bg-office-working-unsplash

Agir devant les symptômes de pyélonéphrite aiguë
Le mot peut faire peur, mais la pyélonéphrite prise en charge rapidement, évolue favorablement.

La pyélonéphrite correspond à l’infection des reins. Non traitée à temps, la pyélonéphrite aiguë peut se compliquer, voire s'étendre au sang. Souvent due à l’extension d’une infection urinaire non traitée, il est important d’en reconnaître les symptômes : la pyélonéphrite doit être prise en charge rapidement. 

Des signes de pyélonéphrite sans gravité et aucun médecin disponible ? 
Téléconsulter sans rendez-vous

C’est quoi une pyélonéphrite aiguë ?

 


Pyélonéphrite : une cystite étendue ?


Les voies urinaires


Les voies urinaires se décomposent en deux grandes parties :

  • les voies urinaires basses : composées de la vessie, siège des infections urinaires et de l’urètre qui évacue les urines via le méat urétral
  • les voies urinaires hautes correspondent aux deux reins qui seront atteints lors d’une pyélonéphrite aiguë
  • les deux uretères qui connectent les deux reins à la vessie

 

La pyélonéphrite, késako ?


La pyélonéphrite est une infection par un microbe, en général une bactérie du type Escherichia coli, qui a atteint les reins. Elle apparaît en général subitement.

Les manifestations sont notamment urinaires avec des douleurs unilatérales au niveau des reins, mais la pyélonéphrite altère également l’état général. Il s’agit d’une infection sérieuse qui peut avoir des conséquences si elle atteint la circulation sanguine. Elle demande donc d’être prise en charge et traitée sans atteindre, en particulier chez les personnes âgées, fragiles ou immunodéprimées.

La pyélonéphrite correspond en général à une infection urinaire : soit elle n’a pas été traitée soit elle s’est étendue car elle est passée inaperçue (elle était asymptomatique).

 

Quelle différence avec l’infection urinaire ?
La cystite reste localisée au niveau de la vessie, les voies urinaires basses s’il elle est prise en charge. Le cas contraire, elle peut parfois se compliquer en pyélonéphrite. Une pyélonéphrite aiguë va atteindre les voies urinaires hautes, soient les reins et peut se compliquer en se diffusant dans le sang, c’est la septicémie. En d’autres termes :
- la pyélonéphrite aiguë est une complication possible de l’infection urinaire
- l’infection urinaire est en général la cause de la pyélonéphrite via la migration des germes vers les voies urinaires hautes.


J’ai des signes de pyélonéphrite et mon médecin traitant n’est pas disponible rapidement ? Je peux consulter en ligne avec les médecins partenaires MEDADOM sans rendez-vous. 
Où téléconsulter à proximité ?



Quels sont les symptômes de la pyélonéphrite ?


La pyélonéphrite aiguë présente des symptômes caractéristiques :

  • une fièvre > 38,5°C avec des frissons, des alternances de sensation de chaud/froid avec un sentiment de mal-être général
  • une douleur lombaire, du bas du dos au niveau du rein, unilatérale la majorité du temps, qui peut s'étendre à la région pelvienne et sur les côtes.
  • des signes de l’infection urinaire, à savoir des brûlures mictionnelles, une envie fréquente d’uriner (pollakiurie), des douleurs à la miction
  • parfois des signes digestifs comme des ballonnements, ou des vomissements

Ces signes peuvent ne pas apparaître. Il est possible de développer une pyélonéphrite sans fièvre, qui apparaîtra par la suite.



Pyélonéphrite chez la personne âgée

Chez la personne âgée, la pyélonéphrite peut être sans fièvre


Chez la personne âgée, les signes de pyélonéphrite sont souvent plus intenses et d’apparition brutale. Il existe en général un retentissement psychique avec un sentiment de confusion voire une altération des repères spatio-temporels. Il peut s’agir d’une pyélonéphrite sans fièvre. Il faut agir rapidement et consulter un médecin. 



Chez le bébé et chez l’enfant

Chez l’enfant et le bébé, la pyélonéphrite est difficile à détecter chez l’enfant et chez le bébé puisque les signes seront assez généraux et le diagnostic peut être différentiel. On retrouve donc de la fièvre importante, des urines éventuellement colorées, une altération de l’état général avec une pâleur.

La pyélonéphrite chez le bébé peut avoir différentes origines, et n’est pas forcément initialement liée à une infection urinaire. Une malformation est la première cause de pyélonéphrite aiguë chez le bébé : c’est le reflux-vésico-urétéral.
La conduite à tenir est la suivante :

  • toute fièvre avant trois mois doit amener à consulter en urgence
  • les bébés de plus de 3 mois présentant de la fièvre et des signes cliniques associés doivent également amener à se rendre aux urgences

Pyélonéphrite chez la femme enceinte

Pendant la grossesse, la vessie peut être compressée, réduisant le volume d’urines stockable dans cette dernière ainsi que du ralentissement du débit et du tonus urinaire. Ces facteurs anatomiques, ajoutés à des facteurs hormonaux, engendrent une fréquence plus élevée des cystites et pyélonéphrites.
À chaque entretien mensuel, le professionnel de santé détecte la présence de germes dans mes urines avec une bandelette urinaire. En, effet, les envies fréquentes d’uriner (pollakiurie) peuvent faire penser à une infection urinaire, sans l’être forcément.

Les complications d’une pyélonéphrite gravidique sur l’enfant à naître sont rares mais peuvent exister en cas de passage placentaire  : retard de croissance ou accouchement prématuré.



Qui est plus susceptible de souffrir d’une pyélonéphrite ?

Certaines personnes sont plus à risque de développer une pyélonéphrite. À noter que les facteurs de risques de l’infection urinaire et de la pyélonéphrite aiguë sont similaires puisque les deux affections sont liées. 

On retrouve des facteurs de risques propres à l’organisme de chacun (intrinsèque) et d’autres qui sont liés aux habitudes de vie :

  • facteurs intrinsèques : fréquence élevée d'infections urinaires, âge, grossesse, maladies qui altèrent l’immunité comme le diabète par exemple, pathologie affectant l’appareil génito-urinaire ou malformations
  • facteurs comportementaux : essuyage lors du passage aux toilettes non adapté qui fait passer des germes de l’anus à la vulve : l’essuyage d’avant en arrière est à favoriser ou encore l’absence de passage aux toilettes pour uriner après les rapports sexuels. 

 



Quelles sont les complications de la pyélonéphrite ?


Devant des signes de pyélonéphrite aiguë, si un traitement antibiotique est pris, l’évolution est en général favorable en l’espace de quelques jours.

Il arrive que la pyélonéphrite se complique en général parce que le patient est fragile, soit car l’antibiotique n’est pas adaptée (non ciblée à la bactérie incriminée ou que le patient a développé une résistance). Les complications possibles de la pyélonéphrite sont une septicémie (une généralisation de l’infection avec le passage de la bactérie dans le sang) ou encore des atteintes rénales.

Dans tous les cas, devant une fièvre très élevée, une altération de l’état général ou encore un désorientation ou un malaise, il faut se rendre aux urgences ou appeler le 15.

Comment est diagnostiquée la pyélonéphrite et quel traitement ?



Comme savoir si j'ai une pyélonéphrite ?

Après l’ECBU, le traitement de la pyélonéphrite est adapté


Le diagnostic de la pyélonéphrite repose principalement sur deux examens :
  • l’interrogatoire : symptômes ressentis (date d’apparition, intensité), état général
  • un examen cytobactériologique des urines (ECBU) qui mettra en évidence le germe incriminé ainsi qu’un antibiogramme qui déterminera et testera la résistance et la sensibilité à la bactérie de différents antibiotiques

En cas de suspicion de complications de la pyélonéphrite aiguë devant des signes cliniques de pyélonéphrite, d’autres examens peuvent être réalisés, à savoir :

  • une échographie rénale pour évaluer l’atteint de l’organe
  • un uroscanner, notamment lorsque l’infection perdure malgré la prise de traitement
  • des hémocultures afin de déceler l’éventuelle présence de la bactérie mise en cause dans le sang.

 

Comment soigner une pyélonéphrite ? 


La cause de la pyélonéphrite aiguë étant la prolifération d’une bactérie, le plus souvent Escherichia coli, le traitement consiste en une antibiothérapie orale pendant plusieurs jours. En cas de persistance, une hospitalisation peut être requise pour un traitement par voie intraveineuse.



Traitement de la pyélonéphrite

Devant la suspicion d’une pyélonéphrite, le médecin prescrira un ECBU et antibiogramme associé. Toutefois, les résultats ne seront pas disponibles avant 48 à 72h. Ainsi, une antibiothérapie généraliste sera mise en place pendant ce délai.

Quel antibiotique sera prescrit ? L’antibiotique choisi conviendra à un large panel de bactéries, dont la plus fréquente, Escherichia coli. Il sera adapté à la lecture de l’ECBU en fonction du germe et de la sensibilité des antibiotiques.

Le traitement peut être monodose mais il consistera en général en une prise orale d’antibiotique pendant une quinzaine de jours (variable en fonction de chaque antibiotique et du profil du patient). Il sera adapté en fonction de mon âge.  

En cas de persistance des symptômes de pyélonéphrite, de nouveaux examens urinaires plus approfondis peuvent être pratiqués. Une hospitalisation sera parfois nécessaire en cas :

  • signes de gravité ou de complications
  • si je suis une personne vulnérable ou immunodéprimée
  • d’échec thérapeutique de l’antibiothérapie par voie orale et de substitution par voie intraveineuse pour une action plus rapide


Peut-on éviter une pyélonéphrite ?

Les mesures de prévention de la pyélonéphrite aiguë sont similaires à celle de la cystite puisque les deux sont souvent liées, à savoir :
  • boire au moins 1,5L par jour, plus en fonction de votre poids et âge et davantage pendant l’été
  • s’essuyer d’avant en arrière
  • maintenir une bonne hygiène de mon périnée
  • utiliser un préservatif lors des rapports sexuels, car les germes peuvent se multiplier plus rapidement lors de rapports sans protection

Pour prévenir les complications de la pyélonéphrite, je consulte un médecin dès les premiers signes. Je suis vigilant aux signes de gravité et je me rends aux urgences le cas échéant  : désorientation, forte fièvre ou forte douleur aux reins. Si les signes perdurent sans s’aggraver, il convient également de se rendre dans les services d’urgence.


Pas de rendez-vous ? Pensez à la téléconsultation !

Sources :