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Colique néphrétique, hépatique ou du nourrisson : comment les soulager ?

La colique est un symptôme qui décrit une douleur spasmodique de différents organes. Il existe les coliques néphrétiques, touchant les voies urinaires, les coliques hépatiques, au niveau de la vésicule biliaire, et les coliques du nourrisson, revêtant un aspect intestinal.

En France, ce type de douleur est assez répandu : entre 20 et 25% des nourrissons de 1 à 4 mois subiraient des coliques et les lithiases urinaires et vésiculaires, principales causes des coliques néphrétiques et hépatiques, toucheraient respectivement 5 à 10% et 20% de la population occidentale.

Qu’est-ce qu’une colique ?

 


Définition de la colique


Le mot colique est utilisé couramment lorsque l’on souffre d’une douleur particulière. A ce titre, la colique décrit donc un symptôme et non une pathologie.

La colique correspond à une douleur très intense, caractérisée par des spasmes, qui survient brutalement. La colique intervient lorsqu’un organe creux se met brusquement en tension. Il peut alors s’agir :

  • Du conduit urinaire (l’uretère), qui correspond à la colique néphrétique
  • De la vésicule biliaire, on parle alors de colique hépatique
  • De l’intestin, notamment dans les coliques du nourrisson

Le terme « colique de plomb » (ou colique saturnine) a également été utilisé pour décrire un symptôme lié à l’intoxication chronique au plomb. En cas de colique saturnine, on retrouve notamment des douleurs abdominales intenses. 

On utilise souvent le mot colique, à tort, pour décrire des épisodes de diarrhées, a fortiori douloureuses.

Enfin, « colique » est également l’adjectif qui se rapporte au côlon (diverticulose colique, par exemple).

 



Les différents types de coliques

Les coliques hépatiques, appelées crises de foie, touche la vésicule biliaire


La colique néphrétique

La colique néphrétique est, dans 80% des cas, une complication de la lithiase urinaire. Un calcul rénal crée alors un obstacle, augmentant la pression dans la voie urinaire et dans le rein, et provoquant des douleurs. 

Les lithiases urinaires ne provoquent pas toujours de crises de colique néphrétique. Les calculs peuvent être évacués spontanément, sans engendrer de douleurs.

La colique néphrétique est un motif fréquent de consultation en urgence. Elle touche deux à trois fois plus les hommes que les femmes et récidive fréquemment après un premier épisode.

La colique néphrétique est aussi appelée « colique frénétique » car les douleurs sont très intenses et difficiles à calmer sans médicaments.

 

La colique hépatique

La colique hépatique est un symptôme de la lithiase vésiculaire, aussi appelée « calcul biliaire ». Bien que l’on surnomme la colique hépatique « crise de foie », il ne s’agit donc pas réellement d’une atteinte du foie, mais bien de la vésicule biliaire, dans laquelle un dépôt pierreux bloque l’évacuation de la bile.

La vésicule biliaire gonfle alors et peut quelques fois engendrer des douleurs (dans 20% des cas), c’est la colique hépatique. Dans 80% des cas, les lithiases biliaires sont asymptomatiques et sont découvertes fortuitement.

Les lithiases biliaires peuvent être de deux types :

  • À base du cholestérol présent dans la bile (lithiase cholestérolique), dans 80% des cas. La lithiase cholestérolique est plus fréquente chez les femmes (2 fois plus que chez les hommes), notamment en cas de surpoids ou de variations de poids importantes.
  • À base de bilirubine, des pigments biliaires (lithiase pigmentaire), en association ou non avec le cholestérol (dans environ 20% des cas). 

Les douleurs coliques peuvent alors être simples ou associées à un syndrome infectieux en cas d’infection aiguë de :

  • La vésicule biliaire (cholécystite aiguë)
  • La voie biliaire principale (angiocholite aiguë)

La cholécystite et l’angiocholite aiguës nécessitent des prises en charge en urgence.



Les coliques chez le bébé

Les coliques du nourrisson font partie des troubles fonctionnels intestinaux, selon les critères de diagnostic (Rome IV). Elles seraient dues à des spasmes intestinaux, engendrant un inconfort digestif.

La colique du nourrisson se manifeste par de longues périodes de pleurs, à la suite de la tétée ou du biberon, chez le bébé de 1 à 4 mois. Ces pleurs surviennent sans cause apparente, sont difficiles à calmer puis disparaissent spontanément, ce qui génère de l’inquiétude chez les parents. Bien que bénignes, les coliques du nourrisson peuvent inquiéter les parents et nécessiter une consultation médicale pour éliminer d’autres causes de pleurs. 

Les coliques toucheraient entre 20 et 25% des bébés dans les pays industrialisés et régressent vers l’âge de 4 mois.

Quels sont les symptômes des coliques ?

Symptômes de la colique néphrétique


La colique néphrétique correspond au syndrome douloureux, principalement de la lithiase urinaire, caractérisé par une douleur :

  • Intense
  • D’apparition brutale
  • Se manifestant par crises, entrecoupées d’accalmies
  • Plutôt le matin ou la nuit
  • D’abord dans le dos puis dans l’abdomen
  • Uniquement d’un côté
  • Qu’aucune position ne soulage

Si je souffre d’une colique néphrétique, je peux également remarquer d’autres symptômes :



Symptômes de la colique hépatique


Si je souffre de colique hépatique, le premier symptôme sera une douleur qui : 

  • Survient brutalement, dans le creux de l’estomac ou à droite, en dessous des côtes
  • Augmente quand je respire
  • Qui se diffuse vers l’épaule droite (en bretelle) et le dos
  • Devient de plus en plus forte (durant 15 minutes à 1h) puis reste présente (pendant 1 à 6h)
  • M’empêche de faire quoi que ce soit d’autre, tant elle est violente
  • Me réveille si elle se déclenche pendant que je dors

La douleur régresse lorsque le calcul a bougé et n’empêche plus l’écoulement de la bile.

Au-delà de la douleur, la colique hépatique peut également provoquer chez moi :

  • Des nausées, voire des vomissements
  • Une coloration foncée de mes urines

La présence de fièvre peut suggérer la présence d’une complication.

Dans tous les cas, je consulte un médecin après une crise de colique hépatique.

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Comment se manifestent les coliques chez le bébé ?

Les coliques du bébé engendrent des crises de pleurs, inquiétantes pour les parents


La colique du bébé se manifeste par des pleurs, qui paraissent survenir sans raison. Mon enfant remue, son visage devient rouge, montre de la douleur et il est difficile à calmer.

Mon bébé peut également avoir le ventre dur, et l’évacuation de gaz ou de selles semble le soulager. 

Les crises de coliques apparaissent fréquemment en début de nuit ou en fin d’après-midi quand mon enfant est allongé.

S’il est important de vérifier avec mon médecin que mon bébé n’a pas d’autres problèmes (otite, appendicite…), je ne m’inquiète pas pour autant. Même s’il m’est difficile de voir mon enfant éprouver ces douleurs, je garde en tête que ses coliques sont bénignes et temporaires. Ces dernières régressent d’elles-mêmes vers l’âge de 4 mois.

 


Comment soulager les coliques ?

 

Comment soulager une crise de colique néphrétique ?


Pour soulager une colique néphrétique secondaire à un calcul urinaire, je peux appliquer quelques conseils pour limiter la douleur :

  • Je ne bois pas excessivement d’eau, qui aggraverait la douleur, mais je continue de m’hydrater normalement
  • J’applique une source de chaleur sur mon point douloureux (bouillote, douche ou bain chaud…)
  • Si je n’ai pas de contre-indication, je peux prendre un antalgique (paracétamol par exemple)
  • Je prends régulièrement ma température : en cas de fièvre, je consulte en urgence

En cas de nausées et vomissements, un antispasmodique pourra m’aider. Si j’ai le moindre doute, je consulte un médecin.

 

Comment soulager une crise de colique hépatique ?


Le médecin pourra me prescrire des médicaments si je souffre de colique hépatique :

  • Des antalgiques contre la douleur
  • Des antispasmodiques pour limiter les spasmes digestifs
  • Des anti-inflammatoires pour limiter l’inflammation de ma vésicule biliaire



Comment soulager les coliques du nourrisson ?


Si j’allaite, je peux essayer d’éviter le lait et les produits laitiers durant une semaine et surveiller les coliques de mon bébé. Si elles se calment, je peux continuer ce régime et demander à mon médecin de me prescrire une supplémentation en calcium.

Le médecin pourra également me conseiller un lait infantile sans lactose. Dans tous les cas, avant de changer l’alimentation de mon bébé, je demande conseil à un médecin.

Je peux également appliquer ces quelques conseils pour soulager les coliques de mon bébé :

  • Je fais bien faire son rot à mon bébé après le repas
  • J’attends un peu après le repas avant de le coucher
  • Je pose une bouillotte tiède sur son ventre s’il est ballonné
  • Pendant la tétée ou le biberon, je veille à ce qu’il avale le moins d’air possible : en maintenant le biberon incliné ou en m’assurant qu’il prenne bien le téton en bouche
  • Je prends mon enfant dans les bras et je le berce quand il pleure à cause de ses coliques
  • Je lui masse les bras, les jambes ou le dos, en le posant à plat ventre sur mes genoux
  • Je ne lui communique pas mon stress en paniquant, je demande de l’aide à mes proches si je suis épuisé

Mon bébé vit une période inconfortable, qui régressera dans quelques mois. Je prends soin de mon enfant et de moi-même pour vivre au mieux cette étape.



Propos écrits par Amanda Huguet-Millot, Diététicienne-Nutritionniste et Ingénieure en Alimentation & Santé

 

Sources :