bg-office-working-unsplash

BPCO : définition, symptômes, causes et prise en charge
Une pathologie respiratoire qui peut se compliquer.

La BPCO a causé plus de 3 millions de décès en 2019, principalement dans les pays dont le revenu est bas ou intermédiaire. MEDADOM vous informe sur ce qu’est la BPCO, quels sont ses symptômes, ses différentes causes et l’espérance de vie que l’on peut espérer atteindre lorsque l’on est touché par la maladie.

 

Vous avez besoin de consulter mais votre médecin n'est pas disponible ? Les médecins partenaires MEDADOM sont disponibles 7j/7.

 

Qu'est-ce que la BPCO ?


La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie de type pulmonaire fréquente, qui concerne aussi bien les hommes que les femmes. Bien qu’elle diffère d’une simple bronchite, la BPCO peut aussi être appelée “bronchite chronique”.

La BPCO se caractérise par la présence de lésions localisées au niveau des bronchioles, qui entraînent une diminution des échanges gazeux et un rétrécissement des voies respiratoires. Les causes de ce rétrécissement peuvent être multiples en cas de BPCO. Il peut ainsi s’agir d'obstructions dues à des sécrétions trop importantes, de zones abîmées au niveau des poumons ou encore d’une inflammation. 




Les causes de la bronchopneumopathie chronique obstructive 


Les causes de la bronchopneumopathie chronique obstructive ont été bien identifiées ces dernières années. Ainsi, dans plus de 80 % des cas, le tabagisme actif ou passif représente la première cause d’apparition de la maladie. D’autres facteurs de risque semblent également jouer un rôle. Je suis en effet plus à risque de développer une BPCO si je vis dans un environnement intérieur ou extérieur pollué ou si je fais l’objet d’une exposition fréquente à des poussières ou substances chimiques. Je suis aussi plus vulnérable face à la maladie si des membres de famille ont été touchés ou si j’ai eu des infections respiratoires fréquentes en étant enfant. 

 

Quels sont les métiers à risque de BPCO ?

La bronchopneumopathie chronique obstructive apparaît en premier lieu à cause du tabac, mais aussi à cause de l’exposition à certaines substances nocives pour les voies respiratoires. Je suis ainsi plus à risque de développer une BPCO au cours de ma vie si je travaille dans le secteur minier, dans le bâtiment ou les travaux publics. Les secteurs de la fonderie, de la sidérurgie ainsi que l’industrie textile sont aussi concernés, tout comme le secteur agricole. Pour limiter les risques, le port du masque est obligatoire dans certaines professions. Le dépistage précoce de la maladie est aussi une piste à généraliser, la BPCO étant généralement diagnostiquée à un stade avancé.

 


Quels sont les symptômes de la BPCO ?


Lorsque j’ai une bronchopneumopathie chronique obstructive, les symptômes apparaissent généralement vers 45 ans. Je peux alors commencer à ressentir de l’essoufflement ou une dyspnée (sensation de gêne respiratoire), accompagné d’une toux qui devient chronique au fil du temps avec ou sans présence d’expectorations. La fatigue se fait aussi plus souvent ressentir. Au fur et à mesure, ces symptômes initiaux s’intensifient, et commencent à perturber mes activités quotidiennes. J’ai plus de mal à les effectuer, principalement à cause de l’essoufflement. La BPCO entraîne des exacerbations, c’est-à-dire des périodes où les symptômes sont particulièrement intenses et nécessitent une prise en charge rapide, voire dans certains cas une hospitalisation. 


Si j’ai une bronchopneumopathie chronique obstructive, il n’est pas rare que d’autres maladies apparaissent. Il peut s’agir de cardiopathie, d’ostéoporose, de dépression ou encore d’asthme


En cas d’absence de prise en charge, la BPCO peut entraîner de nombreuses complications. Les plus fréquentes sont l’emphysème, qui provoque une destruction progressive des alvéoles pulmonaires, ainsi qu’une insuffisance respiratoire chronique. Le manque d’oxygène doit être comblé par la mise en place d’un traitement adapté, auquel cas celui-ci peut conduire à une défaillance cardiaque. 

Diagnostic et traitement de la BPCO


Le diagnostic de la bronchopneumopathie chronique obstructive est généralement tardif. La maladie ne dispose pas à ce jour de traitement définitif, mais repose sur une prise en charge adaptée qui permet de réduire drastiquement les symptômes et leurs impacts sur la vie quotidienne :



Diagnostic de la bronchopneumopathie chronique obstructive

les bronchioles sont touchées dans la BPCO


Les premiers signes de BPCO peuvent à tort ne pas susciter d’inquiétude chez les sujets touchés. Il m’est ainsi recommandé de consulter mon médecin si j’observe une toux chronique, une sensation de gêne respiratoire et si j’observe que je suis de plus en plus essoufflé(e) lorsque je réalise mes activités quotidiennes. Si je fume ou que je travaille dans un secteur à risque, mon médecin pourra me conseiller de réaliser une spirométrie. Il s’agit d’un test dont l’objectif est d’évaluer le volume de mes poumons et les débits actuels au niveau de mes bronches. 


Grâce à un indicateur nommé VEMS (volume maximal expiratoire en une seconde), le professionnel de santé pourra diagnostiquer la BPCO et son degré de sévérité, classifié en 4 stades en fonction des résultats. Le stade I de la maladie se caractérise par un VEMS supérieur ou égal à 80 %, le stade II est compris entre 50 et 80 %. Le stade III considéré comme sévère est diagnostiqué lorsque le VEMS se situe entre 30 et 50 %. Enfin, au stade IV, le VEMS est inférieur à 30 %. La BPCO est ici considérée comme très sévère.


 

Traitement de la BPCO


le traitement de la BPCO mérite parfois une assistance respiratoire

Il n’existe à ce jour pas de traitement pour guérir complètement de la bronchopneumopathie chronique obstructive. Cependant, la prise en charge de la maladie permet de ralentir son évolution et d’agir sur certains symptômes.

Le traitement de la BPCO est global. Il consiste principalement à arrêter le tabac et à suivre un traitement médical, en association avec une réhabilitation respiratoire et la pratique d’une activité physique adaptée. 


Dans un premier temps, dès que la BPCO est confirmée, l’arrêt du tabac représente la première mesure à suivre avec l’arrêt de l’exposition aux substances incriminées.

Le traitement médical repose sur la prise de bronchodilatateurs dont le but est de favoriser la respiration en dilatant les voies respiratoires. S’il y a présence d’inflammation, un traitement à base de corticoïdes pourra aussi m’être recommandé. 


La réhabilitation respiratoire quant à elle est préconisée dès le stade II du BPCO, lorsque la bronchopneumopathie chronique obstructive affecte de façon trop élevée mon quotidien. Il s’agit d’une pratique globale qui consiste en la réalisation d’exercices musculaires ciblés, d’éducation thérapeutique (arrêt du tabac notamment) et de séances de kinésithérapie ciblées sur la respiration. La pratique d’une activité physique adaptée à ma condition et à ma situation sera elle aussi conseillée. 

 

 

Quelle espérance de vie en cas de BPCO ?



Si j’ai une BPCO, je peux logiquement m’interroger sur l’espérance de vie que je peux atteindre étant donné qu’il n’existe actuellement aucun traitement pour en guérir complètement. La BPCO est associée à de nombreuses comorbidités en raison des mécanismes inflammatoires induits par la maladie, ainsi que le stress oxydatif qu’elle provoque au niveau de mes cellules. Certaines études en cours montrent selon l’INSERM les liens entre la bronchopneumopathie chronique obstructive, la diminution de l’activité physique et la perte musculaire sur l’espérance de vie et l’augmentation du risque d’hospitalisation. 

Un risque de mortalité précoce existe également si je présente des anomalies musculaires au niveau de mes membres inférieurs

 

 

Peut-on prévenir l’apparition de la bronchopneumopathie chronique obstructive ?



Prévenir l’apparition de la BPCO est possible, notamment en arrêtant de fumer et en réduisant autant que possible mon exposition à la fumée si je suis au contact de fumeurs dans mon entourage. Je peux aussi mettre en place quelques conseils pratiques pour maintenir mes voies respiratoires en bonne santé. Je peux par exemple :

  • Éviter au maximum les zones géographiques polluées, en m’informant sur la qualité de l’air dans ma commune et sur les bonnes pratiques à adopter en cas de pic de pollution.

  • Si je vis en ville, je pratique mon activité physique en plein air de préférence le matin, et loin des grands axes routiers.

  • Pratiquer des exercices de respiration pour apprendre à mieux respirer, en mobilisant davantage mon abdomen.

  • Pratiquer une activité physique régulière même légère pour me maintenir en bonne santé globale.

  • Si je travaille dans un secteur à risque, je m’informe sur la maladie et sur les moyens mis à disposition pour m’en prémunir.

  • Je n’hésite pas à consulter dès les premiers signes, notamment s’ils persistent dans le temps et semblent s’aggraver pour bénéficier d’un diagnostic rapide et d’une prise en charge précoce, qui limitera les effets de la maladie sur mon quotidien.


Une affection aiguë ?
 





Sources :