La santé mentale est une composante essentielle du bien-être général de chaque individu. Elle permet de se réaliser, de travailler, d'apprendre, de ressentir et d'échanger avec les autres. Cependant, lorsque la santé mentale est perturbée, cela peut interférer ou bloquer notre quotidien.
Il est parfois difficile de distinguer un moment de doute ou de questionnements d'une véritable maladie. Cet article aborde les signes de dépression et de risque suicidaire afin d'aider à repérer le mal-être chez un proche.
Tout le monde peut éprouver des moments de doute et de tristesse passagère. Ces épisodes, souvent appelés "coups de blues" ou "déprimes", peuvent entraîner des sentiments de découragement et des difficultés à s'endormir.
Ces phases sont généralement temporaires et ne signifient pas nécessairement que la personne est atteinte de dépression, une maladie plus grave et persistante.
Voici les caractéristiques du "coup de blues" :
Durée courte | Les sentiments de tristesse et de découragement sont généralement de courte durée. |
Réaction à des événements spécifiques | Ces épisodes peuvent être déclenchés par des événements tels qu'une dispute, un échec scolaire, ou une rupture amoureuse. |
Absence de perturbations majeures | Malgré le mal-être, la personne peut encore fonctionner relativement bien dans sa vie quotidienne. |
La dépression est une maladie mentale sérieuse qui se distingue d'un simple "coup de blues" par son intensité et sa durée. Elle entraîne une grande souffrance et une véritable gêne dans la vie quotidienne.
La dépression entraîne un ralentissement physique et mental. Les pensées sont inertes, la parole est lente, et il y a une perte d'énergie significative.
Les personnes dépressives peuvent souffrir d'insomnies, de cauchemars, ou au contraire, d'une hypersomnie. L'appétit peut également fluctuer, entraînant une perte ou une prise de poids importante.
Les personnes se sentent inutiles, abandonnées, et leur estime de soi est extrêmement basse.
La dépression est souvent associée à des idées suicidaires. Environ 4% des personnes dépressives passent à l'acte, ce qui souligne la gravité de cette maladie. La personne dépressive peut voir la mort comme l'unique solution à sa souffrance qu'elle perçoit comme insurmontable.
Idées suicidaires fréquentes | La personne exprime des pensées de mort ou de suicide, ou des déclarations telles que "je n'en peux plus" ou "je veux en finir". |
Isolement social | La personne se coupe de ses proches et de ses amis, évite les interactions sociales, et s'isole de plus en plus. |
Modifications comportementales | On observe souvent des changements de comportement, comme une négligence de soi, une consommation excessive d'alcool ou de drogues, ou des actes d'automutilation. |
Il est indispensable que l'entourage soit attentif et bienveillant envers la personne en souffrance. Souvent, les personnes dépressives ont du mal à reconnaître leur mal-être et à en parler. Elles peuvent minimiser leur état, le considérant comme passager ou peu grave.
Les hommes, en particulier, ont tendance à avoir plus de difficultés à identifier et accepter leur souffrance psychique, et sont aussi plus nombreux à se suicider (trois hommes pour une femme).
Alors comment aider un proche souffrant de mal-être ?
Observation des signes | Soyez attentif aux signes de dépression et de risque suicidaire chez vos proches. |
Communication ouverte | Encouragez la personne à parler de ses sentiments et écoutez-la sans jugement. |
Recherche de soutien professionnel | Incitez la personne à consulter un professionnel de santé mentale. Les psychologues, psychiatres et autres professionnels peuvent offrir l'aide nécessaire. |
Repérer les signes de mal-être chez un proche est essentiel pour apporter l'aide et le soutien nécessaires. Les épisodes de tristesse passagère sont normaux, mais une dépression prolongée et des pensées suicidaires nécessitent une intervention immédiate.
En tant que proches, notre rôle est d'être attentifs, compréhensifs, et de soutenir ceux qui souffrent afin de les aider à retrouver leur bien-être mental.
Sources :