qui peuvent entrer en jeu :

Facteurs vasculaires La dilatation ou la constriction des vaisseaux sanguins au niveau de la boîte crânienne peut engendrer une douleur cérébrale.
Facteurs hormonaux Les fluctuations hormonales, notamment chez la femme, influencent le déclenchement de la crise de migraine.
Facteurs sensoriels Les troubles de la vue (mauvais réglage de lunettes ou myopie non corrigée) augmentent la fatigue oculaire, pouvant déboucher sur une douleur au niveau de la tête.
Stress et surmenage Lorsque le système nerveux est constamment sollicité, il peut générer des tensions nerveuses amplifiant le ressenti douloureux.
Alcool et café Une consommation excessive, ou au contraire un arrêt brutal, peuvent servir de facteurs déclenchants.

 

Quels sont les symptômes des maux de tête ?


Les manifestations varient d’un individu à l’autre. Certaines personnes disent ressentir une douleur diffuse, d’autres décrivent une sensation pulsatile. Dans le cas d’une migraine, la douleur peut se concentrer sur un côté de la tête, tandis que dans une céphalée de tension, elle peut s’étendre uniformément autour du crâne. Parfois, des signes associés apparaissent :

  • Nausées ou vomissements ;
  • Sensibilité à la lumière (photophobie) ou au bruit (phonophobie) ;
  • Raideur cervicale si les muscles du cou sont tendus ;
  • Fatigue généralisée ;
  • Troubles visuels temporaires (aura) chez les sujets migraineux.


Il est possible de ressentir une gêne au niveau des sinus lorsque l’inflammation ou l’infection s’étend dans cette zone. Les céphalées dites de type médicamenteux peuvent se manifester par une persistance de la douleur au réveil et par un accroissement au fil de la journée.

 

Comment diagnostiquer un mal de tête ?


Le diagnostic des maux de tête passe le plus souvent par un examen clinique. Le médecin (généraliste ou neurologue) pose des questions sur la localisation de la douleur, sa durée, son intensité, les facteurs déclenchants ou améliorant, ainsi que sur les antécédents de la personne souffrant de maux de tête.

 

Des examens complémentaires peuvent être proposés pour éliminer d’éventuelles causes secondaires :

IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) Elle permet d’observer la structure cérébrale de façon précise et de repérer d’éventuelles anomalies (tumeurs, lésions vasculaires, etc.).
Scanners  Ils fournissent des images détaillées de la boîte crânienne afin de détecter une hémorragie, une tumeur ou une anomalie structurelle.
Examens sanguins Ils permettent de s’assurer que d’autres pathologies (infections, carences) ne viennent pas expliquer la douleur.

 

La plupart du temps, on conclut à une céphalée primaire (céphalée de tension ou migraine) lorsque les investigations ne révèlent aucune autre pathologie.

 

Quels sont les différents traitements pour traiter les maux de tête ?

Quels médicaments sont adaptés aux maux de tête ?

Pour soulager la douleur, divers médicaments peuvent être utilisés. Les analgésiques simples (paracétamol, aspirine, ibuprofène) constituent souvent la première réponse pour calmer la douleur d’une céphalée. Dans le cadre d’une crise de migraine, les triptans peuvent être prescrits afin de réduire la dilatation des vaisseaux sanguins crâniens.


Il convient toutefois d’éviter l’abus médicamenteux, car un usage excessif des médicaments antalgiques ou des analgésiques peut aggraver la situation et générer des céphalées dites médicamenteuses. En prévention, certains traitements de fond (bêta-bloquants, antidépresseurs tricycliques) peuvent être envisagés chez les patients migraineux ou chez ceux qui présentent des céphalées chroniques récurrentes.

 

Alternatives naturelles pour soulager les douleurs des maux de tête

Certaines alternatives peuvent être efficaces contre la migraine ou les céphalées de tension :

Acupuncture Cette pratique consistant à stimuler des points précis du corps à l’aide d’aiguilles est parfois recommandée pour ses effets relaxants et régulateurs sur le système nerveux.
Plantes médicinales La menthe poivrée, la camomille ou la grande camomille (Tanacetum parthenium) peuvent aider à atténuer la douleur.
Relaxation et méditation Des techniques de gestion du stress (yoga, sophrologie) atténuent la composante nerveuse.

 

Ces solutions douces nécessitent un suivi médical, surtout si elles sont associées à un traitement médicamenteux.

 

Modifications du mode de vie

Pour réduire la survenue de maux de tête, quelques ajustements peuvent s’avérer utiles :

Surveiller son hydratation Boire régulièrement dans la journée, surtout lors de grandes chaleurs.
Aménager son poste de travail Vérifier la hauteur de l’écran, la position du clavier, et adopter un siège confortable pour limiter les tensions cervicales.
Éviter les facteurs déclenchants connus Par exemple, limiter sa consommation d’alcool ou de boissons caféinées, gérer le stress avec des pauses régulières.
Privilégier un sommeil réparateur Un temps de repos suffisant (7 à 8 heures) permet à l’organisme de récupérer et de réduire les risques de maux de tête.
Pratiquer une activité physique Le sport améliore la circulation des vaisseaux sanguins et contribue à la prévention du surmenage cérébral.

 

Prévention des maux de tête

Chez les sujets fréquemment souffrant de crises de migraine, une évaluation globale par un professionnel de santé peut s’imposer. Le médecin ou le neurologue pourra recommander :

  • Un traitement de fond préventif (bêta-bloquants, anti-épileptiques à faible dose) pour stabiliser la fréquence des crises de migraine.
  • Un suivi régulier afin d’ajuster les posologies et d’éviter l’abus médicamenteux.
  • Des séances de kinésithérapie, d’ostéopathie ou de relaxation pour limiter les tensions musculaires et nerveuses.

L’objectif est de maintenir un équilibre global et de prévenir un accident vasculaire (rare mais potentiellement lié à des troubles vasculaires lorsque certaines prédispositions existent).

 

Quand consulter un professionnel de santé pour un mal de tête ?

 

Un mal de tête occasionnel disparaît généralement avec des mesures simples (repos, hydratation, prise modérée d’un antalgique). Toutefois, certaines situations doivent inciter à prendre rendez-vous avec un médecin ou un neurologue :

  • La douleur devient anormalement sévère ou inhabituelle.
  • Les céphalées s’accompagnent de fièvre, de troubles de la vigilance ou de convulsions.
  • Les maux de tête persistent au-delà de trois jours sans amélioration malgré la prise de médicaments antalgiques.
  • Des signes neurologiques (difficulté à parler, perte d’équilibre, confusion) se manifestent, évoquant la possibilité d’un accident vasculaire ou d’une atteinte cérébrale.
  • Les céphalées perturbent grandement la vie quotidienne, au point de rendre difficile le travail ou les activités sociales.


Généralement, les différents maux de tête n’entraînent pas de complications particulières. Cependant, un mal de tête persistant ou très intense doit amener à consulter rapidement un médecin : le mal de tête peut en effet être le symptôme d’une maladie ou d’un trouble plus grave.

 

 

Sources :