Les reins assurent l’équilibre des électrolytes. L’ionogramme sanguin est donc incontournable pour mesurer plusieurs ions comme le sodium (Na+), le potassium (K+) ou les bicarbonates (HCO3-), afin de dépister divers troubles (ex. insuffisance cardiaque, diabète ou insuffisance rénale aiguë ou chronique).
Les anomalies constatées orientent souvent le médecin vers des analyses complémentaires ou des ajustements de traitement.
Cet examen s’avère utile lorsqu’on suspecte un débit insuffisant dans la circulation sanguine ou une altération de la fonction rénale qui pourrait nuire à l’épuration des déchets.
L’ionogramme sanguin complet est un examen de laboratoire essentiel pour mesurer les concentrations de principaux électrolytes dans le sang, tels que le sodium, le potassium, le chlore et les bicarbonates.
Il joue un rôle clé dans l’évaluation de l’équilibre hydro-électrolytique du corps, vital pour la bonne hydratation et le fonctionnement global de l’organisme.
Ce dosage apporte des informations sur la façon dont les reins maintiennent l’homéostasie. La filtration glomérulaire et la réabsorption tubulaire interviennent dans la redistribution des ions. La sécrétion d’hormones (rénine, angiotensine, aldostérone) régule également la teneur en sodium et en potassium.
Cet examen renseigne donc sur l’état plasmatique et la régulation hydrique, facilitée par les reins. Il aide à comprendre les causes et conséquences des diarrhées, des vomissements.
On le pratique pour :
Évaluer l’état d’hydratation et l’équilibre ionique (ex. surveillance en cas d’insuffisance cardiaque).
Suivre le retentissement d’une thérapie (diurétiques, perfusions) sur le métabolisme des électrolytes.
Dépister la présence d’une insuffisance rénale chronique ou aiguë, d’un diabète ou d’une broncho-pneumopathie chronique obstructive qui modifie les ions.
Ces électrolytes comprennent principalement le sodium (Na+), le potassium (K+), le chlore (Cl-) et souvent les bicarbonates (HCO3-). Le calcium ou le phosphore sont parfois ajoutés, surtout si un dysfonctionnement rénal est suspecté. Dans ce contexte, on surveille également l’activation de la Vitamine D, dépendante du rein.
Un prélèvement de sang veineux suffit. En fonction du contexte, le biologiste peut doser la créatinine ou l’urée parallèlement. Parfois, un recueil d’urine sur 24 heures complète l’évaluation afin de cerner l’excrétion de divers ions.
Il n’est généralement pas obligatoire d’être à jeun pour réaliser un ionogramme sanguin. Toutefois, si d’autres analyses (glycémie à jeun, lipides) sont associées, le laboratoire peut demander un jeûne.
Les valeurs parviennent souvent dans la journée. En situation d’urgence (ex. forte hyperkaliémie), les résultats sont communiqués très rapidement. Cela permet d’ajuster la prise en charge, notamment pour éviter toute variation notable de la pression artérielle.
Généralement entre 135 et 145 mmol/L. Un excès (hypernatrémie) s’observe en cas de déshydratation ou d’apport excessif de sel. Une baisse (hyponatrémie) peut survenir lors de diarrhées, de vomissements ou d’une mauvaise rétention sodée.
La norme avoisine 3,5 à 5 mmol/L. L’hypokaliémie découle souvent de pertes digestives ou urinaires. L’hyperkaliémie touche fréquemment les patients atteints d’insuffisance rénale aiguë ou chronique, car l’excrétion du potassium se dégrade.
Indispensable à l’équilibre acido-basique. Une variation notable peut accompagner un trouble métabolique, un déséquilibre rénal ou une infection.
Le calcium et le phosphore sont cruciaux pour le tissu osseux, tandis que les bicarbonates (HCO3-) mesurent l’équilibre acide-base. Le dysfonctionnement des reins altère souvent ces paramètres.
Une hydratation insuffisante ou excessive impacte la natrémie et la kaliémie. Un apport sodé inadapté ou un régime trop restreint en fruits et légumes agit aussi sur la balance ionique.
Des affections comme l’insuffisance rénale aiguë ou chronique, le diabète, l’insuffisance cardiaque ou la broncho-pneumopathie chronique obstructive dérèglent l’homéostasie, car elles modifient la filtration et la réabsorption au niveau des reins.
Les diurétiques, IEC et autres traitements modifient l’excrétion d’ions. En dialyse, on adapte les séances pour stabiliser sodium et potassium.
Des écarts importants appellent une visite médicale rapide, surtout en cas de signes cliniques (palpitations, confusion, œdème). Les patients présentant un diabète ou une pathologie rénale devraient rester vigilants.
Si l’ionogramme est perturbé, on peut étudier l’urine, doser l’urée ou la créatinine. Un soutien thérapeutique (supplémentation ou restriction en sel, ajustement médicamenteux, voire dialyse) peut s’avérer nécessaire.
Sodium (Na+) : 135 à 145 mmol/L,
Potassium (K+) : 3,5 à 5 mmol/L,
Chlore (Cl-) : 98 à 107 mmol/L,
Bicarbonates (HCO3-) : 22 à 29 mmol/L.
Une fatigue, des crampes ou des nausées. Des vomissements prolongés ou une fièvre peuvent être associés à un manque ou un excès d’ions.
Un régime ciblé (fruits pour le potassium, sel modéré pour le sodium) peut suffire en cas de léger écart. Une perfusion intraveineuse ou un traitement spécialisé sont envisagés si la valeur est très basse ou très élevée.
Il est fréquemment prescrit, surtout si l’on suspecte un trouble métabolique ou rénal, ou pour le suivi de maladies comme l’insuffisance rénale aiguë ou chronique.
Un garrot serré trop longtemps, un délai avant l’analyse ou une hydratation mal ajustée. Dans le doute, le médecin peut renouveler le test pour confirmer l’anomalie.
Sources :
Manuel de néphrologie CUEN - Hyponatrémie-Hypernatrémie
Manuel de néphrologie CUEN - Anomalies du bilan de potassium