Vous envisagez de voyager dans une zone où le paludisme sévit ? C'est possible, à condition de respecter certaines consignes. MEDADOM fait le point.
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Le paludisme, également connu sous le nom de malaria, est une maladie infectieuse. Elle est causée par les parasites du genre Plasmodium. Cinq espèces de ces parasites peuvent infecter l'homme, avec Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax représentant les plus grands risques pour la santé humaine. P. falciparum est particulièrement dangereux en Afrique subsaharienne, où il est responsable de formes graves et souvent mortelles de la maladie. Les parasites sont transmis d'une personne à l'autre par la piqûre de moustiques femelles Anopheles qui se nourrissent du sang pour développer leurs œufs.
Les symptômes du paludisme apparaissent généralement 10 à 15 jours après la piqûre d'un moustique infecté et peuvent varier de légers à sévères. Les premiers signes incluent souvent de la fièvre, des frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires, parfois des nausées, des vomissements, et de la diarrhée.
Dans les cas graves, le paludisme peut entraîner des symptômes plus sévères tels que l'anémie, l'ictère, des convulsions, des troubles de la conscience, un dysfonctionnement d'organes, et peut être fatal si non traité rapidement.
Les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes, les voyageurs et les personnes avec un système immunitaire affaibli sont particulièrement vulnérables aux formes graves de la maladie.
La prise en charge du paludisme repose sur la confirmation diagnostique, généralement par des tests rapides ou la microscopie du sang, suivie d'un traitement antipaludique approprié.
Le traitement dépend du type de parasite impliqué, de la gravité des symptômes, et de la zone géographique, en raison de la résistance aux médicaments qui varie selon les régions. Pour P. falciparum, les recommandations actuelles favorisent l'utilisation des combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine, reconnues pour leur efficacité. Dans les cas graves, une hospitalisation et une surveillance étroite sont nécessaires pour gérer les complications potentiellement mortelles.
En général, le risque de paludisme est plus élevé dans les zones tropicales et subtropicales en raison des conditions climatiques favorables à la survie et à la multiplication des moustiques Anopheles, vecteurs de la maladie : température, humidité et précipitations adéquates.
La région la plus affectée par le paludisme est l'Afrique subsaharienne, où la transmission du Plasmodium falciparum, le parasite le plus dangereux, se produit toute l'année et est particulièrement intense. Les autres régions présentant un risque significatif de transmission incluent l'Asie du Sud-Est, la région de la Méditerranée orientale, le Pacifique occidental et certaines parties des Amériques, bien que dans ces zones, la transmission puisse être moins intense et plus saisonnière, ou affecter principalement les zones rurales ou périurbaines.
Pour les voyageurs en direction de ces régions à risque, il est essentiel de prendre des mesures préventives et de connaître les symptômes du paludisme.
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Voici une liste d'action à mettre en place pour se protéger individuellement contre le paludisme :
Voici différents moyens mis en œuvre par les pays concernés pour lutter contre le paludisme :
Le traitement préventif contre le paludisme, ou chimioprophylaxie, est une approche médicale utilisée pour prévenir l'infection par les parasites du paludisme chez les personnes qui voyagent vers des régions où la maladie est endémique. Cette stratégie repose sur l'utilisation de médicaments antipaludiques avant, pendant, et après le séjour dans une zone à risque.
La chimioprophylaxie nécessite une sélection des médicaments, qui doit être basée sur plusieurs facteurs clés :
Destination de voyage : La résistance des parasites du paludisme aux médicaments varie considérablement d'une région à l'autre. Les recommandations pour les médicaments prophylactiques dépendent donc de la destination.
Caractéristiques individuelles : L'âge, l'état de santé, les conditions médicales préexistantes (telles que la grossesse), et les médicaments pris simultanément influencent le choix du médicament prophylactique.
Le moment de la prise des médicaments est capital pour l'efficacité de la prophylaxie :
Avant le voyage : Il est souvent recommandé de commencer la prise du médicament prophylactique plusieurs semaines avant le départ, pour s'assurer qu'il est bien toléré et pour permettre au médicament d'atteindre des niveaux protecteurs dans le sang.
Pendant le séjour : La prise du médicament doit être poursuivie tout au long du séjour dans la zone à risque, sans aucune omission, pour maintenir une protection continue.
Après le retour : La poursuite du traitement après le retour est nécessaire pour couvrir la période d'incubation du parasite, qui peut varier de quelques jours à plusieurs semaines. Cette période post-voyage permet d'éliminer les parasites qui pourraient émerger du foie, où ils peuvent rester en dormance pendant une durée variable.
Sources :
World Health Organization. Malaria. Décembre 2023.