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Ionogramme sanguin : rôle, analyse et anomalies fréquentes

L'équipe de rédaction de MEDADOM
25/01/24 08:30

Les reins assurent l’équilibre des électrolytes. L’ionogramme sanguin est donc incontournable pour mesurer plusieurs ions comme le sodium (Na+), le potassium (K+) ou les bicarbonates (HCO3-), afin de dépister divers troubles (ex. insuffisance cardiaque, diabète ou insuffisance rénale aiguë ou chronique).

Les anomalies constatées orientent souvent le médecin vers des analyses complémentaires ou des ajustements de traitement.

Cet examen s’avère utile lorsqu’on suspecte un débit insuffisant dans la circulation sanguine ou une altération de la fonction rénale qui pourrait nuire à l’épuration des déchets.

 

Qu’est-ce qu’un ionogramme sanguin ?

 

Définition et rôle de l’ionogramme sanguin

L’ionogramme sanguin complet est un examen de laboratoire essentiel pour mesurer les concentrations de principaux électrolytes dans le sang, tels que le sodium, le potassium, le chlore et les bicarbonates.

Il joue un rôle clé dans l’évaluation de l’équilibre hydro-électrolytique du corps, vital pour la bonne hydratation et le fonctionnement global de l’organisme.

Ce dosage apporte des informations sur la façon dont les reins maintiennent l’homéostasie. La filtration glomérulaire et la réabsorption tubulaire interviennent dans la redistribution des ions. La sécrétion d’hormones (rénine, angiotensine, aldostérone) régule également la teneur en sodium et en potassium.

Cet examen renseigne donc sur l’état plasmatique et la régulation hydrique, facilitée par les reins. Il aide à comprendre les causes et conséquences des diarrhées, des vomissements.

 

Pourquoi réalise-t-on cet examen ?

On le pratique pour :

  • Évaluer l’état d’hydratation et l’équilibre ionique (ex. surveillance en cas d’insuffisance cardiaque).

  • Suivre le retentissement d’une thérapie (diurétiques, perfusions) sur le métabolisme des électrolytes.

  • Dépister la présence d’une insuffisance rénale chronique ou aiguë, d’un diabète ou d’une broncho-pneumopathie chronique obstructive qui modifie les ions.

 

Quels sont les principaux ions mesurés ?

Ces électrolytes comprennent principalement le sodium (Na+), le potassium (K+), le chlore (Cl-) et souvent les bicarbonates (HCO3-). Le calcium ou le phosphore sont parfois ajoutés, surtout si un dysfonctionnement rénal est suspecté. Dans ce contexte, on surveille également l’activation de la Vitamine D, dépendante du rein.

Médecin réalisant un ionogramme sanguin sur le bras d'une patiente.

Comment se déroule un ionogramme sanguin ?

 

Modalités de prélèvement et conditions de l’examen

Un prélèvement de sang veineux suffit. En fonction du contexte, le biologiste peut doser la créatinine ou l’urée parallèlement. Parfois, un recueil d’urine sur 24 heures complète l’évaluation afin de cerner l’excrétion de divers ions.

Faut-il être à jeun pour un ionogramme sanguin ?

Il n’est généralement pas obligatoire d’être à jeun pour réaliser un ionogramme sanguin. Toutefois, si d’autres analyses (glycémie à jeun, lipides) sont associées, le laboratoire peut demander un jeûne.

 

Quels sont les délais pour obtenir les résultats ?

Les valeurs parviennent souvent dans la journée. En situation d’urgence (ex. forte hyperkaliémie), les résultats sont communiqués très rapidement. Cela permet d’ajuster la prise en charge, notamment pour éviter toute variation notable de la pression artérielle.

 

Interprétation des résultats : valeurs normales et anomalies possibles

 

Sodium (Na+) : rôle et anomalies

Généralement entre 135 et 145 mmol/L. Un excès (hypernatrémie) s’observe en cas de déshydratation ou d’apport excessif de sel. Une baisse (hyponatrémie) peut survenir lors de diarrhées, de vomissements ou d’une mauvaise rétention sodée.

 

Potassium (K+) : rôle et anomalie

La norme avoisine 3,5 à 5 mmol/L. L’hypokaliémie découle souvent de pertes digestives ou urinaires. L’hyperkaliémie touche fréquemment les patients atteints d’insuffisance rénale aiguë ou chronique, car l’excrétion du potassium se dégrade.

 

Chlore (Cl-) : rôle et anomalies

Indispensable à l’équilibre acido-basique. Une variation notable peut accompagner un trouble métabolique, un déséquilibre rénal ou une infection.

 

Autres électrolytes parfois analysés

Le calcium et le phosphore sont cruciaux pour le tissu osseux, tandis que les bicarbonates (HCO3-) mesurent l’équilibre acide-base. Le dysfonctionnement des reins altère souvent ces paramètres.

 

Quelles sont les causes des déséquilibres électrolytiques et leurs implications médicales ?

 

Quels sont les déséquilibres liés à l’alimentation et à l’hydratation ?

Une hydratation insuffisante ou excessive impacte la natrémie et la kaliémie. Un apport sodé inadapté ou un régime trop restreint en fruits et légumes agit aussi sur la balance ionique.

 

Quelles sont les maladies et pathologies affectant l’ionogramme sanguin ?

Des affections comme l’insuffisance rénale aiguë ou chronique, le diabète, l’insuffisance cardiaque ou la broncho-pneumopathie chronique obstructive dérèglent l’homéostasie, car elles modifient la filtration et la réabsorption au niveau des reins.

 

Quelle est l’influence des médicaments et des traitements médicaux ?

Les diurétiques, IEC et autres traitements modifient l’excrétion d’ions. En dialyse, on adapte les séances pour stabiliser sodium et potassium.

 

Que faire en cas de résultats anormaux ?

 

Quand faut-il consulter un médecin ?

Des écarts importants appellent une visite médicale rapide, surtout en cas de signes cliniques (palpitations, confusion, œdème). Les patients présentant un diabète ou une pathologie rénale devraient rester vigilants.

 

Examens complémentaires et traitements possibles

Si l’ionogramme est perturbé, on peut étudier l’urine, doser l’urée ou la créatinine. Un soutien thérapeutique (supplémentation ou restriction en sel, ajustement médicamenteux, voire dialyse) peut s’avérer nécessaire.

 

FAQ

 

Quelles sont les valeurs normales d’un ionogramme sanguin ?

Sodium (Na+) : 135 à 145 mmol/L,

Potassium (K+) : 3,5 à 5 mmol/L, 

Chlore (Cl-) : 98 à 107 mmol/L,

Bicarbonates (HCO3-) : 22 à 29 mmol/L.

Quels symptômes peuvent révéler un déséquilibre électrolytique ?

Une fatigue, des crampes ou des nausées. Des vomissements prolongés ou une fièvre peuvent être associés à un manque ou un excès d’ions.

Comment corriger une carence en sodium ou potassium ?

Un régime ciblé (fruits pour le potassium, sel modéré pour le sodium) peut suffire en cas de léger écart. Une perfusion intraveineuse ou un traitement spécialisé sont envisagés si la valeur est très basse ou très élevée.

L’ionogramme sanguin est-il un test de routine ?

Il est fréquemment prescrit, surtout si l’on suspecte un trouble métabolique ou rénal, ou pour le suivi de maladies comme l’insuffisance rénale aiguë ou chronique.

Quels facteurs peuvent fausser les résultats d’un ionogramme ?

Un garrot serré trop longtemps, un délai avant l’analyse ou une hydratation mal ajustée. Dans le doute, le médecin peut renouveler le test pour confirmer l’anomalie.

 

 

Sources :